Depuis que moi et Antoine avons officialisé notre couple, il y a environs une semaine, j'ai constaté que mon petit copain semble plus triste et plus distant, pas juste avec moi, mais avec tout son entourage.
Parfois, lorsque j'entre dans notre chambre, je le surprends à regarder une photographie d'une femme dans le début quarantaine à la longue chevelure blonde, puis quand il prend conscience de ma présence, dans la pièce, celui-ci range rapidement ce petit bout de souvenir dans la première cachette qu'il aperçoit.
-Antoine, je peux entrer ? disais-je en entrouvrant la porte.
-Oui, oui, entre Rémy, dit-il en levant la tête de ses devoirs.
Mon coloc suit ses propos, en tournant la chaise de bureau sur laquelle il est assis dans ma direction, avec le grincement typique que le fauteuil fait à chaque fois que nous peinons à bouger sur celle-ci.
Il se lève en souriant de toutes ses dents puis vient m'embrasser, sauf que lorsqu'il s'éloigne de ma personne, je vois qu'il a pris un air dégouté.
-Tu es trempé de sueur ! Beurk !
Quand il finit sa phrase, je lâche un gros soupire, tout en roulant des yeux. J'analyse son expression faciale, et je dis d'un ton détaché :
-C'est normal, j'ai passé toute la journée dehors sous le soleil plombant à faire du skate. Je crois que ça explique la sueur qui se trouve présentement sur mon corps.
-Je ne suis pas sûre, je crois que tu dis des mensonges.
Je le regarde sceptique, car je m'attendais à tout sauf à cette réponse, ne sachant pas quoi lui dire, je décide de sortir de la chambre pour aller prendre une bonne douche, mériter.
🖇🖇🖇
Je pose mon regard sur l'afficheur du réveille-matin, toujours un peu dans les vapes, dû à ma récente sortie du monde des rêves. En prenant conscience de l'heure qui est, tout devient plus claire pour moi, mon alarme n'a pas osé sonner. Je reste tout de même intrigué par cette affirmation, car je suis certain de l'avoir programmé hier soir avant de m'endormir, sachant que je suis supposé aller en cours aujourd'hui.
Je bondis littéralement hors du lit, courant partout dans la pièce pour me déceler des vêtements propres. Quand je trouve ses fameux habits, je les enfile en vitesse. Je gravis, par la suite, les marches comme si ma vie en dépendait.
Une fois à l'étage, je remarque que toutes les chaussures sont présentes, sur le paillasson prévu à cet effet. Je vais à la cuisine, un peu sur mes gardes, pour finalement y retrouver, ma mère préparant son café habituel.
-Salut mon chou, comment vas-tu ? chatonne-t-elle comme si la situation était tout à fait normale.
-Pas trop bien, pourquoi personne n'est debout ? Je ne me trompe pas, nous sommes bien lundi ?
Elle glousse, amusé de mon air totalement paniqué et perdu, puis soupire avant de répondre à seulement une seule de mes questions :
-Oui, nous sommes bien lundi Rémy.
-Ok... et pourquoi personnes n'est debout ?
Ma mère soupire une deuxième fois, semblant chercher ses moindres mots. Après quelques secondes, dans un silence devenant de plus en plus lourd au fil des minutes qui passe. Elle boit une gorgée de son café puis dit enfin, sur un ton des plus calme :
-Ce n'est pas à moi de te dire la raison qui explique tout ce bazar, mais veille sur Antoine, il a besoin de toi.
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Vertige-Histoire gay
RomantikS'accepter, s'affirmer et s'aimer Réussir à obtenir c'est trois bases de la vie peut paraitre énorme pour un simple adolescent quand, pendant une grande partie de leurs vie, nous lui avons collé une étiquette totalement fausse. Ça va se révéler enc...