Chapitre 2

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— Ce n'est qu'un petit rhume Madame Marguerite, rassurez-vous.

La médecin affichait un sourire à la vieille dame  et reprenait place à son bureau après avoir contrôler sa fièvre et examiner ses amygdales.

— Du repos et de la camomille devrait vous soigner.

— Du repos ? Je suis censé arrêter de parler alors ?

Elle s'offusquait et la brune rit à sa mine exagérément déconfite. 

Elle était si exubérante.

— Oui Madame Marguerite, vos voisins ne m'en remercieront que plus.

Celle aux cheveux blancs bougonna faussement avant de remercier la médecin.

Cette patiente avait l'habitude de venir la voir pour tout et rien, et la docteur s'était rapidement aperçut qu'elle avait surtout besoin de commérer plutôt que de soins.

— Et vous Docteur, comment allez-vous ?

— Et bien, la routine.

La brune releva les yeux de l'ordonnance qu'elle griffonnait en lui adressant un sourire.

— J'ai vu un bel homme vous ramenez il y a quelques jours, serait-ce un prétendant ?

La médecin sourit. La commère savait toujours tout.

— C'était seulement le major du bataillon d'exploration qui m'a raccompagné après une excursion à l'extérieur.

La patiente bougonna à nouveau, déçue que sa médecin n'est toujours pas trouvée chaussure à son pied.

— Une belle jeune femme comme vous, seule. Vous le croyez ça ?

Elle s'adressait à qui voulait l'entendre et la brune sourit à nouveau.

— Le commandant m'a proposé d'entrer dans l'armée.

Elle n'avait personne à qui en parler et n'avait toujours pas pris de décision. Et même si la commère en face d'elle était souvent boudeuse, elle savait qu'elle lui serait de bons conseils. 

— Ah ? Et qu'avez-vous répondue ?

— Justement, je ne sais pas trop.

— Et vous souhaitez les conseils d'une vieille dame expérimentée, je vois ... Ça signifierai nous quitter ?

— Non, non il m'a simplement proposé pour le moment de voir comment se déroulait la vie au camp.

— Vous n'avez rien à y perdre alors.

— Ça voudrais dire que je devrais fermer le cabinet quelques heures, et l'hôpital est déjà saturé, je n'ai pas assez de temps et ...

— Et vous en avez envie ?

— Oui.

La brune pinçait ses lèvres à sa réponse rapide et la grisonnante lui sourit affectueusement.

— Et bien, ça ne vous engage à rien. Et on peut bien se débrouiller sans vous quelques heures, je chasserais pour vous les idiots qui viennent juste pour des petits bobos.

La médecin esquissa un nouveau sourire en pensant que sa patiente était bien venue pour un petit bobo elle aussi.

— Vous avez le droit de prendre du temps pour vous Tara. Et reposez-vous, vos cernes sont affreuses.

La vieille arborait un sourire attendrissant et la jeune femme hochait la tête en finissant d'annoter son ordonnance. Les fins de journée avaient été calmes ces derniers jours, elle pourrait sans doute fermer son cabinet sans que ça n'ait beaucoup d'impact.

EIR  [Levi Ackerman X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant