Pourquoi tu m'aimes ? [ Jikook ]

5. Ouvre les yeux, Jimin.

Jimin

                     Je ne comprends toujours pas pourquoi Jungkook a pris la fuite comme ça... Je ne l'ai pas revu de la journée suite à notre... comment appeler cela ? Une discussion ? J'ai plus parlé que lui, en tout cas... Pourtant, je sais que j'ai trouvé le point sensible. J'aurais pu l'aider, j'ai lu dans ses yeux une étrange lueur s'allumer. Lueur que je n'avais jamais vue auparavant. J'ai découvert la vraie couleur des yeux de Jungkook. Pas ces yeux sombres remplis de haine envers les autres; Mais ces beaux yeux marrons, éclairés par une douce lumière qui peine à sortir à cause de son enfermement. Mais il a fallu qu'il choisisse de se braquer et refuser. Peut-être qu'il l'a mal pris, qu'il pensait que je me moquais de lui... Au fond, je ne peux pas prétendre qu'il m'a dit non juste parce qu'il me trouve ridicule. Nul ne connaît ses sentiments aussi bien que lui-même.
Il faut que je le fasse changer d'avis. Jungkook ne peut tout simplement pas rester un mauvais garçon, surtout quand ses yeux appellent à l'aide comme cela. Je veux qu'il se sente bien. Je veux le voir sourire et lui faire prendre conscience qu'il mérite que quelqu'un soit ami avec lui. Mais avant toute chose, il mérite qu'on l'aime. Ça se voit dans ses prunelles marrons qu'il a besoin d'amour. Et je suis prêt à lui en donner.
Attendez... quoi ? Qu'est-ce qui vient de me traverser l'esprit, là ? Mais... Mais pourquoi je pense à ce genre de choses, moi ? Depuis quand je veux donner de l'amour à Jungkook alors que je veux simplement devenir son ami ? Respire Jimin, respire... Tu t'emmêles les pinceaux tout seul, là. Tu veux juste aider un garçon qui est paumé, c'est tout. Ce n'est pas parce que tu aimes les mecs qu'il faut que tu t'imagines des trucs avec chaque garçon que tu approches. Ahh... Je ferais mieux de dormir moi, je n'ai pas les idées claires, en ce moment. Faut croire que la seconde n'est pas de tout repos.

- PARK JIMIN, DEBOUT !

Le cri de ma mère me rappelle que je dois me lever. Je me tourne dans mon lit, dos à la porte. Je n'ai pas envie de me lever pour aller en cours... Sauf que... On est samedi aujourd'hui ! Pourquoi me demande-t-elle de me lever alors que je pourrais profiter de mon weekend ?!

- Mmhh... Maman on est samedi..., je grogne avec ma voix rauque du matin. Je veux dormir encore un peu...

- Non mon cher fils, tu ne dormiras pas une minute de plus. Je te signale que Seokjin t'attend. Tu n'es pas censé passer la journée avec lui ?

- Crotte, Jin ! je m'écrie en me levant d'un bon. J'avais complètement oublié ! Mais oui, le crumble aux pommes ! Roh là là, quel naze je suis !

- Oh oui mon fils, tu es bien naze ! rajoute ma mère, hilare.

- Je viens de le dire, pas la peine de me le redire maman, je grommelle en levant les yeux au ciel.

- Oui bah en attendant, dépêche-toi ou je lui dis de s'en aller en prétextant que tu n'as plus envie de le voir ! me menace-t-elle en souriant grandement.

- Ne fais pas ça !

Elle me sourit encore plus et quitte ma chambre. J'enfile un pantalon et troque mon tee-shirt de pyjama contre une chemise à la vitesse de l'éclair, me brosse les dents et me coiffe un minimum. Je dévale l'escalier et trouve Seokjin, discutant tranquillement avec Yoongi.

- Jin ! Désolé pour l'énorme retard. Notre journée m'était complètement sortie de la tête..., je m'excuse en me grattant la nuque.

Mes deux amis tournent la tête vers moi. Yoongi se moque de moi silencieusement, un rictus étirant ses lèvres et Seokjin me fait un signe de la main pour me dire que ce n'est rien.

- Ne t'en fais pas. Je ne peux pas t'en vouloir d'avoir une mémoire de poisson rouge, voyons, plaisante-t-il.

- Hé ! J'ai une très bonne mémoire ! je me défends.

- L'espoir fait vivre, comme on dit...

- Je ne sais pas si je dois juste me sentir offensé ou te foutre une baffe..., je réponds, sourcils froncés.

- Je suis du même avis que Seokjin, moi, lâche Yoongi en haussant frénétiquement les sourcils.

- Tu te ranges toujours du côté des gens qui sont contre moi, toi. À croire qu'il te faut quelqu'un pour te mettre contre moi, c'est honteux.