Si près, mais tellement loin

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Point de vue (Momo) :

J'ouvre la grille et invite Todoroki à entrer, j'espère qu'il ne pense pas que je l'invite ici pour simplement étaler la fortune de mes parents. Il pense alors que je suis une gosse de riche qui n'est qu'une vantarde. Non, je ne crois pas à cela, il est aussi le fils du numéro un, donc il doit comprendre que je ne fais pas cela dans ce but.

Tandis que nous marchons dans les jardins pour nous rendre à la porte principale, nous passons devant une magnifique fontaine. Je m'arrête un instant et me remémore des souvenirs de mon enfance, quand je jouais près de cette fontaine.

- Elle est magnifique, déclara Todoroki en regardant la fontaine.

Je continue de fixer la fontaine, l'air rêveuse et lui réponds :

- Elle me rappelle tant de souvenirs, j'adorais jouer ici quand j'étais petite. Mais, il ne faut pas trop traîner ici, sinon on va attraper froid.

Il se met à sourire et se rapproche, non trop porche de moi ! Que faire ? Comment réagir ? Alors que je réfléchis à m'en faire perdre la raison, une douce chaleur me parcours le bras, puis vient se loger sous mon manteau, j'ai un frisson de plaisir dû à cette chaleur soudaine.

Sans m'en rendre compte je tiens le bras de Todoroki, qui vient d'utiliser son alter, lorsque que je me rends compte, je deviens rouge, aussi rouge que les flammes crépitantes sur sa joue.

« Attendez ! Des flammes ! »

- Todoroki...je crois que tu brûles, dis-je en tremblant un peu.

Il semble confus et touche sa joue et s'aperçoit effectivement qu'il brûle. Il devient plus rouge que moi et s'envoie un bloc de glace pour calmer cette montée de feu certainement non-contrôlée. Je me mets à rire de cette situation et il se tourne vers moi. Puis se met lui aussi à rire, je crois que c'est la première fois que je l'entends rire.

Nous continuons à marcher en riant, oubliant tout ce qu'il nous entoure, plus rien n'existe, plus rien n'a d'importance. J'aimerais que ce moment se fige dans le temps, que je sois toujours accrochée à son bras riant avec lui. Mais, la grande porte en chêne me rappelle que ceci n'est qu'éphémère et que je dois bien aller ouvrir et nous permettre de rentrer.

- Voilà, fais comme chez-toi, déclarai-je en lui montrant l'intérieur.

Point de vue (Shoto) :

Je passe la porte et découvre l'intérieur, j'ai le souffle coupé, c'est tout simplement magnifique. Que ce soit le mobilier, la décoration, tout est parfait, rien n'est laissé au hasard. Je comprends mieux ce côté très minutieux et un poil maniaque chez elle. Cette pensée me fait sourire et je dis :

- Magnifique, très joli.

Elle semble gênée et ne réponds pas, je la vois enlever ses chaussures et décide de l'imiter. Une fois déchaussés, elle m'emmène à l'étage et me montre une verrière et me propose de l'attendre ici le temps qu'elle prépare du thé. J'acquiesce et entre, je fais le tour de la pièce, je trouve des photos d'elle enfant.

« Si jolie déjà enfant »

Je continue à regarder un peu partout et tombe subitement sur un carnet, je regarde s'il n'y a personne, et m'empare de l'objet :

- « Momo Yaoyorozu », c'est écrit, chuchotai-je.

Ce livre, je le reconnais de temps en temps elle écrit dedans que ce soit en cours ou à la cantine, je me demande bien ce qu'il y a dedans. Mais j'ai l'impression que je ne dois pas l'ouvrir, ce serait entrer sans permission dans sa vie privée.

mon cadeau de Noël, c'est toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant