Qui es tu Stiles ? - STEREK

mission tuer Kate Argent

Stiles était rentré à pieds après le dîner. La nuit était tombée. Le Kanima avait pris possession de son esprit mais pas de son corps, depuis une bonne heure, et il ressentait le besoin irrépressible de sentir le sang de Kate couler sur ses mains. Cette pensée le fit sourire. Il arriva devant chez lui au bout d'un quart d'heure. Il resta planté près de la porte, hésitant et surtout espérant que son père ne soit plus là. Lui expliquer serait beaucoup trop long et il ne le laisserait sûrement pas partir. Il se dandina d'un pied sur l'autre, posant sa main sur la poignée avant de la retirer aussitôt. Tout était noir à l'intérieur, les volets étaient fermés, les pièces silencieuses, Noah était au travail, c'était une évidence. Stiles sortit ses clés de sa poche, joua avec quelques secondes, puis les inserra dans la serrure et la porte s'ouvrit dans un petit grincement au quel il s'était habitué. Ayant encore l'ombre d'un doute, le jeune homme s'écria :

- C'est moi ! Je repars !

Aucune réponse. Stiles, satisfait, monta les marches de l'escalier quatre à quatre et se rua dans sa chambre. Il saisit son sac de sport à la volée et vida son contenu en le secouant violemment.  Il attrapa les premiers vêtements qu'il vit dans son armoire et les fourra dedans. Après s'être assuré qu'il avait tout ce dont il avait besoin, il ressortit de la maison. Il ouvrit la portière de la jeep. N'était elle pas fermée à clés ? Stiles ne s'en inquiéta pas, il la démarra... et elle démarra. Mais elle n'avait plus d'essence ? Stiles avait les yeux perdus dans le vague cherchant une réponse. Il ne s'attarda pas bien longtemps sur cette question, trop préoccupé par le fait de partir le plus vite possible à la recherche de Kate. Il grimpa sur le siège côté conducteur et la vielle voiture émit ce bruit annonçant qu'elle partait loin, très loin. Roulant prudemment mais vite sur une petite route de campagne, Stiles tourna la tête pour fixer l'horizon. Où allait il ? Là où il avait vu Kate pour la dernière fois : à La Iglesia, au Mexique. Un sourire s'étendit sur ses lèvres.
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Ça faisait maintenant longtemps qu'il roulait, très longtemps, il ne savait plus combien d'heures. Il avait croisé très peu de voitures, peut-être cinq ? Peut-être six ? Ça non plus il ne le savait pas. Il commençait vraiment à fatiguer, ses paupières lui semblaient de plus en plus lourdes. Mais cette petite voix dans sa tête l'obligait à rester éveillé. Stiles était parfaitement conscient qu'il était censé s'arrêter toutes les deux heures. Cette règle, clairement, il ne la respectait pas. Le paysage défilait, flou. Soudain Stiles eut un déclic, il voyait flou, signe qu'il était vraiment exténué et qu'au moindre problème il ne pourrait empêcher l'accident. Il hurla à cette petite voix qui s'époumonnait à présent, de se taire et se gara sur le bas côté. Elle ne se tut pas, continuant de pester plus fort encore. Stiles était attiré par elle comme par le chant d'une sirène. Mais il résista, il vérouilla la jeep de l'intérieur et escalada les sièges avant pour s'allonger sur la banquette arrière. En quelques secondes à peine, il sombra dans le plus profond des sommeils.
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Le jour pointait, chassant la nuit sombre et froide. Le soleil surgit au-dessus des arbres. Les oiseaux revendiquèrent leur présence avec un chant mélodieux et envoûtant. Stiles ouvrit lentement les yeux. Mal de crâne, yeux gonflés. Mauvaise nuit ? Courte nuit ? Kanima ? Tuer ? Stiles se redressa d'un coup, explosant littéralement la portière lorsqu'il sortit en panique de la jeep. Un cadavre pas loin ? Dans son coffre ? Avait il tué quelqu'un ? Kate Argent ? Il avait tué Kate Argent ? Kate Argent était dans son coffre ? Stiles manqua d'arracher le coffre en le soulevant. Rien. Il se rendait malade avec ces pensées noires. Déjà qu'il était anxieux, se réveiller chaque matin en ayant peur d'avoir tué quelqu'un n'arrangeait pas les choses... il s'assit par terre, le dos appuyé contre la voiture. Il inspira. Expira. Ferma les yeux, les rouvrit, respira à nouveau. Une fois qu'il se sentit mieux il tenta de se rappeler. Un panneau retint son attention. Il plissa les yeux incapable de lire. Ah non, pitié qu'il n'est pas à nouveau des problèmes de lecture à cause de ce qui lui arrivait. Ah non en fait il lisait très bien mais son cerveau ne voulait pas réaliser. Sur le panneau était marqué " Mexique ".