Dark wedding

Prologue

Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. À vrai dire, je ne me souviens de rien, juste le fait d'être étendu là, par terre, dans cette forêt si calme et paisible d'apparence. J'ai tellement froid. Il y a de grands arbres denses tout autour de moi, comme une barrière de faune et de flore. Le soleil est bas, est-ce le matin ou le soir ? Pour ce que j'en sais... il y a de beaux reflets couleurs or et orangés sur les feuilles des arbres, sommes-nous en automne ?

Je n'entends rien autour de moi, comme si cette forêt était en pause, que les animaux s'étaient cachés par peur ou bien qu'ils s'étaient tus. Seule ma respiration haletante en écho dans ce silence dur me parvient. Je ne vois rien, sauf les arbres au-dessus de moi, et de petits morceaux de ciel nuageux entre les feuilles.

J'ai si froid. Est-ce que l'on m'observe ? Ou suis-je seule ?

Je ne peux pas bouger. Je n'y arrive pas. J'essaie pourtant, mais mon corps ne me répond plus. Mes doigts semblent figés. Je sens du bout de l'index de la mousse et des feuilles imbibées, mes jambes sont comme coulées dans du béton et ma tête pèse une tonne. D'ailleurs, elle me fait mal et me lance dans les tempes. Je sens un liquide couler le long de ma joue droite, ça me chatouillerait presque, sûrement la cause de mon mal de tête. Comment suis-je arrivée ici ? Dans cette forêt, allonger sur le sol humide avec ce qui semble être une belle commotion ? J'ai tellement froid et je suis si fatiguée... je vais fermer les yeux cinq minutes, je me sentirais peut-être mieux ensuite.

***

Un son strident me tire du sommeil. Je me sens groggy, mon corps entier me fait mal, mais je n'ai plus aussi froid. J'entends du monde parler et s'affairer autour de moi. Une odeur de désinfectant flotte dans l'air, tous me semblent flous et confus. Ce que j'ai cru être mon réveil est en réalité les sirènes d'une ambulance. Quelqu'un m'aurait donc retrouvé ? Note à moi-même de remercier mon sauveur une fois son identité découverte !

Le balancement de l'ambulance entre les voitures et la vibration des roues sur le goudron me berce doucement.

— Elle est réveillée ! Mademoiselle, savez-vous où vous êtes ? Ce qui vous est arrivé ? Ne vous en faites pas, nous sommes en route vers l'hôpital, ils vont bien s'occuper de vous.

Je crois que c'est à moi que l'on parle. Mes yeux papillonnent, je n'arrive pas à les garder ouverts avec les lumières sur le plafonnier de l'ambulance qui m'éblouit. Mes idées sont encore embrouillées et l'ordre chronologique des événements m'échappe. C'est comme essayer de regarder une chaine cryptée : pas de son ni d'images. Quand j'ai enfin l'impression de me souvenir de quelque chose, pouf ! Ça part en fumée.

Je suis emmitouflée dans une couverture de survie et je sens la piqûre lancinante de la perfusion dans mon bras gauche. Des patchs collants sont posés en plusieurs endroits sur mon torse, mais aussi dans le dos. Quelqu'un s'occupe de ma tête tout en parlant. Je ne saurais dire si cette femme parle à moi ou son collègue. Sa voix est douce et mesurée, elle prend le temps de décrire tous ses gestes, comme si elle s'adressait à un animal apeuré et qu'elle essayait d'approcher sans risquer de se faire mordre. Tout à coup, comme un coup de massue qui s'abattait sur mon crâne, je ressens une douleur fulgurante à la tête. Et c'est le trou noir.

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Bonjour !

J'espère que cette petite mise en bouche vous a plu. 

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À bientôt pour la suite.

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