Les terres de feu et de sang.

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𝐄𝐦𝐞𝐫𝐲

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La panique commençait à me submerger tandis que l'obscurité m'avalait petit à petit sans que rien ne puisse y faire quoi que ce soit. Plonger dans la fraicheur des ténèbres, je ne voyais rien d'autre que le champ bataille. La défaite cuisante face à mon père, prés de lui se tenait une silhouette floue qui m'était familière. Le gout métallique du sang me donnait la nausée, à cote de moi les corps de beaucoup de mes soldats gisaient inertes sans vie, des compagnons de longue date, de jeune recrue, des amis, des frères. La mort se dessiner à perte de vue, elle me collait à peau, m'étouffant peu à peu jusqu'à ce que mes poumons me brulent.

- Emery ! Emery debout ! 

Une voie me parvenait comme lointaine, elle me paraissait familière et étrangement douce dans ce paysage macabre. La douleur va me saisir me retirant un gémissement étouffer avant que tout ne viennent à disparaitre de nouveau. Au moment où mes yeux vont se rouvrir, non pas sans difficulté, c'est la lumière aveuglante du soleil qui va m'accueillir, m'empêchant de distinguer la silhouette qui était penchée à mes côtés. Saisie par le stresser, c'est après un mouvement de recule que je vais reconnaitre mon compagnon aux cheveux mielleux.

- Tout va bien. Nous sommes à l'auberge. Vous êtes en sécurité je suis la.

Appuyer sur mes deux coudes, il va me falloir un moment avant que mon cœur ne décide d'arrêter de faire des siennes, battant à tout rompre je craignais qu'il ne sorte de ma poitrine avant que mon souffle se calme. Mes yeux encore plissés vont avoir du mal à s'habituer à l'éclairage et c'est après quelques efforts supplémentaire qu'ils vont pouvoir se poser sur mon camarade.

- De quoi s'agissait-il cette fois ci ?

Je vais hésiter avant de lui répondre, depuis nôtre départ seul quelques heures de sommeil furent productives, les autres me ramenaient au champ de bataille. Je vais me laisser tomber en arrière en accompagnant le mouvement d'un soupir, la sueur coulait de mes tempes avant que je les essuie d'un revers de la main. 

- La guerre. Inévitable et désastreuse.

En quittant le matelas, c'est un silence de plomb qui va s'abattre sur la pièce. Grey ne va rien ajouter, cette même discussion ayant déjà eu lieu à plusieurs reprises lorsque nous étions encore à bord de la Minerva. Asie prés de la fenêtre, je profitais des bien faits de l'air marin. Grey va rapidement m'y rejoindre, ses mains encombrer d'un outil qui va me serrer le cœur. Pour notre sécurité, à l'un comme à l'autre, il valait mieux que l'on fasse en sorte que notre apparence ne nous porte pas préjudice. Debout derrière moi, je vais sentir la chaleur de ses mains dans mes cheveux, silencieusement c'est le bruit de la lame qui me débrasait de mes longueurs qui m'apprendra qu'elle me quittait. Les mèches les plus longues vont rejoindre le sol alors que je sentais mon garde ce concentrée sur sa tache.

- J'ignorais que vos compétence allait jusque-là. 

- Il y a beaucoup d'autres compétences que vous ne soupçonner pas a mon égard. Tenez, c'est à vous.

Suite à cela sa sera à moi de m'occuper de la chevelure de mon garde. Ses pointes vont également le quitter rejoignant les miennes étendue au sol, les côtés de son crâne rasé, je voyais un homme des plus charmants dans le reflet des vitres. Notre allure nous permettait maintenant de nous fondre dans la foule, il nous restait seulement à travailler notre accent. Après avoir quitté la fenêtre, nous allons récupérer nos quelques affaires, nous allons rapidement quitter notre chambre munie de nos épées camouflées par la cape de nos tenues respectives.