*Samedi*
Il est environs treize heures trente et comme chaque fois que je dois sortir de chez moi, je me dois de détailler mon visage et mon corps, dans le miroir installé dans ma chambre. Honnêtement, je ne me trouve pas moche, mais même si la terre entière me dit que je suis beau. Je n'arrive qu'à voir mes moindres défauts qui est mes horribles tache de rousseur qui recouvre une grande partie de ma peau.
La-dite sortie est dans moins d'une heure, nous partons chez Josée, la nouvelle compagne de mon père. Les deux amoureux ont organisé un repas pour, je ne sais quelle raison. Je pense que je devrais être heureux, car c'est une bonne initiative en vue du déménagement, sauf que mes pensées sont rivées sur le fait que je vais revoir Rémy.
Une fois prêt, je sors de ma chambre, je n'ai pas le temps de poser un pied dans le couloir que je me fais violemment percuter par Alycia en pleine crise de paranoïa. Lorsqu'elle comprend dans quoi elle a foncé, celle-ci arrête tout mouvement :
-Antoine ! C'est toi qui as volé mon lisseur ! S'écrit-elle totalement paniquer.
Je prends un moment pour comprendre c'est parole, elle a parlé à une t-elle vitesse que le seul mot que je suis arrivé à assimiler c'est Antoine.
Vu qu'elle ne reçoit aucune réponse de ma part, elle répète ses accusations, mais cette fois, un peu plus lentement, puis-je réponds :
-Tu devrais réfléchir à deux fois avant de parler, parce que j'ai vraiment la tête d'un gars qui utilise ce genre d'instrument ?
Elle lâche le plus gros soupire que je n'ai jamais entendu de ma vie pour ensuite se diriger dans la chambre de... notre père?!
Même si Alycia a de très bonne note à l'école, parfois ses raisonnements manque d'une touche de logique.
Comme d'habitude, nous arrivons avec une dizaine de minutes de retard. C'est une jolie dame au long cheveu bouclé, comme ceux d'Alix, qui nous accueil chaleureusement. Alycia salut assez rapidement Josée puis elle et Alix se dirige dans le sous-sol.
L'hôte de la soirée, Josée, nous amène, tout de suite, au salon. Du coin de l'œil, j'aperçois, Rémy, assis à la table de la cuisine, son livre de math ouvert devant lui.
Il lève la tête vers nous mais ne semble pas vraiment réjoui de notre présence. Sa mère lui demande de venir nous rejoindre au salon, ce qu'il fait sans trop broncher, vue de l'extérieur en tout cas. Je me mets à le détailler de la tête au pied, tout ça, le plus discrètement possible évidement...
Il est beau... beaucoup trop beau...
-Rémy ? Voudrais-tu bien montrer ta chambre à Antoine ? Histoire de faire connaissance ! Lui demande gentiment sa mère.
Il pousse le deuxième plus long soupire de ma vie, ma sœur est en première place, mais cette fois, il se fait en roulant des yeux, ce qui rajoute un bonus.
Il me déteste autant que ça ?
La chambre de Rémy est de taille moyenne. Chaque recoin de sa chambre est bien rangé. Les murs sont entièrement peints d'un joli blanc crème. Un lit double est installé au milieu de la salle avec un bureau mis au total opposé. Je n'ai pas le temps d'analyser la pièce en entière, car mon attention se reporte assez rapidement sur Rémy :
-Pourquoi es-tu si froid avec moi ?
À l'instant même où je termine ma phase, il croise mon regard, me lançant littéralement des couteux à travers ses yeux. Étrangement, j'oublie vite ma question pour m'approcher de la petite bibliothèque installée à coter de sa table de travail.
Je lis rapidement le titre des ouvrages, suivit de près par Rémy. Une grande partie des étagères est remplie de plusieurs mangas.
Rien ne m'étonne venant de lui, car la plupart du temps, il porte des pulls One piece et même qu'une fois, il en avait un de Demon slayer.
-C'est bon, je suis clairement jaloux de toi ! M'exclamais-je après avoir passé en revu les divers mangas.
Je sais qu'il ne va pas se l'avouer, mais un minuscule sourire apparait sur ses lèvres. Je tourne la tête vers lui et prends conscience que ses yeux, normalement de couleur Hazel, sont d'une teinte encore plus claire qu'habituellement.
Cela ne dure que quelques secondes, quelques secondes où nous ne prononçons pas un seul mot, où nos corps restent immobiles. Face à face, contemplant l'autre d'un air rêveur...
Malheureusement, lorsqu'Alix et Alycia cogne à la porte, Rémy ose enfin bouger pour aller leur ouvrir :
-C'est l'heure de graille les mecs ! S'écrit la blonde et la brune dans une parfaite harmonie.
Sans se le faire dire deux fois, Rémy déguerpis à l'étage tandis qu'Alycia le suit à la trace. Alix, de son côté, me détaille de la tête au pied pour ensuite me dire, perdant sa confiance habituelle :
-Laisse du temps à Rémy... Disons qu'il est un peu antisocial sur les bords et a besoin de temps pour s'habituer au changement. Et j'ai bien vu comment il te regarde...
Elle s'arrête de parler, regrettant ses paroles, mais se reprend en disant sur un ton plus joyeux :
-Tu verras, un beau jour, il va te faire confiance !
La brunette conclu notre échange verbal en me prenant la main pour s'élancer vers la cuisine, m'apportant avec elle.
Tout le monde est sain et sauve, assis à la table devant leur assiette à moitié entamé. Le repas est servi depuis environs cinq minutes, mais Rémy n'a toujours pas touché a un seul aliment de son plat, comparé aux autres.
Personne autours de moi ne semble l'apercevoir, excepté moi, puis...
En seul regard, je comprends tout...
(947 mots)
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Vertige-Histoire gay
RomanceS'accepter, s'affirmer et s'aimer Réussir à obtenir c'est trois bases de la vie peut paraitre énorme pour un simple adolescent quand, pendant une grande partie de leurs vie, nous lui avons collé une étiquette totalement fausse. Ça va se révéler enc...