Chapitre 11

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Arashi marchait tranquillement dans les couloirs de UA, se dirigeant vers sa salle de classe. Les cours reprennaient le matin même, après une semaine de stage intensive. En ce qui la concernait, elle s'était rapidement remise de ses blessures, grâce aux soins de Shota et de Recovery Girl. Même si ce dernier s'en voulait encore beaucoup de ce qui s'était passé, cette expérience lui avait appris une chose des plus utiles. Son pouvoir circulait en partie à travers les sillons de ses cicatrices, ce qui expliquait pourquoi celles-ci s'étaient mise à saigner si abondement alors qu'elle poussait son pouvoir au maximum. Regardant la paume de sa main droite, Arashi remarqua que les marques sur sa peau était beaucoup plus visibles qu'auparavant, ce qui signifait que la paume de ses mains était plus fragile que celle du reste de son corps. Il lui faudrait ajouter une paire de gants adaptée à son futur costume. Elle referma le poing avec détermination, la tête haute. La jeune femme refusait de voir ce qui s'était produit comme une preuve de sa faiblesse, comme s'était le cas le jour de l'incident. C'était désormais une source de motivation supplémentaire au renforcement de son corps. Elle ne pouvait pas se permettre de se blesser à répétition comme Midorya le faisait, Shota comptait sur elle pour protéger la Seconde A.
Sur le chemin, elle tomba sur Iida, Midorya et Todoroki qui marchaient cottes à cottes. Une part d'elle hésitait à aller les voir pour leur poser des questions sur l'incident de Hosu, et elle se retint de le faire. Ils avaient déjà dû raconter un nombre incalculable de fois cette histoire, que cela soit au policiers, aux journalistes trop curieux ou à leurs responsables de stage. Elle arriva à leur suite dans la salle, réajustant son uniforme, l'attention se reportant rapidement sur les trois garçons devant elle. Un regard se tourna pourtant vers elle.
- Arashi ?! Je suis contente de te voir ! s'écria Ochaco.
- Bonjour Ochaco. Moi aussi je suis contente de te voir ! Ta semaine de stage c'est bien passé ? répondit -elle, comprenant qu'Ochaco devait déjà connaitre tous les détails de l'affaire qui concernait ses deux amis.
- Oh oui c'était géant ! J'ai beaucoup appris de GunHead, et dorénavant j'ai de très bons réflexes au corps à corps. illustra-t-elle en donnant quelques coups de poings à un ennemi imaginaire.
Arashi s'amusa de son enthousiasme, et constata qu'effectivement, la jeune fille s'était plutot perfectionné en termes de vitesse.
- Mais toi sinon ? Tu as été en agence ? lui demanda-t-elle soudain.
- Non, je suis restée sur le campus à m'entrainer avec Mr Aizawa. répondit Arashi.
- Ca a du être plutôt ennuyeux non ? s'enquit Kaminari, qui venait de se greffer sur la conversation.
- Pas du tout, tout comme Ochaco j'ai perfectionné mes techniques au combat rapproché, ainsi qu'un renforcement de mon alter en général.
- Tsss...
Ce son la coupa dans son explication, alors qu'elle se retournait vers sa source. Bakugo venait d'entrer dans la classe, l'air aussi agacé que d'ordinaire, mais bien mieux coiffé cela dit, ce qui fit rire discrètement les élèves présents. Mais Arashi se contenta d'ignorer cette nouvelle apparence qui était, de toute évidence, du aux talents de BestJeanist.
- Tu as quelques choses à dire peut être Bakugo ? demanda- t-elle d'une voix blanche.
- Je ne vois pas ce que ce vieux dormeur à pu t'apprendre de bien intéressant.
- Tu ne devrais pas parler de Mr. Aizawa de cette façon ! Tu lui dois respect et obéissance ! s'écria Iida d'un air outré.
L'attention générale se tourna soudain vers les deux élèves, la jeune femme aux cheveux améthystes ayant l'air impassible.
- Détrompe toi... Ce n'est pas parce qu'il est underground que c'est un héro de seconde zone. Il m'a beaucoup aidé.
- Tu as l'air de bien l'apprécier dis-moi. rétorqua Bakugo d'un air supérieur et moqueur.
- C'est l'un des meilleurs amis de ma tante, il n'y a rien d'étonnant à ça. répondit-elle du tac au tac sans se laisser démonter.
- Ouai ouai, racontes ta vie à qui ca intéresse d'accord ? N'oublie pas pourquoi on t'a accepté dans notre classe. T'es là pour devenir une héroine et racheter ce que l'Alliance nous a fait a cause de toi, pas pour faire copin copine avec les profs de UA. cingla-t-il.
- Franchement Bakugo t'es pas sympa ! Ce n'est pas de sa faute ! s'interposa Kirishima.
- A parce que t'es de son côté toi ? Y a que moi qui vois que les profs de UA ont donné l'accès au lycée à une ancienne super villaine ?! Vous êtes tous vraiment stupide ! cracha-t- il, de la haine sur le visage.
Arashi prenait en pleine tête ce que Bakugo venait de dire, appréciant très peu la façon dont il la persevait. Mais au lieu de s'énerver, elle choisit une autre approche.
- Franchement Bakugo, ta colère n'est pas raccord avec ta coupe de cheveux de premier de la classe. lacha-t-elle froidement.
- Qu'est ce que tu viens de dire ?! Répète un peu la balafrée ! hurla-t-il.
- Pourquoi tu l'appelles comme ça Bakugo ? s'exclama Ochaco.
- Non mais vous êtes tous aveugles ou quoi ?! Elle a des cicatrices partout sur les bras et les mains, et ça se voit même si elle essaie de les cacher avec son uniforme !
La déclaration de Bakugo jeta un froid colossal au sein de la Seconde A, et Arashi sentit que les regards se tournaient vers les parties de son corps auxquelles il avait fait référence. Si la jeune femme était honnête avec elle-même, elle se devait de reconnaitre que son comportement la mettait hors d'elle.
- Mon pauvre Bakugo, ça doit être dur d'avoir l'aggression comme seul et unique moyen de communiquer avec les autres. Par contre, je vois maintenant que tu ne te contentes pas de rabaisser les autres plus bas que terre...
Le visage du blond se décompasait, la colère montant de plus en plus.
- Non, toi tu cherches chaque faiblesse, chaque faille... Tout est exploitable, même les traumatismes des autres. J'avais déjà du mal en te voyant traiter Midorya de la sorte, mais cela ne me regardait pas. Evite de t'en prendre à moi cependant.
La froideur de son ton et le stoicisme de son regard montrait le sérieux de son avertissement, mais évidemment, il n'en tint pas compte.
- Quoi tu me menaces ?! Parce que tu penses être plus forte que moi juste parce que tu as quelques années en plus ? Je suis désolée ma vieille, mais l'avance que tu te paye en année, je la possède en puissance. Tu le verra le jour où on s'affrontera, je gagnerais avec une telle facilité qu'ils seront obligé de te virer de UA! un sourire mauvais s'affichait sur son visage.
Arashi resta silencieuse un instant, réfléchissant à tout ce qu'il venait de dire. Ce garçon avait vraiment de sales défauts, mais la jeune femme n'était pas persuadé que c'était sans espoir pour lui. Alors, elle soupira.
- C'est quelque chose qu'on ne saura jamais Bakugo, car toi et moi ne nous affronterons jamais. dit-elle.
Une expression de surprise s'afficha sur son visage, et il s'apprétait à lui rétorquer quelque chose.
- Je sais ce que tu vas dire. le coupa-t-elle. Non, je ne refuse pas un combat contre toi par peur de perdre ou par lacheté. Je refuse de me battre contre toi ou contre quiconque dans cette classe car ce n'est pas mon rôle. J'ai été accepté dans votre classe pour suivre un cursus accéléré, pour que je passe professionnelle bien avant vous. Mon rôle n'est pas de nourir tes rêves de victoires Bakugo, mon but c'est de te protéger. termina-t-elle.
N'attendant pas de réponse de sa part, elle fit jaillir de petits éclairs de ses doigts, les redirigeant aussitôt vers les cheveux plaqués du garçon, qui eu un violent mouvement de recul.
- Qu'est ce que tu fou bor...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que ses cheveux explosèrent sur sa tête, retrouvant leur aspect habituel. Elle s'avança ensuite vers lui et lui posa la main sur l'épaule.
- Vois moi comme une grande soeur, pas comme une rivale.

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