J'ai enfin du temps seul dans notre chambre. Je mets une musique de fond et enlève mon t-shirt pour me mettre devant le grand miroir. Mon visage, je suis capable de le supporter et je le trouve presque beau, mais pour mon corps, c'est une autre histoire.
Quelques seconds passes, où je suis dans ma bulle. Plus rien n'est important pour moi mis à part ma personne. Lorsque subitement, j'entends un bruit sourd qui me fait, instantanément, sursauté. Je fais rapidement volte face, me retrouvant dos au miroir. Je peux facilement voir le blond qui verrouille la serrure de la porte.
-Je ne t'ai pas entendu entrer, dans la chambre...
Antoine s'avance doucement vers moi, ses yeux reflétant toute son angoisse. Il arrive enfin à mon niveau et essuie une larme qui s'était échappée, contre ma volonté.
-Je suis là, même si tu refuses mon aide, je vais rester, murmure-t-il en caressant ma joue d'une main.
Je regarde le sol honteux et un peu perdu. Je suis surtout gêné, car je me laisse aller devant lui, je lui montre ma plus grande faiblesse, même s'il ne semble pas déranger par mes larmes, il attise ma curiosité.
-Pourquoi fais-tu ça ? Depuis le déménagement, je suis horrible avec toi...
Je remarque que ses joues ont pris une teinte rosée, et un sourire timide apparait sur ses lèvres. Il avance de quelques pas puis me fait un câlin réconfortant.
Notre rituelle, un peu douteux, commence. Son menton se dépose subtilement sur le haut de ma tignasse et ma joue se colle à son torse, musclé.
-Tu oublis à chaque fois. Tu m'intrigues...
🪜🪜🪜
Il est environs une heure du matin, je suis allongé dans mon lit sans une minute de sommeil à mon actif, pour le moment. J'analyse les sons de la pièce sans rien percevoir, habituellement, je peux entendre la respiration lente de mon coloc, mais aujourd'hui, rien.
Énerver contre moi-même, je me bondis hors du lit, et enfile le premier pyjama Disney qui est à ma portée. Je grimpe l'échelle du lit superposé.
Quand j'atteins le sommet de l'échelle, je prends place au bout du matelas, sans être capable de justifier mes propres actions.
-Tu n'arrives pas à faire dodo petit ours ? murmure le blond de sa voix endormis, encore enroulé dans ses couvertures à camion de pompier.
Comment me faire craquer en moins de deux secondes.
-Mouais, je n'y arrive pas...
Je fais une moue d'enfant et par la suite, il se met en position assied pour m'ouvrir grand les bras, m'invitant à m'y blottir :
-Allez, viens mon enfant, dit-il amusé.
Je souris de toutes mes dents et saute dans ses bras, ce qu'il le fait rire pendant un court instant. Il commence à faire des papouilles dans mes cheveux et je m'endors immédiatement.
Il est magique ce type...
(478 mots)
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Vertige-Histoire gay
RomanceS'accepter, s'affirmer et s'aimer Réussir à obtenir c'est trois bases de la vie peut paraitre énorme pour un simple adolescent quand, pendant une grande partie de leurs vie, nous lui avons collé une étiquette totalement fausse. Ça va se révéler enc...