Un vent doux et agréable soufflait sur Mondstadt. L'environnement était calme et reposant, comme chaque jour dans la Cité de la liberté. La voix des marchands attirant la foule, les bardes chantant dans les rues et les rires se mélangeaient harmonieusement. En clair, tout le monde profitait joyeusement de cette belle fin de journée de printemps.
Néanmoins, ce n'était pas le cas d'une certaine personne, défilant à travers Mondstadt d'un pas pressé.
Cette personne, c'était toi, t/p.
Pour toi, l'heure n'était pas au repos. Tu passais de marchands en marchands, récoltant des dossiers administratifs. Et ce jour-là n'était pas une exception car tu avais quotidiennement une montagne de travail à accomplir pour l'Ordre.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, tu faisais bien parti·e de l'Ordre de Favonius. Même si tu détenais un Oeil Divin, tu ne t'occupais que de la paperasse et des affaires directes avec les mondstadtois, et ce sous les ordres directs de Jean.
Tes parents, tous deux chevaliers de l'Ordre de Favonius et bons amis de Jean, t'avaient laissé sous sa tutelle à leur mort quand tu étais plus jeune. Lorsque tu eus alors passé l'âge pour, Jean t'avait invité à rejoindre l'Ordre.
Au début, tu ne faisais que suivre Jean par-ci par-là. Mais tu trouvas bien vite un certain confort dans l'administration, que tu n'osais plus quitter désormais. Voyant que tu ne comptais pas te lancer sur les traces de tes parents, Jean avait insisté pour que tu suives en parallèle à ton travail une formation de chevalier, histoire que tu t'accommodes au moins à ton Oeil Divin. C'est d'ailleurs lors de ces formations que tu avais fait la connaissance de Noëlle, une autre apprentie.
Après avoir récolté les derniers documents, tu te dirigeas en direction du quartier général de l'Ordre de Favonius, une pile de dossier dans les bras.
Tu saluas brièvement les gardes à l'entrée avant de pousser les grandes portes du bâtiment. Tu toquas ensuite à la porte du bureau du Chevalier aux Pissenlit, mais apparemment, celle-ci n'était pas là au vu du silence qui te répondit.
Tu te résolus finalement à partir en direction de la bibliothèque, où se trouvait Lisa. Comme à son habitude, elle rangeait soigneusement des livres dans les étagères.
⎯ Bonjour, Lisa ! Tu sais où Jean a bien pu disparaître ?
⎯ Oh, bonjour mon chou ! Jean est partie il y a environ une heure ou deux il me semble ... Pourquoi, il y a un problème ?
⎯ Pas du tout ! Il fallait juste que je lui donne des dossiers, mais son bureau est fermé. Affirmas-tu, lui désignant la pile que tu avais dans les bras.
⎯ Si tu préfères, je peux lui déposer pour toi lorsqu'elle sera rentrée. Assura la bibliothécaire avec un doux sourire qu'elle gardait toujours aux lèvres.
Tes yeux s'illuminèrent. Tu posas la pile de dossier sur une table non loin de là.
⎯ Merci, Lisa ! Je te revaudrai ça ! T'exclamas-tu avant de t'éclipser.
À peine sorti·e du bâtiment, tes épaules se relâchèrent et que tu lâchas un soupir.
Ta journée de travail était enfin terminée.
Malgré la fatigue, tu décidas qu'une courte promenade n'était pas de refus avant de rentrer chez toi.
Tu choisis donc de faire un détour par la grande place où une statue de grande envergure était érigée en l'honneur de Barbatos.
Marchant jusqu'au niveau du muret qui longeait le bord de la place, tu finis par t'appuyer de tes bras sur celui-ci.
Fermant les yeux, tu laissas tes cheveux se faire lentement emporter par la brise tandis que tu humais le doux parfum de fleur dans l'air. Tu pouvais faiblement entendre le chant d'un barde sur la place du marché. D'ici, tu avais une magnifique vue sur Mondstadt et ses alentours. C'était une place de choix, réputée pour être très calme et où le nombre de passant était réduit.
Tu restas dans cette position quelques minutes avant de faire demi-tour.
C'est à ce moment-là que tu aperçus Jean. Le regard presque absent, celle-ci semblait pensive. Tu lui fis un signe de la main, mais ce fut sans résultat puisqu'elle ne te vit pas.
