mon cadeau de Noël, c'est toi

Problème en vue

Point de vue (Momo) :

Je me dirige vers la porte tout en enfilant le premier vêtement que je croise, je prends alors un simple T-shirt qui m'arrive jusqu'aux genoux. Ce n'est pas très classe, mais ça devrait suffire, et puis Kyoka m'a déjà vu en maillot donc cela ne devrait pas la choquer plus que ça.

J'aurais dû faire plus attention à l'heure :

« Quelle idiote je suis » pensai-je en ouvrant la porte.

Quand je vois mon interlocuteur, je manque de tomber par terre et surtout laisse échapper un petit cri de surprise.

-Todo...Todoroki, que...fais-tu...ici, bégayai-je en devant aussi rouge qu'une tomate.

Point de vue (Shoto) :

Quand Yaoyorozu m'ouvre la porte après que Midoriya m'ai demandé d'aller la chercher pour commencer le tirage au sort. Je la vois, habillée simplement d'un T-shirt un peu trop long pour elle. Mais au vu de sa réaction, je n'étais certainement pas la personne qu'elle attendait.

Je remarque qu'elle devient toute rouge, ce qui a pour effet de me faire également devenir rouge pivoine et détourne rapidement la tête pour ne pas la gêner plus que ça.

-C'était...simplement...pour te dire que... nous allons faire...le tirage au sort, tentai-je d'articuler sans la regarder.

Je la trouve plutôt mignonne dans cette tenue qui sort un peu du cadre scolaire. J'ai l'habitude depuis le début de l'internat de la voir autrement vêtue, mais pas à ce point. Je me sens très mal à l'aise et commence à me retourner pour tenter de m'enfuir le plus vite possible :

« Quel lâche, je suis ! »

Mais je sens que quelque chose me retient, ou plutôt s'accroche à mon pull. Je descends mon regard et voit une douce et petite main s'agrippant. Je remonte avec mes yeux le long du bras et croise le visage d'une Yaoyorozu toujours aussi rouge mais paraissant un peu plus calme.

Je la vois essayer de d'articuler quelque chose, puis fini par dire :

- Dé...désolé, je ne pensais que ça serait toi. Je ne suis vraiment qu'une idiote.

Je ressens à travers cette excuse, un sentiment de culpabilité monter en moi.

- Non, tu n'y es pour rien, c'est ma faute. J'aurais dû te prévenir que c'était moi, dis-je tout en prenant sa main.

En la prenant, je ne peux m'empêcher d'activer mon alter de feu, pour essayer de rendre cette action un peu plus chaleureuse et moins embarrassante. Je la vois prendre un air plutôt surpris et ne comprends pas trop ce que j'ai fait de mal.

Comme Midoriya m'avait conseillé un peu plus tôt, je dois non seulement me rapprocher d'elle en apprenant à mieux la connaître. Mais aussi me rapprocher d'elle physiquement comme je viens de le faire en prenant pour la première fois sa main.

Point de vue (Momo) :

Le temps que je réalise ce que je viens de faire. Je sens que ma main se réchauffe. Je lève alors les yeux pour pouvoir réaliser si ce que je pense et vraiment entrain de se produire.

Je deviens alors tellement rouge que même une tomate serait jalouse de moi. Todoroki Shoto, vient de me prendre la main, avec sa main ! je crois rêver, je n'aurais jamais cru cela possible un jour. Avant que je puisse réagir, il me regarde dans les yeux et commence à ouvrir sa bouche :

- Yaoyorozu, tu vas attraper froid si tu restes comme ça, je t'attends ici pendant que tu vas te changer.

Je reste quelques secondes scotchée à ses lèvres, puis soudain je réalise ce qu'il vient de me dire et lui réponds :

- Oui...tu as raison...mais...ne reste...pas devant la porte...entre.

Je me retourne brusquement et lui indique mon lit. Il acquiesce et part s'asseoir sur le bord de mon lit. De mon côté je me dépêche d'enfiler un pantalon et un autre haut plus convenable. Je ne veux pas qu'il pense que je suis une fille négligée.

