Les terres de feu et de sang.

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Laurent

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L'aube qui venait fraichement éclairer le navire annonçait la douzième journée de voyage, la coque baignait dans les premiers rayons lumineux du soleil éclairant bientôt le mat de la Minerva. Les quelques hommes déjà réveiller exécuter les premières tâches matinales à leur rythme, le cabestan compter trois des membres de l'équipage occuper à remonter l'encre. La dunette était calme, seul le capitaine s'y trouvait, s'occupant de donner les premiers ordre. La fraicheur du vent bousculait les boucles de mes cheveux ambrés chatouillant mon coup. Dans un énième bâillement je vais m'approcher du mat ou je vais pouvoir rejoindre Élias, le petit jeune de l'équipe aux capacités extraordinaires.

- Une idée de ce que nous réserve le ciel pour la suite de notre traversée.

- A mon avoir on n'est pas à l'abri d'une tempête, et je pense qu'il est trop tard pour la contourner.

Contredire Élias ne va pas me traverser l'esprit, malgré la couleur du ciel et l'absence de nuage je ne pouvais aucunement douter de ses paroles. Notre jeune recrue possédait une capacité particulière et ses connaissances sur le ciel dépassait toute celle du reste de l'équipage, il connaissait le ciel mieux que personnes sur ce navire. De plus le visage sérieux du jeune garçon me laissait croire qu'il ne s'amusait pas de la situation, s'il venait à avoir raison il ferait face à sa première tempête. Plusieurs d'entre nous ce son fait dessus lors de notre première expérience.

- Le capitaine dit qu'il nous faudra deux jours supplémentaire de voyage. 

Élias ne va pas quitter l'horizon des yeux, comme absorber par la couleur dorée du ciel. Quant à moi, la mention du capitaine va me faire pivoter en direction de la dunette tournant ainsi le dos au soleil levant. De là, mon attention sera cette fois-ci accaparée par une chevelure rougeâtre au reflet d'orée que lui donner le soleil.

Après avoir quitté Élias, mes pas vont me diriger vers les nouveaux venus qui venaient à peine de quitter la soute. Mira et la jeune fille avec qui on avait disputé une partie de cartes la veille. Il est drôle de voir comme Mira et Arolde donnaient l'impression d'avoir toujours fait partie de l'équipage, je ne doute pas que le capitaine puise déjà regretter leur futur départ, comme sans doute plus d'un d'entre nous d'ailleurs.

De son côté Alesya avais abandonné sa timidité, récemment troquer contre son air observateur et dynamique. Cette dernière venant à peine de quitter les escaliers qu'elle allait déjà retrouver Damien dans l'attention de l'assister dans ses taches, le pont du navire risque d'être plus propre que jamais. Il est agréable de voir t'en de motivation. 

*

Le vent soufflait intensément et plusieurs voiles dansait sous ses coup, l'aube et la chaleur alourdissait la plupart des mouvements de l'équipage qui répondait au ordres de leur capitaine. L'avis d'Élias sur le climat qui nous attendait commençait peut a peut à se dessiner à l'horizon assombrissant le ciel. Plonger sur la couleur du ciel, je ne vais pas tout de suite faite attention à Mira qui venait de me rejoindre. Assise sur la rambarde du navire elle semblait attendre que je termine pour m'interpeler. Un sourire va franchir mes lèvres avant que je ne range mon outil, mon attention va donc se poser sur la jeune femme à la chevelure écarlate.

- Que puis-je faire pour toi Mira ?

- Arolde et moi nous demandions quand on sera proche d'Efernyl.

Ses deux coudes vont se poser sur la barre en bois qui la séparaient du vide, ses cheveux se soulevaient doucement en même temps que chemise sombre quand le vent venait siffler à nos côtés. Je vais venir adopter une même position avant de reprendre sous son regard curieux. Ses yeux émeraude me laissait deviner qu'elle espérait une autre réponse que ce que je m'apprêtais à lui fournir.

- On devrait arriver d'ici sept jours si on parvient à passer à travers à la tempête. Elias dit qu'elle ne sera pas si conséquente.

Dans un mouvement de tété je vais lui indiquer la direction de notre trajectoire, le ciel s'assombrissait déjà et je doutais qu'Élias puisse nous épargner ce contre-temps. La noirceur qui se propageait dans le ciel n'était pas passée inaperçue, et dorénavant chacun se doutait de ce qui nous attendait, l'agitation générale se faisait déjà ressentir. Mira venait de prendre congé afin de retourner vers la soute, elle y trouvera plus d'utilité là-bas que sur le pont. Cette dernière semblait particulièrement contrariée par cette information, j'imagine que déplacer ce qu'elle avait dû prévoir une fois arriver à bon port ne la réjouissait pas.

Quoi qu'il en soit il nous restait encore du pain sur la planche, mieux valais ne pas trainer afin de minimiser les potentielles pertes que la tempête pourrait avoir à nous déplorer. Sous les ordres du capitaine mon corps va à son tour se diriger vers la soute, peu de personnes avaient confirmation de ce qui nous attendait et certain de nos passagers restait à prévenir. 

Les escaliers vont, dans un grincement avertir toute personne se trouvant à l'abri du soleil de ma venue. Mira semblait occuper à faire l'inventaire des marchandises sous le regard intéressé de Mathias. Un peut plus à l'écart mon attention sera capturée par la présence de mes deux prochaine interlocuteur déjà plonger dans une discussion, les deux hommes conversaient à voit basse près des branles et mon arrivée va toutes deux les faire taire. Il me semble les avoir déjà vue la veille sur le pont, mais leur tenue ce mélangeant à l'obscurité de la soute ne m'aidait pas à les identifier. 

- Messieurs, je me dois de vous informer que nous aurons sans doute du retard pour Efernyl. Un intempérie risque de nous retenir encore un peu loin du port.

Le plus grand va me remercier alors que le second va se contenter d'un hochement de tête de manière positive, puis, avant que je ne tourne les talons pour les laisser de nouveaux seuls, la voit suave du plus grand va me faire savoir qu'ils seront disposé à nous apporter leur aide au moment venue. Une information plaisante quand on sait à quoi s'attendre. Dans un remerciement  je vais les saluer avant de retrouver les escaliers afin de retourner aux autres taches qui m'attendait. La journée était loin de s'annoncer aussi tranquilles que les précédentes.