Chapitre 11

54 3 0
                                    

La suite de la soirée a été plus qu'étrange. Amélie et Nicolas ont terminé leur danse, puis de là, s'est enchaîné une longue discussion entre les jeunes fiancés. Amélie s'est excusé milles fois auprès de Nicolas en lui affirmant qu'elle évitera tout contact avec Gabriel (ce qui sera dur à respecter par rapport au statut de ce dernier). Puis Nicolas n'avait pas l'air plus perturbé que cela. Ce qu'il souhaitait pertinemment était de se marier pour ensuite succéder au roi. Comme tout les autres, le mariage par amour n'était pas ce qu'il attendait, c'était le mariage entre l'Italie la France.

Jour 4 :

Amélie enchaînait les essayages de robes de marié.
"Celle-ci me serre trop", "Celle-là est trop longue », "Je préfère la dentelle", "moins de tissu"... Déclara-t-elle à chaque robes qu'elle essayait, tendue et stressée par les évènements de la veille, mais principalement par son mariage qui avait lieu dans exactement un jour.

- Mademoiselle, permettez-moi de vous annoncer que votre mariage est demain. Vous n'avez à ce jour trouvé aucune robe qui vous convenait. Indiqua la couturière, désespérée.

- Je suis désolée, c'est que... elle fondit en larmes.

Marie demanda à la couturière de sortir, laissant les deux femmes seules.

- Que se passe-t-il mademoiselle ?

- Rien ne va !

- C'est à propos de demain ? Demandait curieusement la femme.

- Pouvez-vous garder ça pour vous ? Annonça Amélie désemparée.

- Comptez sur moi mademoiselle. Répondit la femme de chambre avec un sourir complice.

- Je n'aime pas Nicolas. Ce mariage, ces rencontres, ces fêtes... c'est trop. Je ne peux pas me marier, je ne veux pas. Ce n'est pas lui que j'aime. J'aime un autre homme Marie, Gabriel, mon majordome.

- Je m'en doutais. Confirma la bonne en acquiesçant la tête baissée.

- Que dites-vous ? Demanda la princesse en levant ses yeux pleins de larmes vers la femme.

- Depuis que cet homme est entré dans votre vie, vous êtes ailleurs... Enfin, je veux dire, épanouie. Vous avez l'air plus heureuse. Vous êtes toujours aussi têtue, certes, mais vous souriez.

- Je le suis enfin, je l'étais. Jusqu'à ce que je promette à Nicolas de ne plus lui parler à des fins autres que professionnelles. Elle recommença soudainement à fondre en larmes. Depuis hier soir, je l'évite, je n'ose même plus le regarder. C'est trop douloureux...

- Je ne suis pas de bon conseil, je n'ai eu aucune expérience en amour de toute ma vie.

- Vous n'avez jamais aimé ?

- Votre cas m'importe bien plus mademoiselle !

Marie attrapa la main d'Amélie d'un air compatissant.

La boule au ventre, elle partait se coucher. Repensant aux moments de son ancienne vie, imaginant ceux de sa nouvelle. Dans quelques heures, elle sera mariée, à un homme qu'elle n'aime pas. Maintenant partagée entre son devoir et ses sentiments. Elle était perdue. Amélie s'apprêtait à fermer les yeux quand quelqu'un toqua à la porte :

- Amélie, ouvre-moi. Murmura Gabriel de l'autre côté de la porte.

- Gabriel, nous ne pouvons pas.

- Nous pouvons Amélie, c'est eux qui nous l'interdisent. Ce sera la dernière fois.

Mourant d'envie de l'embrasser, elle ouvrit la porte et attrapa Gabriel, l'entrainant dans sa chambre.

- Ils ne t-on pas fait de mal. Nicolas c'est que c'était toi hier ?

- Personne ne le sait. Je passe inaperçu depuis toujours. Ils ne le sauront pas.

- Marie le savais.

- Oui, personne sauf elle.

- Comment ça ?

- La bibliothèque, le rouge à lèvres. Conclua t-il en souriant. De ses pouces, il carressait les tampes d'Amelie, puis, ils croisèrent leur regard une nouvelle fois avant de partager leur dernier baiser. Un baiser long et doux, mélangé entre les larmes et la passion. Comme leur premier baiser.

Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.

Au fond de notre cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant