(G)ROS (P)IF EXPLORER (maxime x djilsi)

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.˚ ₍🗒₎┊J'ai écris ce chapitre avec l'aide de @l_Pyrx_l qui a pu me donner des idées pour le déroulement de l'histoire !

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Maxime observa avec attention le minuscule sillon qui s'était formé au coin de sa joue. Ses yeux sombres l'observaient avec une intensité captivante. En cet instant précis, empli d'une audace insoupçonnée, Sidjil osa jeter un coup d'œil furtif sur ses lèvres, doucement ourlées d'un rose captivant. Ces lèvres criaient des paroles envoûtantes qui brisaient les barrières de sa pensée habituelle.

Il sentit alors une tension délicieuse naître en lui, comme si l'univers tout entier se trouvait suspendu à ces lèvres, aux promesses inédites. Cependant, une multitude de questions s'entrechoquaient dans son esprit avide de compréhension. Dans cette danse mentale, Sidjil était pris entre le dégoût et la tentation de se confronter à ces pensées. C'était relativement étrange.

- « T'as enfin fini ton caprice ? » déclara Maxime avec une pointe de sarcasme aussi évidente que son gros nez. Il pouvait sentir le regard fiévreux de Sidjil se poser sur ses lèvres encore humides, frôlées auparavant par le bout de sa langue.

En l'absence de réponse, Maxime scrutait avec attention les environs de la ruelle. Le passage se perdait dans l'obscurité, seulement éclairé par un réverbère dont la faible ampoule vacillait avec rapidité. Les murs délabrés des deux immeubles qui se faisaient face étaient rongés par la moisissure, forgeant une atmosphère sinistre dans laquelle les deux garçons se trouvaient.

- « Oui j'ai fini, d'ailleurs je pense qu'on devrait y aller maintenant. » répliqua Sidjil en s'éloignant de la proximité qu'il entretenait avec le corps de Maxime.

Malgré lui, Maxime le suivit de près, ressentant une pointe de contrariété à l'idée de devoir exécuter ce que Sidjil lui avait suggéré. Ses paroles sonnaient pour lui comme un ordre donné à un chien. Il trottina tout de même pour se maintenir à ses côtés, profitant de sa stature imposante et envisageant même de l'utiliser en tant que bouclier si jamais un malheur survenait. Maxime ne se rendit pas compte de l'expression renfrognée qu'il arborait, mais Sidjil, lui, le remarqua, esquissant un léger sourire.

Les deux hommes marchaient paisiblement côte à côte, échangeant quelques piques ici et là. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, Maxime se rendit étrangement compte que Sidjil empruntait le même chemin que lui. Il s'arrêta brusquement.

- « Pourquoi tu me suis encore ? » s'exclama Maxime en ralentissant le pas.

- « Si je te raccompagne pas jusqu'à chez toi, demain on va retrouver ton corps dans un dépotoir. Bien que ça soit l'endroit idéal pour un mec comme toi. C'est surtout parce que ça me ferait juste chier que ça soit pas moi qui t'aurais démembré, tu vois ? » Sans attendre de réaction de sa part, il poursuivit sa marche, gardant son regard fixé droit devant lui avec toujours un petit sourire.

- « Ok, grand clébard. » riposta Maxime en accélérant la marche, assez pour le devancer et éviter de le confronter après l'avoir insulté.

Cependant, Sidjil le rattrapa aussitôt et tenta de lui faire une béquille. Il rata son coup car Maxime commençait déjà à trottiner dès qu'il entendit ses pas s'approcher. S'ensuivient alors des multitudes d'insultes et des tentatives d'assassinat passives-agressives, jusqu'à ce que les deux se retrouvent devant chez Maxime. Celui-ci se précipita pour rentrer chez lui et refermer le grillage derrière lui. D'un geste provocateur, il fit un bras d'honneur à son égard avant de rentrer sereinement dans son domicile, sous le regard exaspéré et frustré de Sidjil qui lui rendit son bras d'honneur, bien trop tard.