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Kaorie Y., 16 ans, Musutafu Lycée Yuei 3 jours plus tard, veille du début du des stages Point de vue Kaorie :
Les mains dans la grande poche de mon sweat, je marche tranquillement dans la forêt qui borde notre internat. Profitant de la clarté de la lune, je m'avance prudemment entre les arbres sombres pour atteindre la petite clairière où m'attend un grand brûlé, priant pour que les professeurs ne remarquent ma présence. Ni la sienne si possible.
Yuei à beau être réputée dans tout le pays, l'académie n'est visiblement pas aussi sûre et sécurisée que l'on pourrait le croire. Je ne leur jette pas la pierre, je ne dis pas que c'est facile de tout gérer, j'avance simplement le fait qu'il est très facile de s'y introduire et d'en sortir de toute évidence. Ce sont seulement les faits.
Mes doigts frôlent une pochette en plastique dans ma poche. Les fameuses herbes magiques de Dabi. C'était une erreur de les accepter la dernière fois. Si je me fais prendre avec ce genre de choses sur moi ou même dans ma chambre, je peux être sûre de ruiner tous mes efforts. Avec mon stage désormais imminent chez Endeavor, il est hors de question que je prenne ce genre de risque.
En parlant d'Endeavor d'ailleurs, je n'ai toujours pas eu de réel explication de la part de Shoto pour le stage chez son père. Il m'a simplement dit qu'il voulait enfin utiliser ses flammes et s'améliorer aux côtés de son père. J'avoue ne pas trop comprendre ce soudain changement d' attitude. Il a toujours haï ce héro frauduleux et la réaction qu'il a eu à mon encontre quand je lui ai annoncé vouloir faire ce stage à été plus que démonstrative concernant le ressentiment qu'il éprouvait. Non, je ne trouve définitivement pas la logique de cet acte. Enfin, ça ne me regarde finalement pas ces histoires de famille. Le seul inconvénient au fait que l'on fasse le même stage, serait que Shoto m'empêche de chercher les informations dont j'ai besoin. Ou tout simplement qu'il me déconcentre.
Une fois arrivée à l'endroit du rendez-vous, je soupire un bon coup en sautillant sur place pour détendre mes muscles beaucoup trop tendus par les événements récents.
-Bah alors, qu'est ce que tu fais ma belle ? Je sursaute.
Est-ce que ça étonne réellement quelqu'un qu'il arrive à ce moment-là ?
Je me tourne vers le noiraud qui fait une bonne quinzaine de centimètres de plus que moi et lui adresse un petit sourire crispé.
-Salut à toi aussi Dabi, ça me fait plaisir de te revoir. Je dis d'un ton ironiquement.
C'est du sang qu'il a sur ses vêtements ? Je ne veux même pas savoir.
