EIR [Levi Ackerman X OC]

Chapitre 12

La journée était passée rapidement et sans encombre malgré quelques blessures superficielles des enfants excités qui couraient partout.

Le major avait quitté son bureau pour participer aux activités proposées et la brune l'avait remercié d'avoir donné son accord.

Les soldats étaient épuisés d'avoir dû s'occuper de tous ces garnements, mais malgré leurs traits fatigués, l'expression de joie et de détente se dessinaient sur leur visage.

Les cuisiniers avaient même pour l'occasion préparé le gouter et les enfants avaient dévorés leurs brioches aux pommes, laissant des miettes partout sur leur passage.

Les dents serrées et les bras endolories, Tara forçait sur ses muscles pour se hisser sur la barre d'entrainement aux tractions.

Malgré leur entente compromise et glaciale, elle devait continuer les entraînements plus intensifs qui lui était imposés.

Adossé contre les poteaux en fer, le caporal avait ramenés ses bras croisés sur son torse. Le regard perdu vers l'horizon, il entendait pester la médecin.

— Vingt-trois ...

Sa mâchoire se contractait de plus en plus pendant qu'elle s'efforçait d'arriver à un chiffre rond.

— Vingt-quatre ...

Les bras tendus au-dessus de la barre métallique, elle les sentait trembler de plus en plus et elle soufflait avant de secouer la tête et de redescendre sur la terre.

— J'avais dit vingt-cinq.

Les sourcils froncés et la bouche ouverte elle regardait son supérieur d'un air las.

— Vingt-quatre c'est pareil.

— Non, sinon il n'y aurait pas deux mots différents pour le dire.

Elle pestait en imitant silencieusement la voix froide de celui qui avait eu du mal à redonner la petite Ava aux infirmières.

Les mains sur ses genoux, elle s'étirait en regardant le ciel parsemé d'étoiles. L'air frais contrastait avec la sueur qui commençait à perler sur son front.

Elle s'essuya d'un revers de main en expirant bruyamment avant de se faire happer par des bras qui l'encerclèrent et la soulevèrent du sol.

Elle balançait ses jambes contre celui aux cheveux noirs qui la laissa retomber sur l'herbe fraiche de la fin de journée.

— Je n'étais pas prête !

— Vous direz ça à celui qui vous agressera par surprise.

Son visage se tordit en une grimace quand elle se releva pour porter un coup dans l'abdomen du noiraud qui l'esquiva pour lui asséner un léger coup dans les côtes.

Elle grimaçait une nouvelle fois en frottant énergiquement là où il avait frappé pendant qu'il l'épiait de son regard sombre.

Elle essayait de nombreuses fois de l'atteindre avec ses pieds ou ses mains mais toutes ses tentatives se soldèrent par un échec.

— Recommencez.

— Je n'en peux plus.

— Recommencez.

Elle rejeta sa tête en arrière avant de souffler et de porter son poing sur le visage de son adversaire. Il contra son attaque pour retourner son coude et la plaquer contre son torse.

Les traits tendus et en sueur, elle était épuisée.

La maintenant fermement de ses bras sculptés, il la regardait se tordre d'inconfort et il resta un moment à raffermir sa prise, appréciant inconsciemment la chaleur qu'elle dégageait.