chapitre 8

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Une semaine et demie avait passé depuis la soirée catastrophique au restaurant . Aalayah avait justifié son absence auprès de Luna par « j'étais trop fatiguée. Les auditions, etc, ça m'a tué », ce qui était bien sûr faux. Et, depuis, la jeune fille parlait au strict minimum à Luna, puisqu'elle ne pouvait pas la regarder en face et lui parler normalement sans penser à lui dire toute la vérité sur son prince charmant.

D'autant plus que pendant la semaine qui est passée, Luna ne parlait que de son bébé, des aliments qu'elle doit à tout prix éviter, des activités qu'elle peut faire ou non, de ses espérances sur le sexe du bébé, et j'en passe. Son ventre avait grossi, puisqu'elle en est désormais à son troisième mois. Luna était toujours de bonne humeur, et si elle ne parlait pas de son bébé, c'était de « Celio ».

Aalayah était malheureuse et le pire, c'est qu'elle ne pouvait en parler à personne de cette situation, même pas à Étienne. Elle ne voulait pas prendre le risque qu'il raconte tout à Luna.

Quant à Leonardo, elle ne voulait plus penser à lui. Elle l'avait bien compris, eux deux, c'était terminé, et depuis bien longtemps. Même si, en effet, elle était obligée de le voir tous les jours à l'école.

Elle l'évitait à tout prix, et lorsqu'il tentait de lui donner des conseils pour qu'elle s'améliore à la danse, elle ne voulait pas l'écouter. Pourtant, ça part d'une bonne attention. Cependant, c'était au-dessus de ses forces de devoir lui parler ou même ne serait-ce que l'entendre parler.

Les autres filles étaient tellement jalouses d'Aalayah puisqu'il ne faisait seulement attention qu'à elle. C'était à elle seule qu'il donnait des conseils, il ne faisait pas trop attention aux autres, et cela était injuste pour les autres danseuses. Il n'était pas dans son assiette, ça se voyait.

Dans les vestiaires, les filles ne parlaient que de ça, et qualifié Aalayah de « chanceuse » ou encore de « folle », étant donné qu'elle ignorait totalement son professeur de danse.

On aurait dit qu'à travers ses conseils, Leonardo tentait de se rapprocher d'Aalayah, ou même de lui faire passer un message. Lequel ? On ne sait pas.

Au fait, les résultats des auditions n'ont toujours pas été révélés, mais ça ne devrait pas tarder.

Paris, appartement d'Aalayah, 10h :

La jeune danseuse ne s'est toujours pas levé, elle profite de son jour de repos. Néanmoins, Étienne en avait décidé autrement puisqu'il entra dans la chambre de son amie, tira d'un coup sec les rideaux, et sauta sur son lit en répétant sans cesse « Joyeux anniversaire ! »

Au bout de la dixième fois, elle se décida enfin à ouvrir les yeux pour finalement les refermer, trop éblouie par la lumière du jour qui dominait la pièce.

-Laisse-moi dormir, dit-elle d'une voix étouffée par l'oreiller.

-Non non, j'ai prévu quelque chose pour ton anniversaire, ajouta-t-il en la poussant doucement, histoire de mieux la réveiller.

-T'as préparé quoi ? Demanda-t-elle en bondissant de son lit, le regard émerveillé tel un enfant qui adore recevoir des cadeaux le jour de son anniversaire.

-Habille-toi d'abord, répondit-il d'un air mystérieux en sortant de la chambre.

Aalayah sortit tant bien que mal de son lit, et répondit rapidement aux quelques personnes lui ayant souhaité son anniversaire.

En ouvrant son placard, elle ne vit qu'un seul haut. Eh merde, j'ai oublié de faire ma machine.

Le seul haut qui lui restait était un top à rayure vert et blanc, qui lui rappelle tant de souvenir. Elle l'avait acheté en Italie, et c'était Leonardo qui l'avait choisi pour elle.

Tant pis, je ne vais pas mettre des affaires sales.

Elle enfila donc ce haut à contrecœur, avec une jupe longue blanche, et rejoignit Étienne dans la cuisine qui l'attendait déjà depuis une dizaine de minutes.

-Bon anniversaire ! Dit-il pour la vingtième fois de la matinée. Comme c'est un jour spécial, je t'ai préparé un petit déjeuner digne de ce nom !

Aalayah porta son attention là où Étienne pointait du doigt et elle vit sur la table à manger une montagne de nourriture divers et variés, dont des croissants, des pancakes, des œufs, des biscottes, et j'en passe.

-Comment t'as fait ça ? S'interrogea la jeune fille, émerveillée par le beau déjeuner que venait de lui préparer son meilleur ami.

-Je me suis simplement levé tôt, dit-il, fier de sa surprise. Alors, tu viens manger ?

Elle remercia mile fois son ami, tellement cette surprise la rendit heureuse. Elle en avait besoin après toute la semaine dernière où elle se sentit seule et triste.

Il y avait tant de nourriture, tant de sucré et que de salé. Alayah se sentit chanceuse d'avoir un ami comme Étienne, il avait préparé cela, rien que pour elle, et cela lui donna du baume au cœur.

-Au fait, Luna est en cours ? Demanda Aalayah qui venait seulement de remarquer son absence.

-Elle est partie déjeuner avec Celio.

-Oh, elle me lâche pour lui le jour de mon anniversaire, sympa, dit-elle de façon ironique.

Étienne rit face à sa remarque sans pour autant la contredire, et les deux amis reprirent leur conversation en mangeant le délicieux déjeuner qui se trouvait devant eux.

Elle me lâche pour cet abruti le jour de mon anniversaire, je n'en reviens pas.

Une heure après, les deux amis se trouvaient encore à table.

-J'ai adoré ta surprise Étienne, dit-elle, comme si manger l'avait épuisé.

-Et encore, j'en ai encore une autre !

-Mais non, c'est vrai ? Tu n'étais pas obligé de faire tout ça pour moi, enfin.

-Qu'est-ce que tu racontes ? C'est ton anniversaire, tu as 19 ans! J'ai marqué le coup crois-moi et ta deuxième surprise sera meilleure que la première.

Elle le remercia à nouveau et l'embrassa tendrement sur sa joue, ce qui le fit rougir lorsqu'elle eut le dos tourné.

Dans les rues de Paris, 14h:

-Où est-ce que tu m'emmènes ?

Les deux amis marchaient depuis environ une trentaine de minutes dans la capitale ensoleillée. Aalayah fut tellement impatiente d'arriver à sa surprise que toutes les cinq minutes, elle posait les mêmes questions.

-Ce n'est pas en me posant quinze fois la même question que tu sauras, se moqua Étienne face à son attitude enfantine.

Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent enfin devant un grand bâtiment, très célèbre de Paris:

-C'est l'opéra de Paris ! S'exclama Aalayah. Mais, attends, ne me dis pas que...

-On va voir le lac des cygnes, et devine quoi, y a Emmanuel de Luca qui va danser !

Je n'ai pas les mots. J'attendais ce moment depuis tellement longtemps.

Étienne venait de faire le plus beau cadeau à Aalayah. Elle souhaitait depuis si longtemps aller voir ce spectacle, mais c'est hors de prix et toujours complet . De plus, elle verra enfin danser en vrai son idole, le voir à travers un écran c'est sympa, mais réellement c'est encore mieux !

Aalayah sauta dans les bras de son ami tout en faisant des cris d'excitation.

-T'es le meilleur ! S'exclama-t-elle en l'embrassant cette fois-ci, pas une fois, mais dix fois sur ses joues.

-Je sais, je sais . On y va ?

-Carrément !

La jeune fille fut si heureuse et reconnaissante envers son ami qu'elle lui prit le bras comme s'il s'agissait de son copain. Ce dernier sourit face à ce geste.

Ils entrèrent tous deux dans l'opéra...

Pourquoi je t'aime ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant