"Tu m'feras pas guérir mais te voir ça m'ferait du bien,
J'sais que c'est trop tard mais j'suis pas moi quand t'es loin,
Te voir sourire dans des bras mais pas les miens,
Ce serait mentir si j'disais que j'm'en bas les reins. (Ridsa)"
*** *** ***
Je suis devant ta porte, la main en l'air, prête à frapper contre le battant en bois sombre. Depuis quand Draco Malfoy, le Prince des Serpentards, va chercher piteusement une femme chez elle ? Non, je ne peux pas faire ça, c'est d'un ridicule sans nom et mon père se retournerait dans son cercueil s'il savait ce que je m'apprête à faire. Je l'entends d'ici me dire de son ton dédaigneux "Mon fils, tu me déçois. S'enticher d'une Sang de Bourbe, tu n'aurais pas pu faire pire pour déshonorer le nom des Malfoy !".
Alors que si, j'aurais pu faire bien pire. Suivre son chemin, par exemple...
Je tourne le dos à cette foutue porte et redescends les marches pour arriver sur le trottoir bondé de monde. Quelle idée d'habiter en plein centre de Londres, du Londres Moldu, qui plus est !
Et maintenant ? Me souffle ma conscience.
Et maintenant j'en sais rien, par Salazard. Je fais demi-tour et fais comme si de rien n'était ? Elle me dirait que c'est typiquement Malfoyen d'agir en lâche ainsi. Elle aurait tout à fait raison, ça va sans dire.
Lorsque je tourne la tête cependant, elle est là. Juste là, à ma portée, juste derrière sa fenêtre, le rideau retenu par ses doigts fins. Nos regards se croisent et mon cœur se serre. Comment suis-je censé guérir d'elle ? Oublier ses yeux, sa chaleur, la douceur de sa peau contre la mienne ? J'en ai presque une érection rien que d'y penser.
Deux bras forts enserrent sa taille, et la tête de l'homme qui partage désormais sa vie passe par dessus son épaule. Il ne semble pas me voir parmi la foule de gens pressés qui me bousculent sans vergogne. Son regard à elle ne me lâche pas, cependant. Quand il embrasse son cou, puis sa mâchoire, et que ses mains remontent jusqu'à ses seins, je grogne de frustration mais ses yeux fixent les miens.
Est-ce que tu as le diamant au doigt, ou est-ce que tu as mon nom sur les lèvres ?
Il chuchote quelque chose à ton oreille et tu ris aux éclats en jetant doucement ta tête en arrière, tes cheveux glissant en découvrant la peau de ton cou par la même occasion. J'en ai des frissons des pieds à la tête et je sais que tu le sais.
Je sais que c'est trop tard. Je sais que j'ai fait le con, choisis le mauvais camp, encore et encore malgré toutes les secondes chances que tu m'as laissées.
Je sais que c'est trop tard mais j'suis pas moi quand t'es loin. J'ai essayé des pansements. J'ai essayé l'alcool à n'en plus finir, jusqu'à oublier mon prénom mais jamais toi. Ton corps est dessiné à l'encre indélébile sous mes paupières et putain, ça me tue.
Ça me tue parce que jamais je ne serais à ta hauteur. Parce que tu mériteras toujours mieux que moi et je sais que je dois te laisser vivre un bonheur que je ne saurais t'offrir.
Mais j'suis qu'un lâche moi ! Égoïste, nombriliste comme pas deux, et j'en ai rien à foutre de ce gars, j'suis certain qu'il ne te fait pas jouir comme je le faisais !
Je soupire rageusement en enfournant mes mains dans les poches de mon manteau. Je fronce les sourcils, et ton regard me suit toujours. Alors, d'un regard, je te fais comprendre que je t'attends plus haut dans la rue. Tu hoches imperceptiblement la tête et je m'en veux déjà parce que je sais que dans quelques minutes, tu auras trouvé une excuse pour t'échapper de ta prison doré et de ton mec zéro défaut.
Mais j'ai pas pu m'en empêcher. Une nouvelle fois, tu es ma proie et moi ton prédateur. Mais Hermione, si tu n'aimais pas tant être ma proie, tout serait beaucoup plus simple pour nous deux.
Je remonte lentement la rue, m'arrête dans un troquet, commande un shot de Whisky Irlandais, l'avale d'un trait et me satisfait de la brûlure que le liquide laisse dans ma gorge. Je ressors après avoir payé ma consommation, et elle est là. Juste devant moi, dans son manteau d'hiver et elle marche jusqu'à l'angle de la rue, avant de prendre à gauche et de s'engouffrer dans la ruelle obscure et toujours déserte à n'importe quelle heur du jour et de la nuit.
Je m'y glisse à mon tour et son bras agrippe le mien avant de nous faire transplaner. Je ne reconnais pas l'endroit, mais les murs sont tapissés de livres, l'odeur du parchemin ancien est omniprésente et je suis Hermione dans une succession infinie de rangées de livres. Quand nous arrivons enfin dans un secteur qui paraît totalement désert, Hermione me plaque contre un mur en pierre et se jette sur mes lèvres.
Bordel.
Mes mains passent sous ses vêtements, et je me rends compte qu'elle ne porte ni soutien-gorge, ni aucun autre sous-vêtement. Elle se colle à moi, demandeuse, et lorsque je la soulève elle enroule ses jambes autour de ma taille. Son humidité se colle à ma queue et putain, elle sait combien j'adore ça. Je gémis contre sa bouche, pinçant doucement sa langue entre mes dents, la respiration haletante. D'un sort informulé, je baisse mes vêtements et mon pénis se retrouve nu et dur contre elle, trempée. Nous glissons l'un contre l'autre et ça me rend totalement dingue en quelques secondes.
Elle sait exactement où appuyer, où frôler, où toucher... Elle connait par cœur chaque réaction de mon corps et je pourrais mourir sur le champ si on me séparait d'elle maintenant.
Sans plus attendre, je la soulève juste un peu pour me positionner à son entrée chaude et l'empale sur moi d'un seul coup. Elle pousse un râle de plaisir avant d'enfouir sa tête dans mon cou pour étouffer le bruit.
Encore, chuchote-t-elle.
Encore, me hurle ma conscience.
Encore, me dicte ma queue, cette traitresse.
Et j'accélère, je la baise, juste comme elle aime, tout en priant pour que ce moment ne connaisse jamais de fin. Tout en priant pour qu'il se termine et que des milliers d'autres viennent ensuite.
Se parois se resserrent autour de moi par à coups, elle tremble, ses jambes me serrent de moins en moins, elle ne contrôle plus rien, sa respiration est erratique et bientôt je ne tiens plus et jouis en elle. Ses parois se contractent, elle jette sa tête en arrière et chuchote mon prénom.
Draco, Draco, Draco...
C'est comme une supplique, comme si elle me demandait de la ramener chez moi et de lui faire l'amour toute la nuit et putain, j'attends que ça, moi !
C'est cette salope de conscience qui m'en empêche.
Je suis pas le type qui lui faut. Pas assez bien. Jamais à la hauteur pour qui que ce soit, même pas pour moi-même.
Alors je la regarde de haut se rhabiller, replacer sa jupe en reprenant son souffle, me jeter un regard froid aux antipodes d'il y a quelques secondes, un regard que je déteste, un regard de dégoût, de regret. Comme à chaque fois.
Parce qu'elle aussi elle sait. Elle se déteste de craquer, elle se déteste de penser à moi, à nous. Elle se déteste de lui faire ça, à son connard de mec zéro défaut.
Elle sait que je ne suis pas fait pour elle. Pourtant, elle est faite pour moi, elle.
*** *** ***
Parce qu'elle me feras pas guérir, mais la voir ça m'fait du bien.
J'sais que c'est trop tard mais j'suis pas moi quand elle est loin,
La voir sourire dans des bras mais pas les miens,
Ce serait mentir si j'disais que j'm'en bas les reins.
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Secrets interdits
Fiksi PenggemarRecueil de Drabbles & mini-fictions sur le couple Draco / Hermione, Charlie / Hermione, et peut-être d'autres, je ne sais pas encore :) Rating M pour tous. /!\ Langage explicites, langage grossier, insultes, scènes de sexe, smutt, lemon, OOC, viole...