Chapitre 9

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Des tirs me réveillent, mais la douleur me parvient en premier. Je me tords sur ma chaise pour me libérer mais je n'y arrive pas. Des hommes s'activent autour de moi.

- Comandante, on doit vous mettre à l'abri. Suivez-nous.

- Non, impossible, ils ont cerné le camp, intervient un autre homme.

- Par le sud, on peut prendre par le sud.

Ils quittent la tente dans la précipitation en me laissant là. J'essaie de reprendre mes esprits et de surmonter la douleur. Je regarde autour de moi pour trouver de quoi me libérer. Sur la table où est posée la mallette je vois un couteau. Je me jette au sol pour ramper vers la table. Malgré la douleur qui me parcoure le corps, j'arrive à saisir le couteau et à me libérer. Sur la table je trouve aussi la fiole avec le produit que m'a injecté l'espagnol. Je ne comprends pas de quoi il s'agit mais les médecins pourront peut-être trouver un remède.

Je tente de tenir sur mes jambes mais ma vision se trouble. Je trébuche et je me retiens à la table. Tu es une battante, allé debout. Je me redresse et réussis à faire plusieurs pas mais ma tête tourne et je perds de nouveau connaissance ...

... Lorsque j'arrive à l'adresse indiqué sur la carte de visite il s'agit d'un immeuble immense dans le centre de l'enclave. J'entre et deux hommes armés s'approchent de moi.

- Je viens voir votre boss, dis-je en leur tendant la carte.

Ils me font signe de les suivre. On monte dans un ascenseur et un des deux gars appuis sur le bouton du dernier étage. Quand les portes s'ouvrent des nanas en maillots attendent pour descendre. Elles embrassent mon escorte et je me faufile pour ne pas voir ça. L'appartement est très luxueux avec une vue imprenable sur toute la ville. Au centre une grande table est remplie de verres, de bouteilles de champagne et de jetons de poker. Je m'avance encore et une voix m'interpelle.

- Ah la voilà, ma championne.

Je me retourne et suis surprise de voir l'homme de la ruelle s'approcher de moi avec une simple serviette autour de la taille.

- Excuse ma tenue mais je sors de la douche. Je te sers un verre ? me demande-t-il en passant devant moi.

- Non, ça ira.

- Très bien.

Je l'observe un instant. Il est bien bâti et il a des tatouages dans le dos et sur les bras. Ses cheveux sont encore mouillés, ce qui lui donne un air plus jeune.

- Bon, je suppose que si tu es là c'est que tu acceptes mon offre ?

- Justement, votre offre n'est pas très claire, dis-je en croisant les bras. Vous me proposez quoi exactement ?

Il s'avance vers moi en souriant.

- Tout ça, répond-t-il en faisant un signe autour de lui. Et plus si affinité.

Son regard se pose sur moi et son sourire me fait comprendre qu'il attend autre chose de moi.

- Je croyais que vous me vouliez pour mes talents de combat, dis-je entre mes dents. Je ne suis pas une pute.

- Oh, comme tu y vas, répond-t-il en riant. Je n'ai jamais dit ça. Mais tu finiras par succomber, elles le font toutes.

Il s'éloigne en riant, avant de revenir avec un dossier.

- Voici ton contrat. Il stipule que je dois te protéger, t'offrir tout ce qui pourrait te satisfaire y compris un entrainement. En échange de quoi, tu bosses pour moi et tu dois faire ce que je te dis. A savoir, te battre et me rapporter un paquet de fric.

SurvivanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant