Chapitre 5 : dans les rangs de la résistance (partie 2/2)

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Avec la première lueur du jour, je quitte le bunker à pas de loup, embrassant la fraîcheur de l'aube. Le paysage urbain délabré s'étire devant moi, des bâtiments abandonnés aux rues vides et aux caméras de surveillance omniprésentes. Tom m'a montré comment les contourner, comment me fondre dans l'ombre des ruelles, disparaître dans l'anonymat des foules imaginaires qui ont autrefois foulé ces pavés.

Max, l'ancien flic sera mon entraineur. Il a choisi un terrain d'entraînement discret : une ancienne usine désaffectée, nichée entre deux immeubles en ruine, échappant ainsi à la vigilance des caméras. Ses murs de béton écaillés et ses fenêtres brisées témoignent d'un passé révolu, mais pour moi, ce lieu est devenu un sanctuaire, un lieu d'apprentissage.

Max m'y attend déjà. Ses yeux analysent chacun de mes mouvements, son expérience façonnant mon entraînement. Nous commençons par les bases : comment courir vite, comment grimper efficacement, comment disparaître à la vue de tous. Il m'apprend à surveiller mon environnement, à identifier les dangers potentiels et à réagir en conséquence. C'est un travail acharné. Les premiers jours, mon corps n'est que douleur et épuisement. Je tombe plus que je ne cours, je trébuche plus que je ne grimpe. Mais chaque échec alimente ma détermination. Nous nous entraînons jusqu'à ce que mes muscles se tétanisent, jusqu'à ce que mes poumons supplient pour un répit. Mais il n'y en a pas. Pas ici, pas dans ce monde. Et certainement pas pour moi. Chaque courbature est une leçon apprise, une bataille gagnée. Alors que le soleil se couche, je m'effondre sur le sol de l'usine, mon corps tremblant d'épuisement. Je suis couverte de sueur et de terre, mais je sens que j'ai accompli quelque chose d'important. Quelque chose qui changera tout. De simple fille à résistante. Et je ne peux pas faire demi-tour. Pas maintenant. Pas après tout ce que j'ai enduré. Je suis déterminée à aller jusqu'au bout, à devenir la guerrière que je dois être.

La nuit tombe. Je retourne à mon appartement, mes muscles protestant à chaque pas. Mais je souris. Parce que je sais que j'ai fait un pas de plus vers la femme que je veux devenir. Une femme forte. Une combattante.

Avec le lever du soleil, la routine du week-end reprend. Je me dirige vers l'ancienne usine retrouver Max, notre sanctuaire secret loin des regards du régime. Le vent matinal balaye l'usine, soulevant des volutes de poussière et de vieilles feuilles séchées. Max commence par me montrer les postures de base, son corps grand et puissant se pliant avec une grâce étonnante. Je l'imite du mieux que je peux, mais mes mouvements sont rigides, hésitants.

"Relaxe-toi, Lena," Max me rappelle, sa voix grave coupant le silence du matin. "Le combat n'est pas seulement une question de force, c'est aussi une question de fluidité." Je hoche la tête, mes muscles se tendant à nouveau alors que j'essaie de copier ses mouvements. J'apprends à garder une posture stable, mes pieds fermement plantés sur le sol, mes genoux légèrement fléchis, mes bras devant moi.

Vient ensuite les techniques de frappe. Max m'enseigne comment utiliser mes poings, comment me servir de la base de ma paume pour infliger le plus de dégâts. Les premières fois, je ne fais qu'effleurer les sacs de frappe suspendus. Mais avec le temps, et beaucoup de pratique, mes coups deviennent plus forts, plus précis. J'apprends à canaliser ma peur, ma colère, à les transformer en énergie brute.

Je rentre chez moi les mains endolories, les muscles en feu. Mais il y a une satisfaction étrange à sentir ces courbatures, ces bleus. C'est la preuve que je m'améliore, que je me transforme. L'entraînement est éprouvant, mais je ne lâche pas. Je ne peux pas. Pas alors que le régime continue de serrer son emprise, pas alors que la résistance compte sur moi.

Le week-end suivant, je retrouve Max à l'aube, mes muscles encore douloureux des entraînements de la semaine précédente. Le soleil se lève timidement derrière les ruines de l'usine, donnant à notre terrain d'entraînement une lueur apocalyptique. L'entraînement d'aujourd'hui est différent, plus intense. Les bases sont acquises, place aux techniques avancées. Max me guide à travers une série de mouvements fluides et complexes, me montrant comment me libérer d'une prise de poignet, comment riposter à une étreinte. Chaque technique demande de la précision, de la force et une conscience aiguë de mon propre corps. Je m'entraîne sans relâche, répétant les mouvements encore et encore jusqu'à ce que mes muscles les assimilent.

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