2 juillet, le lendemain
Times Square_ Zayn, je dois te parler, essaya-t-elle.
Hm non.
_Zayn, j'ai quelque chose d'important à te dire.
Punaise.
_Je dois absolument te dire quelque chose de pas gai.
J'y arriverai jamais, se disait-elle. Elle allait s'arracher les cheveux, se taper la tête contre un mur car elle ne réussirait jamais à discuter de ce gros problème professionnel.
_Zayn, tu as perdu ton travail. On a plus besoin de toi. Tu peux retourner à Londres, m'oublier, ne plus me parler, ne plus jamais me revoir.
Marion regarda une nouvelle fois le miroir. Elle se trouvait tellement mauvaise et égoïste de devoir retirer le poste du métis. Son père était sans cœur. Le grand monsieur Weiss, patron d'une entreprise comptant plus d'une trentaine d'établissements à son nom dans le monde entier allait trop loin aujourd'hui. Elle était diplômée en psychologie, Zayn se débrouillait à la perfection, alors pourquoi voulait-il reprendre ce bâtiment? Le fait qu'elle ait une chambre permanente dans celui-ci depuis plus de trois ans et qu'il soit dirigé par le métis lui convenait très bien à elle. Elle termina par sortir de sa chambre. Il était tôt mais elle s'en fichait. Elle n'en avait rien à faire de débarquer au bureau de monsieur, seulement vêtue d'un short ainsi que d'un débardeur presque transparent. Elle rentra sans frapper, comme toujours, et il cala immédiatement ses yeux sur le corps de la fraîche diplômée, pas trop étonné de sa venue._ Zayn, j'ai quelque chose à te dire.
Elle s'était assise à son bureau, face à lui alors qu'il n'avait pas encore réagi. Il venait seulement de refermer son ordinateur portable et de croiser les bras sur le bois de son bureau sans la quitter un seul instant de ses jolies orbes marron.
_ Je savais pas que t'étais si matinale, commença-t-il.
_ Oh mon Dieu, souffla-t-elle en se rendant à l'évidence qu'elle n'oserait jamais lui dire la raison de sa venue dans son bureau.
_ Zayn, qu'on dit.Elle plaqua une main contre son front et s'effondra sur son bureau, son front reposant sur ses bras qu'elle avait croisés. Il voyait bien qu'elle était tracassée. Il n'y avait qu'avec lui qu'elle était inquiète, différente et complètement à côté de la plaque. Elle n'était pas Weiss, avec lui. Cette fille ne lui résistait pas, il l'avait toujours su, toujours remarqué. Elle était fragile et sensible. Mignonne aussi. Il venait seulement de le reconnaître ça, qu'elle était jolie.
_ T'as quoi, miss? Un soucis avec un garçon, tu t'es cassée un ongle, t'as plus de meilleure amie?
_ Mh.C'était tellement plus compliqué que ça. Il l'obsédait.
_ Tu veux vraiment m'accompagner à ce gala, ce soir? changea-t-elle finalement de sujet, la tête toujours enfuie entre ses bras.
_ Je me disais qu'on pouvait y aller ensemble, vu que c'est pour les nouveaux diplômés, que t'es une fille, et que je suis un garçon.
_ Ouais bah je sais pas, j'ai pas envie d'y aller sans Tamara.
_ Vous êtes tellement compliquées vous les filles avec vos copines, ricana-t-il en se levant de son siège, tant pis alors on y va pas.Il venait de la soulager en lui disant ces quelques derniers mots.
✖✖✖
_ Tu lui as dit?
_ Non, je me suis dégonflée.
_ Pourquoi c'est pas ton père qui lui dit? C'est dégueulasse de te laisser faire ça.
_ Ouais mais il ne sait pas que Zayn et moi sommes amis.
_ Amis? éclata de rire la blonde.