Vertige-Histoire gay

🏡Antoine🏡 (5)

Ça fait maintenant plusieurs semaines que nous nous préparons pour le fameux déménagement, je stresse un peu, je dois l'avouer, mais je sais que ça va bien se passer. Nous avançons plutôt bien, a vrai dire, car c'est aujourd’hui le grand jour tant attendu par nos parents.
Nous sommes en début février alors la neige commence tranquillement à fondre donc c'est le temps idéal pour faire le déménagement, en tout cas, c'est ce que nous répète notre père depuis le début des préparatifs.
Tous les camions qui transportent nos affaires sont enfin arrivés à destinations. Je suis décidé à donner un coup de main aux parents, pour emporter les nombreux cartons à l’intérieur de la maison, tandis que le fabuleux duo, Alix-Alycia, font des TikTok dans leur chambre. Rémy, lui, place les cartons en fonctions des pièces écrites sur les boites.
Après une bonne heure et demie de travail, toutes les boites sont dans la maison, il manque qu’à les vider. Je décide de laisser les adultes faire le reste et monter dans ma chambre pour y voir les changements apporter.
Quand j'ouvre la porte mes doutes se révèle vrai, la structure du lit n'est plus la même, c’est maintenant un lit superposé ou le lit du dessous est double et lui du haut simple. En plus de d'autres modifications futiles. Je découvre, par la même occasion, que Rémy a opté pour la couchette du bas, car il y est allongé, son portable en main.
-Tu peux bouger, tu sais, inutile de faire le poteau, c'est un peu ridicule honnêtement, dit Rémy d’un ton plus que détaché.
Pour, je ne sais quelle raison, je sens mes joues viré rouge vif, sérieux, je dois vraiment arrêter de rougir à chaque fois qu'il prononce un mot.
Je commence à vider mes cartons sauf que Rémy va ouvrir son placard et je me sens obliger de poser mes yeux sur lui.
-Pour le placard, nous avons chacun un côté. Et n'oublie pas, si tu touches à un seul de mes pulls, je te préviens, tu ne verras plus la lumière du jour avant longtemps.
Je n'ai pas le temps de répondre à sa tirade, car il empoigne son skate avec une certaine habiliter pour se dépêcher de sortir de la pièce.
Il fait du skate lui?!
Pendant que je trie mes effets personnels, Alix débarque dans ma chambre et vient directement s’assoir sur le lit de son frère :
-Tu es amoureux de Rémy toi, dit-elle d'un air détendu.
-Quoi!? Non ! Je ne suis clairement pas gay…
Elle lève un sourcil ne semblant pas croire à mes paroles et pourtant j'ai été vraiment convaincant, je déteste mentir.
Curieusement, j’ai l'étrange pressentiment qu’elle ne lâchera pas le morceau avant d'avoir ce qu'elle veut :
-Je ne te crois tellement pas Anto ! En plus tu mens hyper mal, pauvre chou...
-Bah…
D’un coup, j'ai une sorte d'illuminations et tout deviens plus claire pour moi :
-C'est Alycia qui t'a avoué que je suis bi ?
La chose qui arrive que très rarement arriva, Alix Cardier reste silencieuse. Toujours sans prononcer une seule parole, elle se lève pour m’aider à défaire mes boites, au bout d'un moment, elle me dit ce que je peux déplacer ou pas.
Elle a même eu la gentillesse de m'expliquer que pour Rémy, sa chambre, c'est un des rares endroits où il peut être pleinement lui-même, sans se soucier de qui pourrait le juger ou non.
Quand nous avons fini de vider les cartons, elle m'avoue d'une petite voix :
-N’en veut pas à Alycia de m'avoir fait ton coming-out, elle ne voulait pas te blesser, elle avait juste peur de le dire à quelqu’un qui pourrait le prendre mal ou a une personne que tu connaissais alors, elle a préféré en parler à moi...
-Je comprends ne t'inquiète mais… ne le dis pas à Rémy s’il vous plait.
Elle sourit en hochant la tête avant de venir me faire un câlin.
Vers dix-neuf heures, Rémy va à la douche. Je suis au courant, je n'ai pas le droit, mais je profite de son absence pour feuilleter quelques mangas. Je suis rapidement impressionné par sa grande collection.
Seulement dix minutes plus tard, je vais me changer. Je suis uniquement vêtu d’un bas de pyjama quand la porte s’ouvre sur mon coloc.
Je peux nettement le voir me mater de haut en bas puis à mon plus grand bonheur ses joues prennent rapidement une teinte rosée, je ne suis pas le seul à rougir, on dirait.
Je ne peux m’empêcher de le regarder à mon tour, c’est cheveux brun caramel encore humide et son petit grain de beauté a la commissure de ses lèvres…
Il est vraiment beau, je ne peux plus le nier...
Quand il passe à coter de moi pour atteindre son lit, je remarque des taches blanches, de taille moyenne, au niveau de ses deux coudes. Je ne sais pas ce que sait et pourquoi il a ça mais, c'est très beau.
Ensuite, il s’enroule dans ses couvertures, musique aux oreille, ne m’adressant plus la parole de la soirée.
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