27 août, six jours plus tard
LondresIl avait commencé par se rendre chez lui dans sa ville natale pour toute une soirée avec cette jeune femme qu'il appréciait comme aucune autre et il avait une nouvelle fois dormi avec elle, dans son lit, dans cette somptueuse chambre d'hôtel alors qu'elle avait réclamé à ce qu'il l'entoure de ses bras. Plusieurs fois, ils s'étaient regardés amoureusement, et Marion ne le cachait plus. Le courant continuait de passer entre eux et elle ne pensait plus aussi souvent à cette réticence envers lui qu'elle trouvait complètement minable à l'heure d'aujourd'hui. Elle passait au dessus, sans effort. Elle était amoureuse peut-être? Elle en était certaine. Elle repartirait le lendemain soir à New-York et encore une fois, à l'instar des nombreux couples qui se baladaient mains dans la main, ils prenaient du bon temps, au bord du fleuve, repéré néanmoins par plusieurs paparazzis qu'ils n'avaient pas remarqués.
_ Et au fait, t'as arrêté de fumer?
_ J'ai entendu dire que t'aimais pas les gars qui fumaient alors ouais, j'ai arrêté.
_ Je fumais moi aussi.
_ Oh oui, je l'ai vu ça, il y a deux ans, non?
_ Tu m'observais? s'étonna-t-elle en finissant par rire.
_ Pas tout le temps, rigola-t-il, je t'assure.
Elle essayait encore de lui poser la question qu'elle voulait lui poser depuis qu'ils étaient sortis dehors vers quatorze heures mais il n'y arrivait pas, elle savait ce qui se passerait et est-ce qu'elle était prête? Elle détestait trop réfléchir et dans cette situation, c'était comme si elle y était obligée. Elle soupira et se tourna vers lui. Il faisait beaucoup trop sérieux à son goût avec ses lunettes de soleil alors elle lui demanda de les enlever._ Dis plutôt que je t'intimide.
_ Abuse pas.
_ Bref, qu'est-ce qu'il y a? lui demanda-t-il.
_ Tu te souviens du moment où tu m'as dit que tu me montrerais le rapport entre...Il souriait, il voyait tout à fait où elle voulait en venir et elle ne prit même pas la peine de terminer sa phrase. Elle continuait seulement de le regarder sourire en rajustant son sac à main qu'elle avait placé à son épaule et une nouvelle fois après ça, leurs mains se frôlèrent, ce qui avait le don de lui faire manquer un battement alors que de son côté ça faisait longtemps qu'il n'était plus nerveux pour ce genre de gestes. Il pouvait tout lui faire à sa Marion, elle ne demanderait rien de mieux.
_ Le rapport entre ce que tu recherchais au plus profond de toi et Londres? sourit-il.
Elle lui inspirait une confiance sans bornes, elle l'avait amplement remarqué depuis qu'elle avait débarqué à Londres et qu'elle s'était retrouvée à passer tout son temps avec lui. Ils prirent enfin une rue qui les mèneraient jusqu'à la l'hôtel pour se préparer afin de dîner au restaurant. Les lèvres de la brune s'étendaient en un ravissant sourire et elle prit la peine d'attraper la main du métis à laquelle elle entrelaça ses doigts. La tentation était trop forte ce soir.
_ Je te fais confiance à un point inimaginable et tu me l'as vraiment fait réaliser depuis que je suis arrivée ici, c'est la confiance que je recherchais, c'est le rapport que tu voulais me montrer si tu continuais à croire que c'était avec moi que tu devais faire ta vie.
_ Déduction? sourit-il un peu plus.
_ Et bien tu m'as montré que c'était toi, et pas un autre.
_ Tu vas enfin m'avouer que tu m'aimes alors, parce que ça fait trois jours que je le sais et que j'attends que tu me le dises.La brune s'arrêta net en plein milieu du trottoir et regarda le pakistanais d'un air démasqué et totalement embarrassé. Elle se demandait juste comment il avait pu le comprendre une nouvelle fois parce que sur ce point, c'était fort. Il tenait toujours sa main et il l'attira vers lui alors qu'elle l'interrogeait encore et toujours d'un air interrogateur.