Point de vue (Shoto) :

Après m'être assis sur son lit que je trouve d'ailleurs très confortable, je me mets à observer la pièce dans laquelle je suis, certes il n'y pas beaucoup de place mais elle reste très agréable et cela ne m'étonnerait pas que les filles viennent ici souvent le soir.

Soudain, mes yeux se posent sur elle, je me surprends à le contempler :

« Elle est vraiment magnifique et semble si douce »

Chacun de ses mouvements me paraissent gracieux et si doux. Je commence à rougir au niveau des joues et tente de me calmer. Je ne veux pas non plus paraître idiot devant elle, surtout devant elle. Elle se tourne et commence à bouger ses lèvres :

- Allons-y, avant que les autres s'inquiètent, commence Yaoyorozu, tout en avançant vers le couloir de l'internat.

Je ne réagis pas tout de suite, comme pétrifié par cette fille, soudain, je comprends qu'elle était entrain de me parler, et me mets à rougir et lui réponds dans la foulée :

- Oui...oui...tu as raison, allons-y.

Après ce petit incident assez gênant pour nous deux, nous arrivons enfin dans le salon où les autres commençaient à s'impatienter. Evidemment, Bakougo ne se prive pas d'une de ces remarques plutôt explosives :

- Ah bah les voilà enfin nos deux amoureux. On vous attendait vous auriez pu éviter de vous bécoter aussi longtemps.

Je rougis instantanément et il en est de même pour Yaoyorozu sans même avoir besoin de la regarder. Il a le don pour mettre les gens mal à l'aise et de surtout toujours trouver la bonne pique au bon moment. Je commence à chercher une réponse pour éviter de laisser ce malaise s'installer plus longtemps. Mais je suis devancé par Kyoka qui se met à gronder assez violement Bakougo.

J'entends Yaoyorozu laisser échapper un petit rire que je trouve très mignon. Ce qui a pour effet de me détendre un peu. Je suis soulagé, j'avais peur qu'elle soit dans une situation pire que la mienne mais finalement elle a réussi à retrouver un certain sérieux.

Après cette engueulade qui a pour effet provoquer l'hilarité générale au final, nous nous asseyons sur le canapé pour procéder au tirage. Mina sort toute contente une espèce d'urne faite maison et commence à distribuer un papier à tout le monde.

- Ecoutez-moi tous, c'est très simple, vous allez écrire votre nom et prénom sur le papier et ensuite chacun ira le déposer dans l'urne puis nous allons tirer au sort. Vous avez compris ?

Je laisse échapper un habituel soupir, puis quand mon tour vient je m'avance de l'urne, écrit mon nom sur le papier, je le plie en deux puis le dépose dans l'urne. Je retourne m'asseoir à côté de Midoriya qui me chuchote :

- Todoroki, tu pourras passez me voir après, s'il te plaît.

Je hoche la tête pour acquiescer et me demande bien ce qu'il me veut. Mais ma réflexion est interrompue par une Mina surexcitée qui mélange bruyamment l'urne puis commence à piocher. Chacun se met à piocher à son tour, et ne regarde pas encore, nous attendons que tout le monde ait terminé.

- ça y est, vous pouvez ouvrir, évidemment pas de triche, on ne commence pas à regarder les papiers des autres, dit-elle.

Je ne l'ouvre pas tout de suite, je me sens un peu stressé il faut avouer, je ne sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs, c'est simplement offrir un cadeau à une personne que je ne connais probablement pas. Je me décide enfin à le déplier et commence à regarder la première lettre du nom.

Mon cœur rate un battement et je manque de suffoquer, nous sommes une vingtaine environ dans la classe, la probabilité de tomber sur une fille n'est pas très élevée. Alors pourquoi, pourquoi il a fallu que je tombe sur elle :

« Yaoyorozu Momo »

A suivre...