chapitre 12

63 13 32
                                    

Aalayah se retourna, afin de se retrouver face à la mystérieuse personne qui venait d'agripper son bras.

-Leonardo ?

Sans surprise.

-Qu'est-ce que tu fais dans les toilettes des filles ? dit-elle en enlevant son bras de son emprise.

-Je voulais te dire... c'est bien que tu ai été prise dans le meilleur groupe, tu le mérites, répondit-il avec un sourire gêné.

-Et t'es venu dans les toilettes des filles juste pour me dire ça ?

-Désolé je vais partir, dit-il en se dirigeant vers la porte des toilettes, mais la jeune fille attrapa son bras, ne voulant pas qu'il parte.

Il se tourna vers elle d'un air étonné, puis les deux ne bougèrent pas pendant un long moment, ils restèrent silencieux, à se dévorer des yeux, rapprochant leur corps petit à petit. Leur visage furent désormais qu'à quelques centimètres. Cette proximité ne leur déplut point, puisqu'aucun des deux ne voulait cesser ce moment. Aalayah observait ses lèvres, qu'elle avait affreusement envie d'embrasser, maintenant que leur front fut collé.

Malheureusement, ils reculèrent instantanément lorsque le bruit sourd d'une porte retentit. Ils se regardèrent alors, gêné par ce qu'il venait de se passer. Leur proximité avait laissé place à deux mètres de distance: Leonado regardait ailleurs en se grattant la tête tandis qu'Aalayah croisait ses jambes et jouait avec ses doigts. Leonardo cessa tout de même ce moment très embarrassant en disant:

-Sinon Luna, ça va mieux ?

-Au début c'était difficile, mais ça va, elle tient le coup.

-Tant mieux alors. Et le bébé ?

-Elle n'en parle plus depuis quelques jours.

-Oh...

-Si ça se trouve elle veut avorter, ou alors elle l'a déjà fait qui sait. Elle n'en parle plus, elle ne touche plus son ventre, et ça c'est en partie à cause de toi. Tu dois lui parler, dit-elle d'un ton ferme.

-Je le ferai si tu veux.

Elle hocha la tête, toujours sans le regarder.

-On devrait y aller, le cours va commencer, ajouta le jeune homme avant de partir sans la laisser répondre.

C'était intense.

Après avoir assouvie ses besoins en vitesse, Aalayah rejoignit la salle de danse en courant, car le cour avait déjà commencé puisqu'elle entendit la musique des toilettes.

-Et un, deux, trois! un, deux trois, un deux trois! s'écriait Leonardo, assis sur son fauteuil en regardant chacune des danseuses.

Aalayah, de façon très discrète, se plaça tout derrière, puis rejoigna la danse.

Il est vrai qu'elle n'était pas très concentrée, et le regard insistant de son professeur sur elle n'arrangeait pas les choses. Elle repensait à leur proximité d'il y a à peine cinq minutes, un peu plus et ils s'embrassaient. Si ce bruit sourd n'avait pas retenti, peut-être qu'il se serait embrassé, peut-être que ça aurait été plus loin...

Non non Aalayah, pas dans des toilettes, se dit-elle en même temps de danser.

-Aalayah, concentre-toi, s'écria son professeur, comme s'il avait réussi à lire dans ses pensées.

Ce n'était pas le moment de penser à ce genre de choses, alors elle enleva de son esprit ses scénarios imaginaires pour mieux se concentrer.

Quelques minutes plus tard, Leonardo stoppa la musique, en guise de pause pour les danseuses qui venaient toutes de répéter plusieurs fois la même chorée plus de quarante-cinq minutes sans s'hydrater. Essoufflée, Aalayah se dirigea vers sa gourde, dont elle but une grande gorgée, avant de la reposer par terre et de s'essuyer les bras et les aisselles rempli de sueur avec sa serviette.

Pourquoi je t'aime ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant