EIR [Levi Ackerman X OC]

Chapitre 1

— Vous pouvez vous rhabiller.

La jeune médecin sourit à la vieille dame qui remontait sa veste sur ses épaules.

S'asseyant derrière son bureau en acajou, Tara griffonnait son crayon sur une feuille blanche, annotant les différents traitements qu'elle préconisait.

— Je vous prescris du thym pour votre toux et du saule blanc pour votre fièvre.

Habituellement c'est elle qui fournissait les traitements mais les récentes épidémies de bronchite et pharyngite avaient vidé ses approvisionnements, alors elle se voyait obligée de rediriger ses patients vers l'officine du quartier.

Elle apposa sa signature avant de tendre l'ordonnance à la femme grisonnante qui avait pris place en face d'elle.

— Merci docteur.

La concernée lui sourit avant de lui souhaiter un bon rétablissement et lui ouvrir la porte de son cabinet.

Diplômée depuis quelques années, elle exerçait dans le centre-ville. Jeune, disponible et souriante elle s'était rapidement fait une réputation et avait acquérit une patientèle dans le quartier facilement.

La ville manquait de médecins et elle croulait sous les patients, s'occupant des plus âgés et des plus jeunes ; elle avait très peu de temps pour elle, se consacrant pleinement à son métier et à sa passion. C'est tout ce qui l'importait, protégez et aidez les habitants d'entre-ces murs.

Réajustant les feuilles sur son bureau, elle déposait son stylo dans la poche de sa blouse avant de quitter son cabinet.

Les cloches indiquant l'heure du déjeuner retentirent quand elle fermait à clé derrière elle, laissant l'air chaud du début d'après-midi frapper ses joues pâles.

Elle ne sentait que rarement les rayons du soleil sur sa peau, passant la plupart de son temps enfermé dans son cabinet elle s'octroyait tout de même de déjeuner à l'extérieur.

Les mains dans les poches de sa veste blanche, elle déambulait dans les rues, foulant les pavés de ses bottines et saluant les patients et commerçants qu'elle reconnaissait.

— Comme d'habitude ?

Elle hochait la tête pour réponse au vendeur de sandwichs et après l'avoir réglé de quelques pièces, elle partait s'installer sur la fontaine qui jouxtait la place.

C'était son habitude, elle aimait prendre le temps de réfléchir à ses consultations de la matinée en contemplant la vue qui s'offrait à elle.

Elle aimait entendre les rires des enfants qui chahutaient autour de la fontaine quand elle mangeait un bout de son pain aux légumes, le regard perdu sur les pavés de pierres.

— Tara ?

Elle tournait le regard vers l'homme aux traits tirés qui l'avait appelée et elle reconnut le pharmacien avec qui elle avait l'habitude de travailler.