« Quatrième séquence »

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2 juillet, un instant plus tard
Times Square

Elle avait arqué les sourcils sans même le lâcher des yeux. Elle n'avait même pas baissé la tête. Weiss, la jeune femme impudique et franche refaisait-elle tout doucement surface? En fait, Zayn n'avait rien de charmant, remarqua-t-elle, c'était un gars qui était capable de casser l'ambiance en deux secondes. Il n'avait jamais été comme ça avant. Concentré sur un sujet tel que celui-ci. C'était nul doute un jour à marquer d'une pierre blanche.

_ Et bien mon cher directeur d'hôtel, je suis ravie d'apprendre aujourd'hui la raison pour laquelle tu ne m'as jamais draguée, comparée à mes amies.

Elle apporta sa tasse de café à ses lèvres après avoir déposé sa petite cuillère sur sa sous-tasse. Zayn s'était entre-temps enfoncé dans son siège, assez confortablement que pour l'avoir en plein dans son champ vision, elle et ses longues jambes interminables qu'il pouvait tant admirer grâce au short en jeans qu'elle portait. Marion le regardait, avec un sourire semblable à celui du pakistanais qui terminait son café.

_ T'es trop différente de moi, c'est pour ça, continua-t-il en reposant sa tasse.
_ Je trouve aussi.

Il émit un léger ricanement.

_ Non mais c'est vrai, t'es le genre de mec collant et discret et puis y'a moi qui me gène jamais de rien.
_ Arrête de parler de toi comme si t'étais une fille difficile, Marion, sourit-il, t'es tout ce qu'il y a de plus facile.

C'était exceptionnel, ça.

_ Oui, rien qu'avec toi.

Il prit du temps à réagir à cette réponse, ne sachant pas si elle blaguait. Et puis, alors qu'il était en pleine réflexion, il s'avouait qu'elle ne blaguait jamais, en réalité. Elle avait toujours les jambes croisées et semblait tellement sûre d'elle à ce moment-ci. Zayn qui prenait enfin conscience qu'elle était peut-être ce genre de fille qui ne se prenait pas la tête pour quoi que ce soit le fit paraître un cran moins confiant. Il ne la connaissait pas en fait. Il était sceptique. Elle se révélait telle une autre fille en ces dernières minutes. Elle se pencha ensuite un peu pour lui chuchoter quelque chose, toujours avec un beau sourire, et il l'imita.

_ Je me suis tapé le maître nageur là-bas.

Il tourna la tête vers le gars baraqué qui surveillait de près les nageurs dans la piscine. Le pakistanais parût choqué une demi-seconde avant qu'il ne se mette à sourire en secouant négativement la tête, et en posant ses doigts sur la nappe blanche de la table.

_ Adam? sourit-il. Tu te fiches de moi? Je te croyais vierge.

Il lui avait dit ça avec son continuel petit sourire coquin et taquin, et lui avait fait un clin d'œil avant de se retirer de table et de se placer derrière sa chaise qu'il repoussa en dessous de sa table. La brunette le regardait avec étonnement et presque avec une envie de rire. Elle le trouvait tellement agréable et puis, elle ne savait pas ce qui lui avait pris. Elle n'avait jamais vraiment osé lui parler comme elle parlait à n'importe qui. Elle le prenait un pour une légende d'un côté, et même si elle se disait qu'il ne fallait pas qu'elle pense à la vie actuelle du métis, ça lui était impossible d'ignorer également son glorieux passé qui, quelques fois, laissait Marion en admiration totale.

_ Je suis pas la Sainte-Vierge Zayn, crois-moi, lui dit-elle sans le quitter des yeux alors que ce dernier se rapprochait lentement d'elle.
_ Mangeuse d'hommes.

Ses lèvres rencontrèrent subitement la joue de la jeune femme avant qu'il ne s'éclipse en glissant aisément ses mains dans ses poches. Est-ce que ce qu'elle lui avait dit l'avait fait fuir? Elle n'en savait rien et puis, elle s'en fichait pas mal. Elle n'avait jamais été branchée sur monsieur. Il lui semblait tellement expérimenté, bizarrement. Elle n'avait jamais su quoi réellement penser de lui ou en fait, elle n'en avait jamais pris le temps de le faire. Elle l'appréciait beaucoup et elle savait que c'était réciproque. En fait, non, elle n'en était pas sûre de ça. Elle se leva donc rapidement de sa chaise, presque inquiète, et alla le retrouver très rapidement à l'accueil où il était encore une fois en train de flirter avec cette rousse. Depuis quand elle était secrétaire, elle? Elle était femme de ménage normalement. Elle ne la regarda même pas et continua de se diriger vers Zayn.

_ Hé, fit-elle en le prenant par le bras sans qu'il n'ait pu répondre quelque chose.
_ Tu veux mon exclusivité, croqueuse d'hommes?
_ Possible.
_ Tu veux quoi, Weiss? demanda-t-il plus sérieusement, en croisant les bras.
_ Savoir si tu m'apprécies, Malik.

Il garda les bras croisés en se retournant brièvement vers la rousse qui ne cessait guère de le regarder. Il avait ensuite tourné une nouvelle fois le regard vers la diplômée qui le regardait d'un air impatient. Il retardait le moment de lui donner une réponse exprès pour l'ennuyer, et ça marchait car elle soupirait et qu'elle finissait pas baisser les yeux sur le sol.

_ Si je te le dis ce soir dans ta chambre, ça te va? demanda-t-il.
_ Tu connais pas mon...
_ 479.

Il lui avait à nouveau souri d'un air charmeur, d'un regard doux, et avait abandonné cette pauvre employée de la réception.

Marion se sentait flattée, là maintenant.

Reluctance | z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant