🧸Rémy🧸 (4)

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Je déteste clairement chaque changement qui se déroule autours de moi en ce moment. Par obligation, je vais devoir réorganiser ma chambre pour Antoine, un gars homophobe et sans cervelle de ma classe. Lui et moi devons partager cette petite pièce. J'ai l'impression de me faire vandaliser par ma propre personne. Je suis au courant, c'est con et égoïste, mais je ne peux rien n'y faire, c'est comme ça que je vis les évènements.
*Lundi*
Hier soir, j'ai oublié de mettre mon réveille matin, je suis tellement chanceux que mon bus est supposé arriver dans une dizaine de minutes seulement. Heureusement pour moi, je ne suis pas la seule à être à la bourre en cette belle mâtinée, car le véhicule jaune est, lui aussi, en retard.
Je descends du bus, les cheveux encore en bataille et des cernes aussi grosse que ma bite (elle n'est pas si grosse que ça, mais mes cernes oui) en dessus des yeux, j'adore ma vie. Je me dépêche de prendre mes livres dans mon casier pour le premier cours, mais étrangement je peux nettement sentir une paire d'yeux me fixer. Je me retourne pour voir l'heureux coupable.
À mon grand étonnement, il s'avère être le blond qui va bientôt envahir mon espace personnelle, Antoine. Lorsqu'il m'aperçoit, il rougit de la tête au pied.
Cute
J'entre dans la classe qui est encore vide, pour l'instant. Je vais donc, d'un pas lent, prendre la meilleure table, celle collé au mur dans la deuxième ranger de bureau. Une manière efficace de ne pas dire : wow, quel cours intéressant, ou, je m'en fous, je suis une racaille. À cette place, je peux être désigné comme un étudiant, disons : ce cours m'intéresse, mais pas trop.
Au bout d'environs cinq minutes, la salle commence tranquillement à se remplir d'élève bruyant, les derniers arrivés sont, comme d'habitude, la bande d'amie d'Antoine et Antoine lui même.
Du coin de l'œil, je perçois une ombre s'avancer vers moi, suite à ça, je relève la tête puis ladite personne me demande timidement :
-Je peux m'assoir à coter de toi ?
-Pourquoi il y a plein d'autre chaise libre à ce que je sache ?
J'avoue que sur ce coup-là, j'ai été dur.
Antoine acquiesce, ne disant rien de plus, c'est joues aussi rouges que des tomates.
Je ne sais pas par quelles mouches j'ai été piqué, mais dans une sorte d'élan de culpabilité, j'ajoute en roulant des yeux :
-Ok... tu peux venir t'assoir, mais si tu prononces un seul mot pendant les deux heures qui suit, je t'enterre vivant.
Je sais, je suis trop sympathique.
En voyant la pile de devoirs que le professeur nous donne, à la fin de ses explications, je jurerais que la peau d'Antoine est devenue aussi blanche que les pages de son livre. En plus, il n'a pas semblé comprendre un seul mot de l'enseignant, j'avoue qu'à ce moment-là, il m'a fait pitié...
Une vingtaine de minute avant la fin des deux heures de math, des légers coups à la porte attirent l'attention de la classe entière. Monsieur Tom va tout de suite ouvrir puis une jeune fille aux magnifiques cheveux bouclé fait sont entrés pour se présenter à la demande du prof, tout ça en parlant avec un fort accent anglais. Nous apprenons qu'elle est nouvelle dans l'établissement, car elle a déménagé de Californie pour venir ici, si j'ai bien compris.
Quand Myranda finit de se présenter, plusieurs gars installer au fond de la classe se mettent à rigoler de sa peau foncer et de ses cheveux, mais les moqueries ne semble pas affecter la nouvelle. Je suis sûre qu'au fond d'elle cela la fait souffrir. Comme toujours, dans ce genre de situation, l'enseignant ne réprimande pas les harceleurs... super le système scolaire.
C'est enfin l'heure de mangé, après ses deux heures de math, j'ai trop faim. Je me grouille de trouver une table libre avant qu'un tsunami d'adolescent arrive à la cafétéria. Sinon, je vais devoir me retrouver au bout d'une table avec des gens que je ne connais pas et que je n'aime déjà pas. Et nous pourrons vite dire by by à ma bulle de tranquillité.
Mission accomplis, je suis seul, mais bizarrement une personne ose s'asseoir devant moi :
-Prumio, désoler si je te dérange, mais je me suis dit que ça serais une bonne idée de déjeuner ensemble vu que tu es seule et que moi, je ne connais personne. Deuzio, j'adore ton pull !
J'analyse rapidement la situation pour venir à la simple conclusion que pour x raisons, je préfère me taire.
Pendant tout le repas, et se n'est pas une blague, Myranda ne fait que parler. Sauf qu'au bout d'un moment, elle me demande :
-Je sais qu'il est tard pour demander ça, car le déjeuner est presque terminé, mais est-ce que ça te dérange si je parle h24 ?
Allez Rémy, tu vas réussir. Tu as juste besoin de prononcer deux mots ! Tu es bien capable avec Antoine alors que tu ne le connais pas !
-Au contraire...
Elle bondit de sa chaise et sautille sur place. Un grand sourire fait vite place sur son joli visage puis elle s'exclame :
-J'ai gagné. Tu as dit des mots !
Je lâche un rire léger et a mon tour, un minuscule sourire fait place sur mes lèvres.
Cette fille me fait décidément penser à ma petite sœur, Alix.
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Vertige-Histoire gayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant