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Kaorie Y. ,16 ans, Musutafu Lycée Yuei. Milieu de la semaine suivante Point de vue Kaorie :
J'esquisse un rictus en lisant le dernier message de Dabi, me proposant de sortir ce soir. Nos sorties nocturnes sont devenues de plus en plus récurrentes ces derniers temps, à mon plus grand bonheur. Entre le stress des cours et mes insomnies, ce sont mes seuls petits moments de répit.
Parler avec lui est d'une simplicité sans nom, je n'ai pas besoin de cacher mes émotions. Si je me sens mal, il m'écoute silencieusement sans jamais me couper ou me juger. Et quand il ne trouve plus les mots, il lui arrive de juste me prendre dans ses bras.
La première fois que c'est arrivé j'ai été surprise et mal à l'aise, mais avec le temps je me suis rendue compte que c'était la seule chose qui me calmait : écouter les battements réguliers de son cœur contre sa poitrine.
Nos soirées n'ont rien d'extravagantes, elle se bercent seulement de conversations sans réelle but, de blagues parfois déplacées de Dabi et d'observation des étoiles.
Je me souviens d'une phrase qu'il m'a dite il y a de ça quelques semaines, qui m'a marqué.
Nous discutions du monde avant les alters et des professions qui avaient découlé après leur apparition. Et après avoir débattu durant un moment sur ce qui faisait l'essence même d'un héro ou d'un vilain, il s'était tourné dans ma direction et d'un ton le plus sérieux que je puisse le connaître il m'avait dit :
- C'est un crime de tuer une personne, mais lorsqu'il s'agit d'un "ennemi" c'est un acte héroïque.
Après ces quelques mots, je n'avais pas su quoi répondre. A vrai dire beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête tant cette phrase me faisait prendre conscience qu'elle représentait parfaitement notre société actuelle.
Nous n'avions par la suite pas approfondi le sujet et le reste de la nuit s'était passé calmement.
C'est aussi une des choses que j'aime chez lui. Il n'a pas la même vision que la plupart des gens sur les héros. Il a une façon bien particulière de voir la société et même si je n'en ai pas la certitude, je pourrais en mettre ma main à couper que cela a un rapport avec un événement qu'il a vécu quand il était enfant.
En y repensant, il est vrai que je ne connais que très peu de choses sur lui. Mais je ne veux pas le mettre mal à l'aise en lui posant des questions, malgré le fait que je meurs d'envie d'en savoir plus. Quand je parle avec lui, je vois une facette totalement différente de celle qu'il a essayé de me montrer lors de notre première rencontre.
