chapitre: 14

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Je colle mon oreiller à la porte pour essayer d'entendre un quelconque sens mais rien, le silence total.

Je souffle de soulagement et de déception mêlés, je croyais vraiment qu'il allait m'attendre même si je l'aurais ignoré.

Je croyais qu'il allait plus insister mais après tout qu'est-ce qu'il aura à faire d'une femme comme moi ? Ma mère me l'avait bien dit pourtant, mais malgré ça j'ai encore un petit peu d'espoir et envie de croire qu'elle s'est trompé.. c'est pas le cas malheureusement.

Je soupire puis m'avance vers le lavabo pour me rafraîchir le visage. Une fois fait je m'essuye mais je m'arrête en voyant mon reflet dans le miroir.

Cela fait des semaines voire des mois que je ne me regarde plus dans un miroir par peur de ce que je verrai et à cet instant mon estomac se nou d'effroi. Je laisse ma canne tomber au sol alors je me frotte le visage à en rougir.

Non non non non, j'ai grossi, trop grossi, Stone ne va pas être content, il va encore me frapper et me mettre au régime.
Tremblante m'effondre sur le sol froid de la salle de bain allaitante.

Je dois faire quelque chose, je regarde autour de moi avant de m'arrêter sur les toilettes, mon dernier recours.

Je m'approche d'eux en marchant à quatre pattes. Une fois fait je m'installe plus près et enfonce deux doigts dans ma bouche jusqu'à ma gorge.

Je sens une bille me monter à la gorge puis je vomis tout mon déjeuner. Je recommence encore et encore jusqu'à ne plus rien avoir à vomir mais ce n'est pas assez, les oreilles sifflantes et les larmes aux yeux ,je recommence mon geste lorsqu'un bruit sourd et une main m'empêche de continuer.

Un peu perdu je regarde cette main puis son propriétaire et mon sang ne fait qu'un tour dans ma tête devant se regarde noir de colère et en deux trois mouvements je suis balance sur mon lit comme une vulgaire chaussette.

Je me relèvede sorte à être assise et c'est à ce moment que je me rends compte que tout le monde est là à me regarder d'autres avec inquiétudes, pitié et indifférence. Je baisse mes yeux de honte mais cela ne m'empêche pas de voire du coin de l'œil Laon parler aux autres,mais je n'entend rien les oreilles toujours sifflantes.

Ils sortent tous mais quelques minutes après sa mère revient avec un plateau repas qu'elle pose sur la table basse de mon petit salon avant de repartir.

Laon ferme la porte derrière elle puis me regarde sévèrement

- qu'est ce qui ne va pas chez toi ?! Tu as déconné ?! Cri t'il alors que mes oreilles reprennent leurs fonctions en douceur

Il fait les cents pas en grognant

- non mais sérieux ?! Thea ! Qu'est-ce tu veux merde !?

Je le regarde gêné

- je te parle ! Qu'est-ce qui te prend ?

Je sursaute

- je... j'avais mal au ventre... dis je doucement

Il rigole froidement

- tu avais mal au ventre ?! Tu n'as pas mangé grand chose ce midi ! Il grogne,  alors maintenant tu vas me dire clairement ce qui ne va pas ,dit il en me regardant dans les yeux

Je l'évite autant que je peux

- tu fais ça pour lui c'est ça, dit il dans un sombre murmure

Il se recule en me regardant avec déception

Je baisse les yeux et joue avec mes doigts honteuse

- qu'est-ce que je n'ai pas fait pour toi, Thea ? Qu'est-ce que je ne te donne pas qu'il te donnait ,des gifles ?

Il le dit d'une voix calme mais qui fait ressentir sa peine

- si je ne te gifles pas ou te frappe pas c'est parce que tu ne mérites pas ça aucune femme ne mérite ça... une femme mérite d'être aimée, choyée et gâtée, on doit la protéger parce que c'est un diamant rare, elle doit être tout pour nous, tu l'es pour moi... dit il dans un mumure

Je le regarde choqué, il souffle avant d'aller prendre le plateau repas et de le déposer sur le lit devant moi

- je ne te force pas à rester au près de moi, je te demande juste d'attendre que tu sois totalement rétabli pour partir

Il se retourne pour partir alors que les larmes me montent aux yeux, il s'arrête au pas de la porte soupire de nouveau

- mais s'il te plaît ne te laisse pas dépérir le temps que tu es ici ,dit il sans se retourne

Les larmes dévalent mes joues lorsque je le vois fermer la porte derrière lui.

Qu'est ce que j'ai fait ? Est-ce mauvais ? Je connais plus ce que sait d'être aimé, ce que sait les preuves d'amour.

Je pleure un bon moment avant de me décider de manger. Une fois fait et le sommeil pas présent je décide d'aller m'assois sur la terrasse de ma chambre.

Je m'assois sur une chaise emmitouflé dans ma couverture le regarde dans le vide.

-Je ne peux pas la forcé maman 

Je fronce des sourcils d'incompréhension ,je regarde autour de moi avant de voir de la lumière et une ombre se dessine devant la bé-vitré de la pièce au-dessus de ma chambre un peu plus à droite.

Je regarde un peu plus en pliant les sourcils, c'est Laon ça, pensais je

- mais tu peux pas la laisser partir mon fils

Mon ventre se contract en comprenant qu'on parle de moi

- maman...je sais, mais elle m'aime pas je ne vais pas la forcer ,elle aime cet abruti ! 

- fait comme ton crétin de père faisait avec moi alors,insiste !

Il ricane et moi aussi d'ailleurs. C'est dernier temps j'ai pu remarquer que les deux parents aiment se chamailler et se taquiner mais tout ça gentiment mais la plupart du temps c'est sa femme qui commence , le pauvre mari.

Je sourie mais mon sourire s'effondrer petit à petit, est-ce que c'est ça l'amour ? Se taquine et se chamailler pour mieux se retrouver ?

- je t'entends chérie , râla son père

- je sais, dit-elle , moi aussi j'étais réticente avec ton père au début mais regarde où on est aujourd'hui

Je baisse la tête gêné d'être témoin d'un moment en famille qui devrait être privé

- mais maman toi aussi tu avais décidé de faire un effort

Je soupire

- mais mon fils ....

Je soupire en décidant de rentrer dans ma chambre lorsque la dernière phrase pique ma curiosité

- tu sais que ce lien peut être terrible en cas de reniement mais dans ton cas il peut être encore plus violent

-je sais maman,  je sais...

Je fronce des sourcils en fermant la porte du bé-vitré ,qu'est-ce que ce lien a de si grave et dangereux ?

un nouveau départ (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant