Chapitre 9

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Les jours qui suivirent, le major avait accordé du repos aux soldats au vu des circonstances, et la brune aux cheveux longs avait réuni tous les élèves et supérieurs dans le réfectoire.

Elle avait repris son rôle de médecin après s'être accordée de s'être laisser aller dans les bras du caporal.

Elle leur avait dit qu'ils pouvaient venir la voir, de jour comme de nuit, à toute heure, pour parler de ce qu'ils ressentaient. De ce qui n'allait pas, ce qui les tracassait, ou simplement parler, rappelant qu'elle soignait les blessures externes et qu'elle ferait de son mieux pour soigner les blessures internes.

Il était de son devoir d'instaurer une confiance entre elle et ses élèves, et elle s'était rapidement rendu compte que même si les autres n'avaient pas vu la scène comme elle l'avait vu, ils devaient être marqué d'avoir perdu un camarade.

Elle était consciente que les jeunes auraient pu choisir une voie plus paisible que l'armée, et même si cette orientation leur plaisait, elle avait des défauts. Tara était consciente qu'il n'était pas toujours simple de jongler entre ses envies et ce que nous dictait nos pensées.

Quelques élèves avaient défilé dans son bureau au cours de la matinée.

Elle n'avait pas insisté quand Lisa et Tony leur avaient parlé de quitter le bataillon. Ils n'avaient pas supporté faire face aux titans.

Ils avaient remis leur lettre de démission en fin de matinée au major qui bien que peiné de les voir partir, avait compris leur décision. Ils n'étaient que des adolescents, et il préférait qu'ils s'en aillent d'eux-mêmes que de les perdre sur le terrain, ou douter de leur maitrise et de leur confiance.

Ouvrant les fenêtres de sa chambre, elle prenait la température de l'extérieur en fronçant les sourcils avant de conclure que l'air était doux et qu'elle n'aurait pas besoin de veste.

Elle avait besoin de prendre l'air, de sortir de ce manoir et de se changer les idées.

Elle referma la porte de son bureau et sentit ses chaussures glisser. Elle fronça les sourcils en ramassant la feuille à ses pieds.

'Bonjour Docteur. Pourriez-vous déposer des protections contre les maladies sexuellement transmissible devant cette porte ? Merci, et bonne journée'

Elle rit doucement en rouvrant sa porte, attrapant une panière en osier qu'elle remplit de quelques protections.

Les relations sexuelles étaient interdites, au même titre que les relations amoureuses, étroitement liées, mais elle savait pertinemment qu'ils ne pouvaient empêcher des adolescents de se découvrir.

Même s'ils avaient tendance à toujours vouloir paraître plus grands et matures que ce qu'ils étaient, ils ne restaient que des adolescents.

Elle griffonna sur une feuille brièvement des rappels sur le consentement et sur les lois du régiment avant de disposer le petit panier sur la desserte près de la porte de son bureau. Elle décalait la plante verte et esquissait un sourire en imaginant déjà entendre les pas des soldats dans le couloir s'amasser dans la nuit.

Elle partit frapper à la porte du bureau en face du sien.

— Entrez.

Elle afficha un sourire au noiraud qui n'avait pas relevé les yeux de ses papiers.

— Je compte me rendre à l'orphelinat pour voir Ava, voudriez-vous m'accompagner ?

Il hochait la tête après quelques secondes de réflexion. À lui aussi, prendre l'air lui ferait du bien. Et il se surprenait à quelquefois diriger ses pensées vers cette enfant.

EIR  [Levi Ackerman X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant