SOUVIENS-TOI D'AIMER

Épilogue.

𝟲 𝙖𝙣𝙨 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙩𝙖𝙧𝙙

❝ KYA ❞

Je relève les yeux de l'écran de mon ordinateur lorsque j'entends du bruit provenir proche de la pièce où je me trouve installée. Un premier rire que je connais par cœur se mélange à un second, plus strident, plus doux. Un sourire naît sur le coin de mes lèvres et ferme l'écran de mon ordinateur pour laisser mon travail de côté.

Je vois l'ombre d'une petite tête brune passer le pas de la porte, suivi d'une seconde à sa poursuite, qui n'est autre qu'un blond décoloré qui semble se faire des cheveux blancs depuis quelques mois.

– Maman !

La bouille d'ange se jette sur mes jambes et le récupère sur mes jambes. Je regarde le petit homme qui se tient fièrement sur mes cuisses. Un rictus grandit sur le coin de mes lèvres en apercevant la casquette à sa taille qu'il porte à l'envers sur sa tête, comme son père actuellement et qui s'approche de nous.

Cet homme se penche vers nous.

Les lèvres de mon mari se pose sur les miennes dans un simple baiser.

Mathieu regarde notre fils qui lui, a déjà le regard tourner dans sa direction.

Le même regard. La même bouille ronde.

Côme est le même petit garçon qu'était son père lorsqu'il avait le même âge, deux petites années.

– Tu es vraiment un sale gosse toi hein.

– Qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande avec un léger haussement de sourcils.

– Il m'a dépassé pour te voir en premier.

Je pouffe de rire.

Côme rigole de bon cœur en collant sa tête contre ma poitrine.

Mathieu pince ses lèvres entre elles et secoue la tête.

– Madame la directrice est prête à partir ? Demande mon mari en posant ses yeux sur moi.

– Je récupère mes affaires et je suis prête.

Mathieu récupère mon ordinateur qu'il glisse lui-même dans mon sac.

Je poursuis Mathieu et Côme en dehors de mon bureau, installer dans les studios Panenka.

Je regarde l'insigne sur la porte, comme chaque fois que je ferme ou ouvre cette porte.

Madame Kya Pruski
Directrice et Co Productrice Enna Music France

– Maman, n'y vas ?

Je tourne la tête vers notre fils qui se trouve juste à côté de Mathieu, plus loin dans le couloir.

– Oui petit monstre.

Je ferme la porte de mon bureau et m'avance vers eux.

Côme et Mathieu marchent l'un à côté de l'autre. Tous les deux avec leur casquette de la même marque. Habillé d'une chemise et d'un short qui forme un même ensemble.

Un sourire m'échappe pour ne pas rire.

Oui. Ils sont les mêmes.

Mathieu dépose mes affaires dans le coffre.

J'attache notre fils dans son siège auto à l'arrière de la voiture et embrasse son front.

Je m'installe à l'avant de notre voiture, au côté de Mathieu.

– Prête pour ce week-end princesse ?

Toujours ce surnom, malgré que nous sommes mariés depuis un an.

Une petite grimace me gagne.

– Je ne suis pas prête à voir ma petite sœur se marier. Je la vois encore comme un petit bébé.

Mathieu pouffe de rire et dépose sa main sur la mienne.

– Elle se marie avec un homme comme Alexandre. Qu'est-ce que tu crains Kya ?

Elle aussi va se marier avec son premier amour.

– Rien. Juste que hier encore elle fêtait ses dix-huit ans...

Je pince mes lèvres entre elles. Le pouce de mon mari caresse mon alliance.

– C'est comme nous. Hier je t'embrassais pour la première fois et aujourd'hui, tu es la directrice de mon label, ma femme et la mère de mon fils.

Je relève les yeux vers Mathieu.

Je resserre mes doigts autour des siens et je souris.

– Et tu parles toujours de moi dans tes sons.

– De qui d'autres ? Chaque ligne c'est pour toi.

Je rougis.

Il embrasse le dessus de ma main.

Je ferme doucement les paupières. Le sourire aux lèvres.

Souviens-toi de comment tu l'as aimé.

FIN.