Tu appelas donc son prénom, et elle leva enfin la tête dans ta direction.
⎯ Bonsoir t/p. Tout va bien ? Te salua t-elle tout en s'approchant de toi.
⎯ Jean ! Tu étais où tout à l'heure ? Je ne t'ai pas vu dans ton bureau.
⎯ J'ai dû aller régler quelques affaires. Tu avais quelque chose à me dire ?
⎯ Pas vraiment. Je devais juste déposer les dossiers que tu m'avais demandé mais Lisa les prend en charge.
⎯ Très bien. Encore une fois, merci pour ton aide, tu fais du très bon travail.
⎯ Évidemment, j'ai appris des meilleurs ! T'exclamas-tu tandis que Jean esquissait un sourire. Si tu as fini pour aujourd'hui, tu veux qu'on aille manger un bout ?
⎯ Oh, euh ... Désolée, t/p. J'ai encore des affaires à régler et je n'aurai pas terminé avant la tombée de la nuit. Déclara t-elle, une mise désolée au visage.
⎯ Tant pis, dans ce cas. Ne te surmène pas trop non plus, d'accord ?
⎯ Ne t'inquiète pas pour ça. Passe une bonne soirée, t/p.
Elle posa sa main sur ta tête, décoiffant légèrement tes cheveux tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres. Puis, elle reprit son chemin vers le quartier général de l'Ordre.
Jean et toi aviez beau vous voir rarement, vous aviez un lien très fort qui vous unissait. Après tout, c'est elle qui t'avait recueilli lors de la mort de tes parents. Elle était une vraie figure maternelle pour toi.
Finalement, tu décidas toi aussi de partir et de rentrer chez toi.
Sur le chemin du retour, tu pris le temps d'observer le soleil lentement se coucher alors que tu te rapprochais petit à petit de ton appartement. Tu vivais dans un appartement assez modeste au loyer raisonnable. C'est tout ce que tu pouvais avoir pour une vie sans privations, mais cela te suffisait amplement ; après tout, tu vivais seul·e.
Tu pris une douche et te changeas avant de rapidement manger et de rejoindre ta chambre. Alors que tu allais te jeter sur ton lit, un détail t'en empêcha. En effet, quelques feuilles de papier traînaient sur celui-ci. Ayant oublié leur contenu, tu les retournas.
Au fusain, étaient tracés les traits d'un visage que tu connaissais bien, une figure très populaire ici, celle du barde le plus vieux de Mondstadt ; Venti.
En effet, tu avais pris l'habitude de dessiner sa silhouette de temps en temps, trouvant quelque chose de spécial chez ce barde que tu ne pouvais expliquer. Enfin si, peut être que tu pouvais l'expliquer. C'était probablement car même en tant que simple barde, il n'était pas ordinaire. En même temps, être l'Archon Anémo, ça n'avait rien d'ordinaire.
À vrai dire, tu avais découvert sa réelle identité lorsqu'un jour à l'Ordre de Favonius, tu avais surpris Jean s'adresser à Venti avec le nom de « Barbatos ». Tu avais tout de suite compris, bien que ce soit difficile à admettre. C'était quelque chose de très dur à croire. Un simple barde, vivant comme tout le monde à Mondstadt, serait en fait Barbatos, Archon Anémo et Dieu de la Liberté ?
Sentant la fatigue grandir en toi, tu jetas rapidement ces sketchs sur ton bureau, n'arrangeant en rien le désordre déjà présent sur celui-ci. Tu savais que tu devais le ranger, mais la paresse prenait définitivement le dessus.
Tu t'affalas enfin sur ton lit, soupirant de soulagement. Le regard dans le vide, tu n'eus pas le temps de penser à la journée épuisante qui t'attendait le lendemain que tu t'endormis à poings fermés.
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Merci d'avoir lu ce premier chapitre !
J'ai essayé de bien mettre un contexte, donc il ne se passe pas grand chose, mais j'espère que ce n'était pas ennuyant pour autant !
À bientôt ✌︎︎
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Venti x reader // Genshin Impact
FanfictionAssistant·e de la Grande Maîtresse suppléante Jean Gunnhildr, tu vis une vie tranquille. Cependant, même si cette vie te convient, tu ne peux t'empêcher de vivre avec le sentiment d'être enfermé·e dans un quotidien lassant et répétitif. Mais l'amour...