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𝐌𝐢𝐫𝐚


Dos à l'océan, je laissais la lourdeur de mon corps s'appuyer contre la rambarde qui me maintenant sur le navire. Le vent laissait les longues mèches rouges de mes cheveux me fouetter le visage, les sifflements du vent faisaient bouger les voiles du navire dans une magnifique danse que mes yeux n'avaient de cesse de regarder. L'air était frais et la journée s'annonçait tranquille, la plupart des matelots exerçaient les taches minime tandis que d'autres prenaient repos sur le pont a l'ombre.

Arolde m'était déjà la main à la pâte alors que la journée avait débuter depuis peut, accrochant plus surement certain cordage aux poulies. Je pouvais l'entendre discuter avec d'autres membre de l'équipage qui semblait tout aussi occuper. De tête je dirais qu'il s'agit de Damien et la touffe de cheveux roue à ses coté me laisse croire que c'est le petit Mathias. 

De nombreux regards ce posait sur moi, habituer à cela il m'était simple de passer par-dessus, toutefois mon humeur actuelle ne me permettait pas de faire comme si de rien n'était. La nuit ne fut pas reposante pour tout le monde, l'océan fut agiter et les mouvements du navire m'apportaient plus de haut-le-coeur qu'il ne pouvait m'apporter du sommeil. Ma présence sur le pont à une heure aussi matinale en était la raison. Et avant qu'on ne viennent me déranger davantage je vais abandonner ma place pour rejoindre la soute. J'imagine qu'Arolde et ses acolytes ne seraient pas contre une peut de rafraichissement.

Le soleil commençait prestement à décliner quand mon ombre va s'engouffrer dans l'escalier au grincement incessant. Je fus surprise de n'y trouver personne moi qui m'attendais à y voir quelque fainéant étendu sur les branles à profiter des derniers moments de fraicheur que pouvait nous offrir la journée. Mes pas vont naturellement me conduire dans la soute à vin là ou mon bonheur pourra être comblé. 

Munie de deux carafes de vin, je vais tourner les talons sans m'attarder davantage. Malgré le fait que ma présence soit tolérée au sein du navire je doute qu'il soit accepter de me voir trop longtemps roder à l'abri des regards. Ma cléptomanie ne m'y reprendrait pas deux fois.

Sans plus tarder je vais rebrousser chemin jusqu'à m'arrêter au milieu du trajet, à quelques pas des escaliers. Un détail insignifiant venait se procurer toute mon attention me faisant même oublier ce que je m'âpreté à faire. Une gamine se trouvait la planter devant moi, et il devait sans nul doute s'agir d'une passagère clandestine. Connaissant la réputation et l'équipage du navire je pus deviner qu'il ne devait pas non plus être au courant de sa présence. Si c'était le cas, elle serait sûrement passée par-dessus bord depuis un moment. Cette petite voleuse semblait d'ailleurs avoir les poches pleine, difficile de cacher mon étonnement.

- Que fait tu ici ? je doute que l'équipage soit au courant de ta présence.

- Vous êtes de l'équipage vous !

La môme parlait d'un air sûr même si je gardais l'impression que ma présence la déstabilisait, malgré les apparences elle devait prier pour me voir disparaitre de son chemin avant que d'autres personnes ne descende nous rejoindre. Impatiente, elle semblait attendre une réponse qui me paraissait pourtant évidente, je vais la juger encore quelque segonde avant qu'elle ne tourne les talons sans attendre de retour de ma part.

Heureusement pour toi ce n'est pas le cas.

Ma voit va aussitôt la couper dans son hélant,  tourner vers moi elle semblait en attendre davantage. Elle me rappelait quelqu'un, un souvenir au quelle je suis attacher ce qui va m'empêcher de la laisser là. Il restait encore deux semaines de voyage et quel que soit son petit jeu je doute que ça puisse durer encore longtemps. Puis une bourse supplémentaire à voler me permettra de payer sa place à bord, il me suffira juste de convaincre Arolde de la garder avec nous ce qui ne risque pas d'être choses compliqué. 

Les terres de feu et de sang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant