Chapitre 15: La noble danseuse et le prince étranger

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Athanatius

Ils étaient douze. Douze danseurs. Six danseurs et six danseuses. Ils étaient tous habillés en or et noir. Les cheveux des femmes étaient attachés en tresse sophistiquée.

J'ai remarqué pendant mon séjour que, sur Gaïa, il est la norme que les femmes est les cheveux au moins aux épaules. Les coupes courtes sont jugées "originales" et "audacieuses".

Je trouve que Gaïa est une planète quelque peu... Traditionnelle.

Ici, les règles, l'apparence et les manières en société ont une grande importance. Une trop grande si vous voulez mon avis. Mais ça lui donne du charme.

Je reporte mon attention sur les danseurs.

Cette danse traditionnelle s'appelle la Gloria, et elle se danse à douze. Comme l'indique son nom, c'est une danse qui célèbre la puissance militaire de Gaïa. La faire devant des invités étrangers... Ça envoie clairement un message.

Pour l'effectuer, il faut douze danseurs expérimentés, qui font preuve de synchronisation, de souplesse, et non seulement de technique artistique, mais aussi d'une grande maîtrise de leur don.

Leur signe était tatoué sur leur épaule gauche. Ce qui est fascinant sur Gaïa, c'est qu'à chaque signe, représenté par un danseur, on peut attribuer un pouvoir :

Le Capricorne, la télékinésie ;
Le Verseau, la téléportation ;
Le Poisson, l'eau ;
Le Bélier, le renforcement physique ;
Le Taureau, la foudre ;
Le Gémeau, les pensées ;
Le Cancer, le vent ;
Le Lion, le feu ;
La Vierge, les êtres vivants ;
La Balance, les émotions ;
Le Scorpion, la dissimulation ;
Le Sagittaire, la vision.

Même si certains pouvoirs étaient difficilement représenté, voire pas du tout, chaque danseur devait fournir un travail énorme. Je reconnais avoir été impressionné.

Une jeune fille soupira d'admiration, à quelques mètres.

Je lui jetai un regard, avant de me détourner du spectacle pour mieux l'observer.

Petite, elle avait une silhouette mince et pâle, et semblait pouvoir s'envoler au moindre mouvement du vent.
Ses cheveux qui tombaient en cascade sur ses épaules et retenus par un nœud blanc, assorti à sa robe, en demi-queue de cheval, était d'un profond brun chocolat.

Elle avait une petite bouche rouge, un petit nez retroussé, et ses petites mains étaient jointes contre sa poitrine, que je me retiens de vous décrire.

Mais le plus troublant était ses yeux. Doux, et d'un bleu intensément clair. Je n'avais jamais vu de yeux similaires.

Quand son regard, interrogateur, croisa le mien, mon cœur me fit comprendre à quel point elle m'attirait.

En réponse, je lui adressai un signe de tête. Son petit sourire timide ne me charma que davantage.

Je me forçai à me reconcentrer sur le spectacle. Elle semblait jeune. Et puis je ne pouvais me permettre de m'intéresser à elle, du moins pas romantiquement.

Les danseurs s'étaient tous figés, à genoux et en cercle, en un position finale. Ils montraient tous de la main un dragon de flammes que la danseuse Lionne avait fait apparaître.

Le dragon symbolisait l'auguste famille.

Un tonnerre d'applaudissements retentit. Tandis que les danseurs s'écartaient de la piste de danse, des paires commençaient à se former. Je me tournai vers la jolie jeune fille, dans l'espoir de l'inviter, mais un garçon roux lui avait déjà pris la main, provoquant chez moi un sentiment de déception. Et, je l'avoue, de jalousie.

La Bénédiction des astresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant