Les terres de feu et de sang.

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A𝐥𝐞𝐬𝐲𝐚

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La foule avait beau s'être dispersé, les rues qui séparaient la place que j'étais enfin parvenue à quitter au port était bien plus fréquenté que d'habitude. Généralement plus silencieuse, les marchands se faisait de plus en plus bruyant, tandis que les clients cherchait à avoir les légumes les plus frais ainsi que les dernières épices du sud. Après avoir croisé le regard de plusieurs marchands, je vais venir abattre la capuche de mon haut afin de couvrir la majeure partie de mon visage, les mèches rebellent de mes cheveux bruns vont me forcer à tenir l'extrémité de ma capuche afin qu'elle ne s'envole pas. 

Mes pas étaient rapides, et malgré mon angoisse, je parvenais à prendre sur moi afin de maintenir une allure semblable à celle des autres villageois. Je venais à me fondre dans la foule, prenant leur rythme, je vais finalement me retrouver seul après avoir enfin aperçu une petite ruelle dans là qu'elle, je pourrai réajuster ma tenue à l'écart des regards indiscret. L'odeur des épices, accompagné à celle des fruits sucrés, avait disparu dans cette rue humide. J'ignorais comment quitter cette ville, ou même comment m'éloigner, et le peu de pièce d'argent que j'ai en ma possession ne me permettront pas d'aller bien loin. Il me faudrait trouver un embarcadère sur le qu'elle, je pourrai discrètement me réfugier, malheureusement, je ne connais personne qui puisse m'apporter cette aide. 

Mon ventre hurlait famine, j'étais tellement affamé qu'il m'était impossible de réfléchir. C'est donc tout naturellement que mes pas vont me conduire au stand d'un des marchands qui hurler les bons prix de ses fruits. Les pommes d'une couleur rouge sang me donnaient une envie dont je pourrais enfin satisfaire ma soif. Après avoir interpellé le marchand de pomme, un regard loin d'être chaleureux va se poser sur moi, me forçant à soutenir le regard. L'odeur fruitée et épicée du marché avait regagné mes narines, ce qui provoquait en moi davantage de grognement de la part de mon estomac.

- Dégage de la gamine. Je n'ai rien à offrir aux mendiants. Va-t-il se contenter de me répondre d'une voix rauque.

- J'ai de quoi payer le prix indiquer !

Ma voix se voulait sur d'elle et pourtant, je ne parvenais pas à masquer la timidité que la carrure du marchand faisait naître en moi. Ce dernier n'avait nullement l'air chaleureux et d'un mouvement qui ne pouvait que confirmer mes dires, il retira les quelque pièce d'argent que je lui tenais. Je vais le voir les secouer dans ses mains avant de les ranger dans ses poches, c'est alors que je vais saisir la première pomme qui me passait sous la main. Malgré tout le regard de gaillard va me laisser croire qu'il n'en serait pas ainsi.

Avant que je ne puisse achever mes remerciements, ça poigne va se refermer sur mon poignet m'obligeant à lâcher la prise que j'avais sur le fruit. Silencieusement, cette dernière va tomber au sol avant de rouler sue les paver grisâtres pour se coucher sous le stand.  Un couinement de surprise que je ne vais pas parvenir à réprimer va attirer l'attention de certain client qui vont venir me dévisager comme si j'étais une voleuse. 

- Il manque deux pièces d'argent fillette.

- Vous m'arnaquer ! En quoi devrai-je payé plus chère que d'autre ?

L'homme ne va pas lâcher la prise qu'il avait sur moi, pencher à l'avant de son stand, il va venir le contourner, m'obligeant à en faire de même. Une angoisse va naître dans ma poitrine, ne comprenant pas ce qu'il cherchait à faire, je ne pouvais trouver un moyen de me rassurer sur ses attentions.