Chapitre 8

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Je dois réfléchir et trouver une solution au plus vite. Les ennemis sont déjà entrés, ils ont pris possession de la moitié du camp. La panique monte en moi mais je dois garder la tête froide. Je dois trouver la solution et surtout ne pas céder au chaos qui règne dans mes pensées. J'inspire un grand coup en fermant les yeux pour faire le vide.

- Shadow, il reste combien de militaire dans le camp ?

- Entre toutes les différentes missions qui ont été confiées cet après-midi, je dirais une trentaine. Pourquoi ?

J'ouvre les yeux et fixe notre camp en proie aux flammes.

- Rétablit les communications et préviens l'extérieur, dis-je en me tournant vers lui. Préviens-les qu'on est attaqués, qu'on a réussi à fuir mais que le camp a été pris. Dis-leurs qu'on n'a besoin d'une frappe aérienne sur les coordonnées du camp.

- Quoi ? Mais ils vont bombarder le camp ...

- Je sais. C'est le but ...

- Ok, tu as perdu la tête, ajoute-t-il en levant les bras au-dessus de la tête.

- Non, j'ai un plan, dis-je en m'éloignant. Fait-moi confiance.

Je l'entends jurer dans mon oreillette avant que la communication de se coupe. Je sais que ça parait fou mais je sais aussi que c'est la seule solution. Je me faufile par la porte ouest et je tombe nez à nez avec plusieurs hommes. Surpris de me voir, ils n'ont pas le temps de dégainer leurs armes que je les abats. Je regarde leurs corps au sol et je réalise que je les ai tués. Tu t'apitoieras sur ton tragique destin plus tard. Je me ressaisis et me dirige vers le bunker. Lorsque j'y arrive, je retrouve les autres qui tentent de repousser les assaillants.

- Strike, l'interpellai-je.

- Bon sang, Charlie, où étiez-vous ?

- Ecoutez-moi, dis-je à bout de souffle. C'est les espagnols, c'est eux qui nous attaquent. Votre enlèvement n'était qu'une ruse pour les conduire ici. Shadow rétablit les communications avec l'extérieur et demande une frappe aérienne. On doit évacuer tout le monde.

- Quoi ? Mais vous êtes folle, s'écrit-il.

- Oui, je sais, Shadow me l'a déjà dit. Mais les espagnols sont déjà entrés. Ils ont pris possession des trois quarts du camp. Ils ont nos armes et bientôt nos communications. Si on ne veut pas mourir ici et entrainer toute l'armée avec nous, on doit évacuer.

Strike me regarde un instant puis il finit par donner l'ordre d'évacuer. Les soldats valides entrainent ceux qui sont blessés et petit à petit le camp se vide.

- Charlie, on doit partir, me dit Strike.

- Il manque Eliot et Marcus, répondis-je en fixant le bâtiment principal.

- On a plus le temps, Charlie, on doit y aller.

- NON, pas sans eux, m'écriai-je repoussant sa main.

Soudain Eliot surgit. Il est blessé mais n'a pas l'air de souffrir.

- Eliot, dis-je en l'attrapant par les épaules.

- Je ne les ai pas trouvés, nous dit-il.

- Qui ? demande Strike.

- Pivot et Marcus. Le centre des opérations a été pris et tout est saccagé.

- Non, murmurai-je en me tournant vers le bâtiment principal.

Tender aide Eliot à sortir hors du camp mais moi je reste plantée là à fixer le bâtiment. Ils doivent forcément y être. Strike s'approche de moi et me retient par la taille lorsque je tente de courir vers le bâtiment.

SurvivanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant