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Kaorie Y, 16 ans, Musutafu Quelques jours plus tard Point de vue omniscient :
Une cannette vide s'écrasant contre un mur vint faire fuir le rat qui se nourrissait dans une poubelle de la petite ruelle sombre. L'auteur du bruit souffla en observant l'animal détaler, son téléphone dans les mains il cherchait en vain les mots justes pour répondre à son amie de Yuei.
-Ça me gonfle. Pesta t'il en sortant de la pénombre, sa main passant dans ses cheveux ébènes en batailles.
Il rangea l'appareil dans la poche de sa veste en essuyant un liquide rougeâtre contre le tissu alors que ses pieds l'emmenèrent machinalement jusqu'à la plage.
La ville était calme, aucun passant n'harpentaient les rues en ce début de soirée, chacun étant sûrement à la fête de fin d'été de Musutafu à l'opposé d'où se trouvait Dabi.
Le noiraud s'installa sur un ponton laissant ses jambes flotter au-dessus de l'eau. Il observa un instant l'horizon ne pouvant pas s'empêcher de se remémorer la première soirée qu'il avait passé ici à manger des nouilles avec Kaorie. Cette soirée qui n'aurait jamais dû avoir lieu.
A ce moment-là tout était plus simple, il ne devait garder qu'un œil sur elle. Alors pourquoi tout était devenu si compliqué tout à coup ? Ce n'était qu'une gamine qu'il devait suivre de loin, jamais il n'aurait dû la croiser ou même lui parler. Son rôle étant seulement de la ramener à son géniteur au moment venu.
Alors pourquoi était-il allé à sa rencontre ce soir-là ? Pourquoi l'avait t'il approché alors qu'il n'en avait aucune obligation et surtout aucune utilité ?
Bien qu'elle n'est semblait futile sur le moment, cette décision le mettait désormais dans une situation qu'il n'appréciait pas. La situation lui avait très clairement échappé même si il n'osait pas se l'avouer.
Il secoua la tête en allumant un joint espérant pouvoir mélanger ses pensées et se détendre. Mais au bout de plusieurs minutes et de nombreuses tafs, il dû se rendre à l'évidence de l'effet inverse que lui procurait la substance dans ses poumons.
Son esprit ne comptait pas le laisser tranquille et ce malgré les effets du cannabis infiltrant son corps. Peut être que ce dernier s'y était habitué ?
La lune brillait fort ce soir, se reflétant pleinement dans les yeux brillants du noiraud. S'il avait pu verser une larme de rage il l'aurait sans doute fait.
Il se détestait, il détestait ce qu'il ressentait, il détestait ses actions qu'il n'arrivait pas à contrôler... Mais bordel ce qu'il aimait être en sa présence.
