Passion Cinglante

Part 14

Isabelle jeta une enveloppe sur le lit.

Isabelle — Avec ça tu nous achètes les billets que je t'ai demandés, pour demain, il nous faut des sièges séparés pour le vol de neuf heures.

Mike — Très bien.

Isabelle — Ne foire pas.

Mike — Ne t'inquiète pas.

Isabelle — Je ne m'inquiète pas. S'il y a un problème, je serai la première à quitter le navire et je te laisserai te débrouiller seul. Alors ne foire pas. Tes valises devront être prêtes.

Mike mit ses mains dans ses poches.

Isabelle — Ça en est où avec la femme de Ruben ? Tu as fait la vidéo comme je t'ai demandé ?

Mike tendit un CD à son acolyte.

Mike — Tout s'est passé comme sur des roulettes. Elle doit passer me déposer l'argent ce soir si elle ne veut pas que son mari apprenne ses petites escapades nocturnes.

Isabelle se massa la nuque.

Isabelle — Bon boulot. Je savais que tu n'étais pas complètement incapable. Durant un instant, j'ai douté, j'ai pensé à tort, j'ose le croire que tu ressentais quelque chose pour cette femme.

Mike — Je ne suis pas aussi dénué de sentiments comme toi. Ce que je fais, c'est pour l'argent, mais ce n'est pas pour autant que j'aime voir les autres souffrir.

Isabelle — Quand tu comprendras que les gens ne valent rien, tu commenceras à jouer dans la cour des grands.

Mike — Après toutes ses années, je ne comprends pas comment tu fais...

Isabelle — C'est parce qu'il n'y a rien à comprendre.

Les heures défilaient à grandes vitesses.

Isabelle — Je suis si fatiguée.

Polo — Tu en as mis du temps, il est plus de vingt-trois heures...

Isabelle — Tu vas adorer ma surprise.

Elle ouvrit son sac et en sortit des clés.

Isabelle — Voici les clés de notre nouveau chez-nous !

Polo les prit de ses mains.

Isabelle — Tu sais comment je suis, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller faire quelques magasins... Je voulais que notre dernière soirée à l'hôtel soit mémorable...

Polo — On part bientôt ?

Isabelle — Nous partons demain mon cœur !

Elle fit son sourire angélique. Elle leva les mains au ciel.

Isabelle — Nous avons officiellement notre chez-nous !

Polo — Je suis si heureux.

Isabelle — J'ai une autre surprise.

Elle servit deux coupes de champagne. Ils trinquèrent à leur vie future.

Isabelle — Hier, tu as pris sommeil sans me laisser l'occasion de m'occuper de toi. Chéri, ce soir, c'est ta soirée.

« Halo » de Beyonce commença à sortir des hauts-parleurs. Elle attacha les mains de son ingénu à la tête de lit à l'aide de menottes.

Polo — Mais que tu es coquine ce soir. Viens que je t'embrasse.

Elle lui bâillonna la bouche, puis s'éloigna du lit. Elle lui envoya un baiser et déboutonna sa robe. Elle troqua sa lingerie fine contre un body et des collants. Polo ne la quittait pas du regard. Il en demandait toujours plus.

Isabelle récupéra sa brosse et commença à se brosser les cheveux. Elle les attacha en une queue de cheval basse. Elle regarda à nouveau son amant. À travers ses mots étouffés, elle peut l'entendre l'appeler. Elle enfila une écharpe et ses toutes nouvelles bottes. Elle boutonna son manteau et sortit sa valise de la salle de bains. Elle ouvrit l'armoire et récupéra la valise matelassée. Le regard de Polo changea, ses yeux enjôleurs laissaient place à la perplexité. Isabelle se regarda dans le miroir et marcha en direction de la porte. Polo commençait à remuer, il voulait crier sans pouvoir y arriver. Isabelle se retourna et fit la moue.

Isabelle — Tu me ferais presque pitié, tu sais.

Polo gesticulait de plus belle. Il commençait à comprendre le pétrin dans lequel il s'était mis.

Isabelle — Tu voulais une nouvelle vie, voilà qui est fait. La chambre est réglée pour la semaine. Après, il faudra que tu trouves une solution pour survivre mon chéri.

Elle rigola.

Isabelle — Quel idiot tu fais vraiment. Tu m'as bien distrait maintenant, il est temps de passer à autre chose.