Chapitre 7

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Il paraît que la princesse Amélie, tout juste fiancée au prince Nicolas, a partagé sa première danse avec un inconnu. Nous ne l'avons plus revue après cette valse.

Jour 2 :

- Marie, vous savez, ce jeune homme…

- Le prince ?

- Oui… Oui, le prince... n'est-il pas charmant ?

- Si c'est ce que vous pensez, alors oui, tout à fait charmant !

- Nous avons passé un merveilleux moment hier soir. Si seulement tout pouvait rester comme ça.

La femme de chambre dénouait les cheveux de la jeune femme tout en écoutant son récit.
Le seul moyen de se livrer à une personne extérieure sur ce que ressentait Amélie, était de raconter ses moments passés avec Gabriel en faisant croire que c'était avec Nicolas. Marie attachait à présent les doux cheveux roux de la princesse dans une longue et fine natte. Le ciel était dégagé et il faisait bon. La jeune femme avait rendez-vous avec le prince dans le parc afin d'organiser les préparatifs pour le mariage. Une fois prête, la princesse sortit de sa chambre, passa à côté de Gabriel et lui effleura la main. Ils marchèrent désormais tous les deux, l'un derrière l'autre dans le long couloir.

Le parc était rempli de fleurs, de bleu, de rose, de violette, de rouge, de jaune… Les deux fiancés marchaient dans le chemin caillouteux du parc. Gabriel les chaperonnait, les suivants tout en respectant une distance de 10 pas derrière eux. Amélie tenait le bras de son fiancé.

- L'entièreté de ma famille en Italie se joindra à nous pour la cérémonie. Êtes-vous d'accord ?

- Parfaitement ! Acquiesça la jeune femme.

Le prince continua à énoncer tous les membres de sa famille proche comme éloignée ainsi que des amis, des oncles, des grands-oncles, les cousins, petits cousins, fils d'amis, le tailleur, le valet de chambre, ses conseillers, le boulanger... la liste étant interminable, Amélie se retourna lançant un regard complice à son amant derrière son épaule. Celui-ci pouffa et se reprit.

- Je crois que j'ai compris ! Annonça la jeune femme, interrompant l'énumération des invités. Vous me les présenterez le moment venu.

- Excusez-moi, je suis légèrement stressé.

- N'ayez crainte. Tout se passera bien, tout comme vous l'avez planifié. Dit-elle avec un sourir forcé.

- Merci de votre compréhension Amélie. Je vous aime. Dit-il enjoué.

- Oui, oui, moi aussi je vous aime. Répondit-elle, laissant paraître un sous-ton d'ironie tout en lui tapotant la main.
Elle se retrouve maintenant face à lui, et lui toujours dos au majordome.
Amélie le regarda par-dessus l'épaule du prince tout en continuant à le réconforter malgré la reprise de l'énumération. Gabriel, à l'arrêt derrière eux, leva les yeux au ciel pour exprimer l'ennuie de la princesse. Celles-ci laissa sortir un rire et se ravisa instantanément. Le prince compris que quelque chose l'amusait derrière son dos. Il voulut se retourner, mais Amélie l'en empêcha.

- Continuez, je vous prie. Dit-elle.

Quelques longues minutes s'écoulèrent. Les deux fiancés traversaient maintenant un petit pont. Gabriel, toujours derrière eux était tout aussi épuisé que sa complice par le prince. Celle ci laissa tomber (soit disant) par mégarde son petit bracelet. Elle attandait que son fiancé le lui ramasse galammant. Cependant, ce fut l'inverse. Nicolas fut interpellé par des membres de la cour non loin d'eux. Il laissa seule la princesse au beau milieu du pont. Cette dernière haussa un sourcil d'étonnement.

- Quel idiot ! Lança t-elle à voix basse.

Gabriel arrivait à sa hauteur pour ramasser le bijou.

- Je peux le faire seule ! Annonça la jeune femme en se penchant pour ramasser ce dernier.

Le jeune homme se redressa et fronça les sourcils, ne comprenant pas l'action de cette dernière.

- C'est un test. Les jeunes femmes laisse tomber quelque chose. Peut importe ce que c'est, un vrai gentleman doit bien évidemment ramasser l'objet pour prouver sa bonté. Elle se tourna vers le prince en pleine conversation effréné, et continua :

- De toute évidence, lui préfère les affaires politiques à sa propre futur épouse. Le terme de "futur épouse " la fît frissonner mais elle continua. Toi, tu as prouvé ton amabilité. Même si je le savais déjà. Répliqua t-elle en accrochant le bracelet orné de joyaux scintillants.

- Toi aussi tu m'étonne ! Annonça Gabriel, un sourir au coin des lèvres.

Si vous n'êtes pas passionné par quelque chose, vous n'êtes pas vivant.

Au fond de notre cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant