Il s'était écoulé 3 jours depuis que j'avais repris conscience. Le temps passait lentement mais l'ennui était l'un de mes fidèles amis depuis des années. Mme Pomfresh m'avait gavée de potions diverses et variées. Elle m'avait aussi prévenu qu'elle m'avait donné une potion de contraception quand j'étais arrivée. Je l'en avais remerciée. Pas que je n'aime pas les enfants mais non seulement le moment aurait été très mal choisi mais en plus, je ne me voyais pas dire à celui-ci quand il me demanderait l'identité de son père « Et bien, en fait, je ne sais pas, tu comprends, soit tu es l'enfant du plus grand psychopathe du siècle (avec Grindelwald), soit tu es issu d'un viol collectif ».
Mais aujourd'hui était le grand jour, Mme Pomfresh m'avais annoncé que je partirai ce soir. Ses mots exacts avaient été « Je n'en peux plus de vous voir fixer le mur, il est temps de vous lever de votre lit et d'essayer de commencer à vivre. Je sais que c'est difficile pour vous de vous adapter à tous ces changements mais de toute façon, niveau physique, je ne peux rien faire de plus, vous avez repris un poids à peu près normal et vos blessures sont guéries. Vous allez donc me faire le plaisir de partir d'ici et d'essayer d'être heureuse, pour une fois. »
Dumbledore poussa la porte de l'infirmerie et s'approcha de moi.
« Vous logerez chez deux membres de l'ordre. Fabian ne devrait pas tarder à arriver. »
« Je vais loger chez Fabian Prewett ? » demandais-je, étonnée.
« Pourquoi, tu ne veux pas rester en ma délicieuse compagnie » déclara d'une voix moqueuse celui-ci, qui venait d'entrer discrètement.
« Ce n'est pas ça, c'est juste que tu ne me connais pas, à part de Poudlard où j'étais à Serpentard ce qui ne joue pas en ma faveur, et j'ai une réputation assez horrible. J'étais donc étonnée que tu ais accepté. »
« Oh, il s'est même porté volontaire » déclara Dumbledore avec un petit sourire en coin.
A ces mots, je vis Fabian rougir, avant de dire en se grattant la nuque d'un air gêné « On était voisins de cellule donc je me suis dis que ce serai plus pratique, si tu voulais en parler. J'ai pensé que tu ne voudrais peut-être pas dire ce qui t'es arrivée précisément à ta famille, pour ne pas les inquiéter. En plus, j'étais peut-être à Gryffondor et toi à Serpentard mais je t'aimais bien quand même. »
« Tu m'aimais bien ? On ne s'est jamais parlé sauf peut être si je t'ai dénigré ! »
« Tu étais peut-être hautaine et moqueuse mais tu n'attaquais de tes légendaires remarques sarcastiques que ceux qui pouvaient se défendre, tu ne blessais jamais personne physiquement, tu ne traitais pas les élèves de sangs de bourbe ou de traître à leur sang, seulement d'idiots, d'abrutis ou de trolls et en plus, je sais que tu protégeais les premières années de ta maison et que tu leurs passais une copie de tes notes de l'époque quand ils étaient en difficulté. »
« Comment tu le sais ? Même parmi les Serpentard, tout le monde n'étais pas au courant ! »
« Il se trouve que je me suis retrouvé à l'infirmerie après un match de quidditch, un de ceux, nombreux, où on vous a ratatinés, et que j'ai été témoin de ta sympathie envers l'un d'eux. En plus, l'un de mes cousins éloigné était à Serpentard, et il a complètement détruit ta réputation de « vilaine méchante sang-pure » quand je lui ai demandé des renseignements sur toi. »
« Quelle face de troll m'a balancée ? »
« Pour sa sécurité, je garderai l'anonymat de ma source. En plus, à sa décharge, j'ai du le menacer de le teindre en rouge gryffondor pendant un mois et le suspendre par les pieds avant qu'il ne crache le morceau. »
« Mouais, un serpentard se doit quand même d'être celui qui fait chanter les autres, pas celui que l'on fait chanter. »
Le professeur Dumbledore nous coupa alors. « Je suis ravi de voir que vous vous entendez bien. Je dois vous laisser, une affaire importante m'attend à mon bureau. »
Je fus gênée de constater à quel point je m'étais laissée allée, surtout devant un public.
Fabian me dit alors doucement « Tu sais, tu n'as pas à être gênée de parler et de ressentir, surtout avec moi ». A ces mots, je me sentis rougir. Puis, avant que le silence ne devienne embarrassant, il changea de sujet et commença à m'enfouir sous un flot de paroles, m'expliquant que son frère serait sans doute en mission quand on arriverait mais qu'il serait de retour ce soir, que j'aurais ma propre chambre vu que j'étais une fille, il partagerai celle de son frère,...
Il finit par se lever et se diriger vers la porte avant de se retourner afin de déclarer « Tous les appartements et maisons des membres de l'ordre ont été mis sous Fidélitas. On va y aller en transplanant. »
A ces mots, je me raidis légèrement. J'avais supporté les calins de ma famille mais je ne me sentais vraiment pas à l'aise à l'idée que qui que ce soit me touche.
Nous sortîmes du château, marchant doucement. Fabian du remarquer que j'étais songeuse et me laissa réfléchir tranquillement. Quand nous passâmes la limite du château, il me dit « Si jamais tu n'es vraiment pas à l'aise avec le transplanage, on peut trouver une autre solution »
Je le regardais, surprise qu'il ait compris. Je réfléchis un instant et décidai de me comporter comme la gryffondor que j'aurai pu être. Je tendis lentement et avec hésitation ma main, jusqu'à saisir doucement son bras et lui déclarait « Vas-y ».
Quand j'ouvris les yeux, je me trouvais dans le salon d'une petite maison, lumineuse et chaleureuse. Elle était complètement différente des manoirs dans lesquels j'avais vécu toute ma vie, beaucoup plus petite, des objets posés sur la table, une bibliothèque dont les livres semblaient avoir été lu beaucoup de fois, jusqu'à être usés, une cuisine visible et sans elfes de maison, ouverte sur le salon. Il me fallu un instant pour remarquer la principale différence : cette maison était habitée et ça se voyait, tout comme le fait que les gens qui y vivaient l'aimaient. Cette maison ressemblait à un foyer et non juste une habitation.
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Bella Black
ParanormalEt si tout ce que vous connaissiez était faux. Et si un choix changeait tout. Je m'appelle Bella Black, reine des mensonges et des faux-semblants, impératrice des cicatrices cachées, et voici mon histoire. "Ce fut l'année suivante, durant laquelle C...