Pourquoi je t'aime ?

chapitre 3

Flashback, août:

-Alors on se dit adieu ? demanda la jeune fille, la valise à la main, le regard triste, à la limite de pleurer.

-Oui, on se dit adieu, répond Leonardo, au visage neutre, semblant ne pas être affecté par cette situation.

-On se fait un câlin d'adieu ? ajouta Aalayah, le regard plein d'espoir, en s'avançant vers le beau jeune homme.

-Non...on va en rester là, répond-il en lui tournant le dos pour partir.

Ce fut la dernière fois qu'ils se sont vus. Ce n'était pas le genre d'adieu qu'Aalayah espérait. Après avoir passé deux mois collés l'un à l'autre, elle espérait au moins un câlin, un bisou, voire un "je t'aime". Non, au lieu de ça, ce furent simplement des pleurs et le sentiment d'être rien aux yeux de Leonardo, n'ayant pas dédaigné effectuer un dernier geste affectueux envers cette dernière.

A sa plus grande surprise, il se trouvait là, devant elle, ou du moins devant toutes les danseuses présentes dans cette salle. Il se tenait debout, à côté d'Emmanuel De Luca... oh purée, c'était réel! Son idole se tenait là, ici, dans la même pièce qu'elle, il respire le même air qu'elle, et elle put sentir le regard tout émoustillé de sa nouvelle rencontre, Marguerite, mais bizarrement, elle n'était pas remplie de joie.

Elle avait toujours rêvé de le voir un jour, d'aller à l'une de ces représentations,  ce qu'elle n'a jamais fait à cause des prix trop élevés, alors elle a renoncé. Mais là, il était là, gratuitement en plus, et pourtant elle n'y prêta aucune attention.

Au lieu de ça, elle était préoccupée à admirer Leonardo. Ses cheveux formaient de parfaites bouclettes blondes, il avait des cernes, et ses cuisses musclées portait un jogging ainsi qu'un tee-shirt vert qu' Aalayah lui avait acheté dans une petite boutique italienne, lors d'une promenade.  Alors, elle sourit bêtement. Ce tee-shirt signifiait tout de même, selon elle, qu'il ne l'avait pas oublié, puisqu'il porte encore son tee-shirt, il ne l'a pas jeté.

Malgré ce détail, elle ne s'attendait pas à le trouver là, alors ses yeux devinrent humides, et des images de tous les deux défilaient lentement dans sa tête, c'est la nostalgie. Cependant, elle s'empressa d'essuyer ses larmes prêtent à couler, elle ne devait pas paraître faible devant lui, même si ce dernier n'avait pas encore remarqué sa présence.

Mais, que fait-il là ? A côté d'Emmanuel en plus ? Quelque chose lui échappe, et le discours d'Emmanuel De Luca lui fit sortir de ses pensées:

- Bonjour à tous! Vous devez sûrement vous demander ce que je fais ici, et bien je suis uniquement là aujourd'hui et demain pour vous faire passer des "auditions", pour créer des groupes par niveau. Mon fils, ici présent, a demandé mon aide pour bien vous départager, car ceux avec le plus de talent iront au championnat national de danse.

Attends attends... Leonardo est son fils !  Je ne savais pas qu'Emmanuel De Luca avait un fils. Après tout le temps que j'ai passé avec lui, je n'ai même pas remarqué qu'il lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Aalayah était vraiment surprise, c'est le genre de nouvelle auxquelles on ne s'attend pas. D'ailleurs, ce dernier n'avait toujours pas remarqué la présence d'Aalayah, puisqu'il semblait être dans ses pensées.

-Leonardo, tu leur expliques comment vont se passer les auditions ?

Il secoua brusquement sa tête pour sortir de ses pensées, avant de dire:

-Vous allez devoir nous présenter une chorégraphie de danse contemporaine, au moins une minute, et vous nous présenterez votre travail demain à 14h, ici dans cette salle. Soyez à l'heure.