Chapitre 10

421 31 5
                                    


Deux semaines étaient passées depuis, et la vie au camp, les entraînements et ses cours n'avaient pas permis à la brune de retourner à l'orphelinat.

— Mais c'est horrible !

S'adossant contre son bureau en bois, elle roulait des yeux à la réflexion de l'adolescent du deuxième rang.

— C'est ce qui va t'arriver si tu ne te protège pas.

Le garçon grimaça exagérément.

— Si je vous parle des infections sexuellement transmissibles c'est parce que d'une ...

Elle leva son index.

— Les supérieurs ne sont pas présents, s'ils l'étaient je me serais faite recadrée pour vous donner ce cours. De deux, j'ai remarqué que la corbeille devant mon bureau avait relativement bien descendue.

Elle balayait la salle du regard et les plus vieux sifflaient en s'attardant soudainement sur les détails du plafond.

— Faites ce que vous voulez, mais protégez-vous. Respectez les règles de consentement, et en passant, essayez de ne pas vous faire attraper par les gradés.

— Ça existe vraiment ce que vous racontez ou c'est juste pour nous faire peur ?

— Vous pouvez réellement mourir d'une infection sexuellement transmissible. Je ne plaisante pas. Nous avons réussi à trouver des traitements pour les infections urinaires et les vaginites candidosique, mais pas le reste. Même pour les relations homosexuelles.

La classe se tut. Les relations du même sexe étaient plus que mal perçues et restaient un sujet tabou.

— Je me fiche de savoir qui est gay. Protégez-vous, lavez-vous les mains et n'inséminez pas vos partenaires. L'avortement n'est pas une solution à envisagez, nous n'avons pas suffisamment fait assez de progrès pour proposer cette intervention. Alors s'il vous plait, tendez le préservatif comme je vous l'ai montré. S'il y a de l'air entre votre peau et le plastique, la protection rompra.

La médecin leur faisait peur consciemment pour qu'ils y accordent une attention particulière. Elle ne pouvait les empêcher de découvrir leur corps et de vouloir vivres leur vie de jeunes adultes. Mais elle tenait à ce qu'ils soient conscients.

— Et n'oubliez pas que c'est moi qui finance une partie de ces protections, je ne veux pas vous voir faire des ballons avec.

Elle laissait échapper un rire quand les joues de Lino se teintèrent de rouge, il savait que la médecin l'avait vu en faire dans la cour un soir pour amuser les autres.

— Vous pouvez disposer.

Ils rangèrent tous leurs chaises sous leur table avant de saluer la médecin et rejoindre le sergent pour parfaire le changement de leurs lames.

La brosse à la main, elle nettoyait les tracées de craies qu'elle avait dessiné sur le tableau en gloussant de ses piteux talents quand elle avait tenté de dessiner l'appareil reproducteur féminin.

Elle finit de ranger ses affaires sur le bureau et remontait dans sa chambre. Elle savait parfaitement comment remplacer ses lames alors elle préférait s'occuper de l'inventaire de sa pharmacie.

Les maux de têtes et les courbatures s'étaient multipliés avec les entrainements intensifs que les soldats suivaient, les stocks se vidaient petit à petit et elle devrait bientôt retourner à l'extérieur pour récupérer quelques plantes.

Elle entreprit d'ouvrir sa porte avant de reconnaître les pas du caporal dans les escaliers.

— Comment s'est passé l'audience ?

EIR  [Levi Ackerman X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant