EIR [Levi Ackerman X OC]

Chapitre 6

— Docteur, un chamallow ?

— Non merci Lisa.

Suite à leurs entrainements intensifs en vue d'une excursion prévue pour les jours à venir, le major avait donné quartier libre aux nouvelles recrues qui s'adonnaient à faire un feu de camp sur les terrains du manoir.

L'ambiance était festive et la brune rendait un sourire à celle qui lui tendait un bâton dégoulinant de sucre.

Les soldats avaient suivi leurs cours assidument, avaient obtenu de bons résultats au combat et l'équipement de leur harnais tridimensionnel, alors le major avait jugé qu'ils méritaient de se détendre un peu le temps d'une soirée.

Lors des expéditions prévues en dehors des murs, un des supérieurs devait se rendre quelques jours avant au château pour demander l'autorisation, faire l'inventaire et remplir quelques paperasses.

Alors après le dîner, Tara avait décidé d'accompagner le caporal pour se rendre en ville elle-aussi, elle souhaitait se dégourdir les jambes, sortir de ce manoir et surtout savoir si celui qui avait repris son cabinet s'en sortait bien.

— Amusez-vous bien. Et ne veillez pas trop tard.

— Oui M'dame !

Elle sourit à Lino qui s'était totalement rétablit suite à quelques séances de rééducation et elle enfourchait sa monture.

Repositionnant son bassin sur la selle, elle prit le chemin de la ville pendant que le noiraud l'avait devancé en partant quelques minutes plus tôt.

La nuit était tombée mais l'air de l'automne ne se voulait pas froid, elle appréciait le vent contre sa peau pendant que ses cheveux ramenés en un chignon tressautaient sur la monture.

Ses mains frappaient la anse de son étalon et elle prit rapidement de la vitesse.

Elle n'avait pas quitté le camp d'entrainement depuis quelques semaines maintenant et prendre une bouffée d'air frais ne lui ferait pas de mal.

Elle avait jonglé entre ses cours, les entraînements habituels et ceux plus intensifs que le caporal lui infligeait. Même s'il la malmenait en lui faisant faire des tours de terrain et en la forçant à se dépasser continuellement, elle appréciait passer du temps avec lui.

Le caporal et elle étaient dans une tranche d'âge entre les deux, les nouvelles recrues étaient plus jeunes et les supérieurs plus vieux alors ils s'entendaient naturellement bien quand ils discutaient les soirs d'exercices.

Son cheval au galop, elle quitta rapidement les champs et forêts pour arriver à la ville.

Elle réduisait le pas et saluait quelques habitants qui s'enquéraient de son état et de sa nouvelle vie en passant.

Elle s'était faite à la campagne, au calme du camp et aux journées intensives. Elle se surprenait quelques fois à être nostalgique de ses soirées interminables, aimant l'adrénaline et la surstimulation mais elle se sentait bien mieux au manoir. Et malgré les entrainements et journées longues, elle y trouvait un certain repos.

Elle remit en place son harnais sur le haut de ses cuisses en descendant du cheval qu'elle accrochait à l'écurie de la ville, donnant quelques pièces au palefrenier avant de rejoindre son ancien cabinet.

Ses bottes frappaient contre les pavés, c'était la première fois qu'elle dévalait les rues dans son uniforme et elle se sentait fière. Fière du travail qu'elle avait fait ces dernières semaines, fières de ses camarades et ayant hâte d'être sur le terrain.

La lumière était encore allumée dans son local, elle frappait à la porte et une voix enraillée l'invitait à rentrer.

— Docteur Castellane, quel bon vent vous amène ?