Chrysalism

Chapitre 9

La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsqu'Arashi s'écroula enfin sur son lit. Cette première journée avait été éprouvante, mais satisfaisante. Elle se réjouissait d'avoir fait bonne impression auprès des élèves de la classe A, leur réaction quant à son nom de héros lui ayant fait chaud au coeur. Elle s'était amusé de voir Shota s'endormir après son passage au tableau. Midnight lui avait déjà dit que c'était un dormeur compulsif, mais elle était très loin du compte. Cette pensée lui fit soudain se souvenir qu'ils n'avaient pas discutés de sa semaine de stage, et s'empressa de lui envoyer un message avec son téléphone. Une minute plus tard, celui-ci vibra sur ses draps, le prénom de Shota s'affichant sur l'écran.
- Allo ?
- Bonsoir Arashi, pardonne moi d'avoir oublié de t'en parler, j'étais plutôt exténué.
- Oui, c'est ce que j'ai constaté. Ne t'en fais pas pour ça.
- Tu as fait forte impression aujourd'hui. La classe t'a accepté à l'unanimité.
- Oui, à l'exception de Bakugo.
- Je t'avoue que je ne suis pas vraiment surpris. Il a un très fort complexe d'infériorité. Etant donné ton âge, il fera tout son possible pour asseoir son autorité.
- Un petit merdeux en somme ? soupira-t-elle
- On peut dire ça... mais il a un très fort potentiel. Ne pas lui donner la tache facile l'obligera à se montrer plus humble à l'avenir.
- Je vais te faire confiance la dessus. Tu les connais bien mieux que moi.
- En effet... De toutes façons, tu n'auras pas vraiment l'occasion de trop sympathiser avant le début de la semaine de stage, ça commence dans trois jours.
- C'est là qu'on en vient à moi je suppose ?
- Exact. Etant donné que tu es inconnue du public et que tu manques cruellement d'expérience, c'est moi qui me chargerait de ta formation.
Cette nouvelle ravie la jeune femme a un point qu'elle n'osait l'admettre, mais elle resta sérieuse.
- Je suppose que tu vas m'en faire baver. railla-t-elle.
- Tu n'imagines pas à quel point... cependant, tu ne sera pas seule la moitié du temps. J'ai offert mon aide à l'un des élèves de la filière générale.
- Laisse moi deviner, Hitoshi Shinso, qui a l'alter de controle mental ?
- On ne peut rien te cacher. elle sentit l'amusement dans sa voix.
- Tu étais bien trop intéressé par sa fiche d'information durant le championat pour que cela ne soit que de la curiosité. répondit-elle.
Les trois jours qui suivirent se déroulèrent calmement. Arashi prenait peu à peu ses marques au sein de la classe A, découvrant par la même occasion la rivalité qui les opposaient à la Seconde B. Rivalité surtout nourrit par le comportement colérique de Bakugo, ainsi que l'obsession de l'un des secondes B, Neito Monoma. En ce qui concernait les cours, elle n'avait pas vraiment de mal à suivre, la théorie étant au coeur de toutes les matières. Elle se serait attendu à devoir passer immédiatement à la pratique, mais les professeurs jugeaient surement bon de laisser du répit à leurs élèves avant la période de stage. En parallèle de tout cela, Arashi s'entrainait régulièrement afin de renforcer son corps, pour rattraper son retard sur les autres. Elle avait déjà reprit du poid depuis son séjour à l'hopital et certains muscles commençaient déjà à se dessiner sous sa peau, ce qui était encourageant.

Le jour tant attendu arriva, mais contrairement aux autres élèves, Arashi eu rendez-vous au gymnase dans lequel elle avait fait son combat contre Iida. Une fois arrivée sur place, elle ne vit personne, son téléphone vibra aussitôt dans sa poche. C'était un message de Shota.
" Je suis là dans 5 minutes, commence à t'étirer "
Le prenant aux mots, elle commença par étirer ses bras et son dos, la douleur dans sa cotte récemment cassée ayant totalement disparu grâce à Recovery Girl. Même si cela ne faisait que deux semaines qu'elle avait passé son examen d'entrée contre Iida, elle avait l'impression que cela faisait une éternité. Tout était allé tellement vite qu'elle en perdait parfois la notion du temps. Elle était loin de la vie qu'elle avait toujours mené, enfermée chez elle avec sa mère, forcée de suivre ses magouilles et de subir ses actes de maltraitances psychologiques. Beaucoup aurait perdu la raison, avec une mère pareille. Parfois, elle avait l'impression que c'était le cas, que les méchancetés qu'elle avait entendues toute sa vie reflétaient ce qu'elle était en tant que personne. Mais il avait suffit de quelques temps avec la douceur et l'affection de Nemuri pour comprendre qu'elle vallait plus que ce que sa génitrice avait toujours voulu lui faire croire.
Etirant désormais ses jambes, elle s'assit sur le sol, les jambes bien tendues, ses mains attrapant le bout de ses chaussures, sa tête reposant sur ses genoux. Elle inspira profondément, et resta ainsi de longues secondes, le temps de sentir la raideur quitter ses cuisses.