Résistante !

Chapitre 5: dans les rangs de la résistance (partie 1/2)

Le lendemain, alors que je quitte le Centre de couplage, la tension qui a été ma compagne constante depuis mon entrée dans la Résistance semble s'apaiser légèrement. J'entre dans le bunker, le QG d'une des cellules de la Résistance. Léo m'avait la veille expliquer qu'il existe plusieurs cellules, mais connaître l'existence des autres étaient risquées. Seul quelques membres possédaient cette précieuse information.  Le bunker de la Résistance, niché dans le sous-sol labyrinthique d'un bâtiment apparemment banal, est un monde à part. Un dédale de couloirs sombres et d'alcôves secrètes, un sanctuaire qui se dissimule sous l'omniprésence oppressive de l'Union. L'entrée est dissimulée à la vue, comme un secret bien gardé. Je me demande encore comment j'ai réussi à le trouver. 

Pour contrer les technologies de l'Union, la Résistance a fait appel à des génies de l'électronique, comme Léo. Ces pirates informatiques ont créé des systèmes de brouillage sophistiqués pour neutraliser les caméras de surveillance et les capteurs dans et autour du bunker. L'entrée est masquée par un bouclier de fréquences désordonnées, rendant le bunker invisible pour les yeux électroniques de l'Union.

A l'intérieur du bunker, chaque membre de la Résistance est soigneusement vérifié pour détecter d'éventuelles écoutes ou dispositifs de suivi. Les murs sont tapissés d'une matière spéciale qui absorbe les ondes sonores, empêchant les micros d'espionnage de capter les conversations. L'électricité est générée par des moyens discrets - des piles à combustible, des panneaux solaires cachés - pour éviter de faire des vagues dans les grilles de surveillance de l'énergie de l'Union.

Il s'agit d'un jeu d'échecs complexe joué avec l'Union, une danse délicate entre l'ombre et la lumière. Chaque jour, chaque heure, chaque minute que le bunker reste caché est une victoire silencieuse pour la Résistance.

Léo m'attend, son visage familier et rassurant me réchauffe le cœur. Nous nous asseyons loin des autres membres. Pour le moment, la demi-douzaine composant cette cellule ne me fait pas confiance et préfère m'éviter. 

Léo commence à m'expliquer les fondements de la Résistance.

- La liberté, commence-t-il, c'est la clé de tout. La liberté de penser, de ressentir, de choisir. L'Union tente de contrôler tout cela, mais c'est notre droit fondamental.

Il parle de solidarité, de courage, et plus il parle, plus je sens une flamme grandir en moi. Les paroles de Léo résonnent en moi, touchent une corde sensible que je ne savais pas avoir. Je pense à l'Union, à ses règles, à sa Marque, et je ressens une colère sourde et amère.

Léo parle ensuite de la vision de la Résistance pour un futur où l'Union n'existerait plus. Un monde où chaque individu aurait la liberté de choisir sa vie et sa destinée. Où l'amour ne serait pas décidé par un tatouage technologique, mais par le cœur.

En entendant ces mots, mon esprit se tourne vers Kai. Je repense à nos moments partagés dans la cave, à nos histoires échangées, à ce long baiser ... Les souvenirs remontent à la surface et une bouffée de nostalgie me submerge. Je l'imagine à mes côtés, vivant librement, aimant sans entraves... C'est un rêve que je peux presque toucher, et je suis déterminée à le faire devenir réalité.

Je sens une détermination grandissante en moi. La voie est tracée, dangereuse et incertaine, mais nécessaire. Pour Kai, pour moi-même, pour tous ceux qui, comme nous, ont été forcés d'aimer à la manière de l'Union. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais une chose est certaine : je suis prête à me battre pour notre liberté.

Alors que nous sirotons notre café, une boisson qui m'était alors inconnue, car interdite par l'Union, aux dires de Léo, Il me parle des piliers de la Résistance qui ne sont plus parmi nous, de ceux qui ont donné leur vie pour la cause. Il mentionne plusieurs noms, mais celui qui retient mon attention est William Macy.