Mon Cœur Orphelin - Larry

BONUS - Nous ne sommes rien mais, tu es mon tout (partie 1)

Dans la tête de Liam

- « Il ne va pas bien, putain ! soufflai-je, m'appuyant sur le plan de travail près de Niall.

- Je sais, Li'.

- Il ne va vraiment pas bien...

- Liam... Je le sais. J'ai déjà essayé de le faire parler...

- Il ne parlera pas... C'est l'un de ces jours où il se renferme...

- Ouais... Je sais, soupire mon ami. »

Mon regard reste rivé sur Harry. Notre petit bouclé n'est pas aussi mal, d'habitude, quand il est au travail. Même quand le manque de son Louis devient très difficile à vivre, il ne paraît pas aussi mal qu'aujourd'hui. Je sais qu'il s'est passé quelque chose... Je le sais, putain ! Sinon, il aurait pris la peine de camoufler sa peine derrière un masque. Et, ça me tue de ne rien pouvoir faire pour qu'il se sente mieux...

- « Liam... Arrête de le fixer, il va finir par s'énerver...

- Il ne va même pas s'en apercevoir, Nialler... Il est beaucoup trop mal.

- Peut-être mais, tu deviens flippant, mec ! Tu sais... Il ira sûrement mieux demain. Il nous dira alors ce qu'il en est...

- T'as sûrement rai-

- Harry ? L'interpelle ma mère, me poussant à m'interrompre. »

Haz lève la tête de son plan de travail, pour la première fois depuis de longues minutes. Je pousse un soupir lorsqu'il dirige son regard éteint vers ma mère.

- « Viens avec moi au comptoir, Harry chéri... »

Je fronce les sourcils, n'appréciant pas du tout qu'il aille affronter les clients dans cet état. Je m'apprête à protester mais, Niall me donne un coup de coude.

- « Ta mère sait ce qu'elle fait alors, ferme-la.

- Il ne va pas bien, putain ! M'emportai-je, lorsque je suis certain qu'ils ne peuvent plus nous entendre.

- Tout le monde sait qu'il ne va pas bien, Fiston, intervient mon père, d'une voix calme. Mais, s'il y a bien quelqu'un qui peut le faire parler, c'est ta mère. Crois-moi, c'est la meilleure...

- Forcément, il est de son côté ! Tu pues l'amour, Vieillard ! »

Mon père éclate de rire, me lançant le couvercle en plastique de notre boîte de farine. Je l'attrape facilement, retrouvant un semblant de sourire. D'un pas lent, je lui rapporte le couvercle et me dirige vers mon plan de travail. Mais, je ne parviens pas à rester concentré sur ce que je fais. Au bout d'une dizaine de minutes, je finis par craquer. Essuyant mes mains sur mon tablier, je me décide à quitter la cuisine. Lorsque j'arrive derrière le comptoir, mes yeux se posent sur le voisin de Harry, Zayn. Il m'adresse un sourire triste que je ne comprends pas vraiment...

- « Occupe-toi du comptoir, mon Trésor. Je vais voir comment va Harry...

- Mais...

- Et change de tablier ! Le tien est plein de farine... »

Je rêve ! Elle me prend vraiment pour un putain de gamin ! Boudeur, je retire mon tablier pour en prendre un propre, sous le comptoir. Je l'enfile au moment où un client entre. Deux baguettes vendues plus tard, je quitte ma place pour aller vers les vestiaires.

- « Maman ? Tout va bien ? »

Mon souffle se coupe quand je remarque les larmes dans les yeux de mon ami...