chapître 4

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Paris, Jardin du Luxembourg, 20h:

Il faisait déjà presque noir sur Paris, et les deux meilleurs amis n'étaient toujours pas rentrés. Étienne lisait un livre, allongé sur l'herbe, tandis qu'Aalayah finalise sa chorégraphie. Elle a décidé de suivre les conseils d'Etienne, alors elle a choisi la chanson Never Felt so alone de Labrinth, sa musique préférée.

4h longues heures se sont écoulées. Aalayah tient vraiment à être prise dans le groupe des « meilleurs » pour pouvoir aller au championnat de France. Ce serait une grande opportunité pour elle, elle pourrait être repérée par une grande école, alors elle se devait de tout donner dans cette chorégraphie.

D'autant plus qu'elle allait demain à 14h devoir présenter son travail devant Emmanuel De Luca, son idole, alors tout doit être parfait.

Elle a travaillé dur toute sa vie pour obtenir ce qu'elle veut, et ce n'est pas un garçon qui va l'empêcher de réaliser son objectif, encore moins un garçon comme Leonardo qui n'en a plus rien à faire d'elle.

Pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui, et elle sentait encore le goût de ses lèvres sur les siennes. Elle se rappela le regard rempli de dégoût qu'il avait ce matin, et se demanda comment avait-il pu passer de l'amour à presque de la haine.

Cette dernière avait passé quasiment une semaine après son départ d'Italie dans sa chambre, sans voir personne, et elle avait pu imaginer des centaines de scénarios où elle reverrait son bien-aimé. Toutefois, aucun de ses scénarios ne ressemblait à ce qu'il s'est réellement passé.

-Aalayah, il est vingt heures, on ne devrait pas tarder à rentrer, dit Étienne, faisant sortir de ses pensées la jeune fille.

-Déjà ? Je n'ai pas fait attention à l'heure, je n'ai pas encore terminé.

-Tu finiras à l'appartement, c'est pas grave, mais il faut que l'on rentre maintenant si tu ne veux pas que l'on soit dans l'obscurité totale.

-Je ne peux pas, il n'y a pas de place dans l'appartement. Je vais rester, tu peux rentrer, j'ai bientôt fini de toute façon, rétorqua-t-elle en repositionnant son casque sur ses oreilles, de façon à se concentrer.

-Tu es sûre ?

La jeune fille hocha simplement la tête, et Étienne ramassa ses affaires, et sa silhouette disparut au loin.

Paris, Jardin du Luxembourg, 22h00:

Aalayah s'allongea sur le l'herbe, fatiguée après avoir effectué encore et encore sa chorégraphie. Elle a bossé sur cela toute l'après-midi, sans pause, alors qu'une envie lui vient en tête : dormir. Encore faut-il rentrer, et l'appartement est à une petite demi-heure de ce joli parc parisien.

Oh merde, il fait noir, se dit-elle. Elle ramassa son sac qu'elle mit sur son épaule, puis marcha à vitesse normale vers l'appartement, toujours son casque sur les oreilles.

Les quelques lampadaires qui étaient présents dans les étroites rues où Aalayah passait éclairer très peu, certains étaient carrément éteints. Elle n'aimait pas emprunter ce genre de passage. En revanche, c'était le chemin le plus court pour arriver chez elle. De plus, elle se dit qu'à cette heure-là, les seules personnes qu'elle pourrait croiser, ce seraient des petits vieux qui promènent leur chien. Plus vite elle sera arrivée, et plus vite elle pourra dormir.

Au bout de vingt minutes, elle a cru entendre quelque chose venant de derrière elle, malgré le son fort de sa musique. De peur de se retourner, elle se dit simplement que ce fut simplement sa musique, ou le fruit de son imagination, alors elle continua sa marche. Quelle erreur...

Pourquoi je t'aime ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant