L'élixir du bonheur Tome 1

Chapitre 4 KANE

CHAPITRE 4

Kane

Cette fille m'exaspère ! Mais elle me trouve sexy ! Je secoue la tête. Peu importe ce qu'elle pense de moi. Quand je rentre dans la voiture de mon grand-père, la première chose qui me frappe ce sont les post-it partout. Il prenait des notes sur tout. Un attire particulièrement mon attention : il concerne Azra. « Ne pas oublier d'acheter les places ». Pendant le trajet, je lui montre.

— Les places de quoi ?

Devant son silence, je tourne la tête furtivement vers elle. Elle laisse échapper une larme qu'elle essuie rapidement.

— Si tu ne veux pas en parler, c'est pas grave, ajouté-je.

Elle allume la radio. La chanson qui passait à l'enterrement démarre. Là, elle éclate en sanglots. Je me gare rapidement. J'éteins la radio. Elle s'est recroquevillée sur elle-même. Je suis gêné, je ne sais pas comment réagir ? Alors je tends juste mon bras pour poser ma main sur son dos. Elle se précipite dans mes bars, redoublant de sanglots. Sa voisine avait raison : elle est très sensible. Au bout d'un moment, elle se calme et m'embrasse sur la joue avant de reprendre sa place. Elle essuie son visage rougi par la tristesse. Mon cœur se serre. L'odeur d'orange envahit l'habitacle.

— Désolée

— Ce n'est pas grave. Ça va ?

— C'est juste que Franklin était ma seule famille avec Charly. Il a joué le rôle de grand-père quand le mien m'a quitté. Je me sens tellement seule sans lui. On avait tellement de projets et de rêves qu'on ne fera jamais.

Je prends sa main. Elle a la peau très douce, c'est agréable.

— Je suis là, moi !

Pourquoi je dis ça ? Sûrement sans réfléchir, juste pour la consoler. Elle hausse les épaules.

— Tu vas partir dans quelques heures.

— Et Charly ? Il ne peut pas venir vivre quelques temps avec toi ?

— Il doit s'occuper de la ferme et des animaux.

— Alors toi, va vivre là-bas.

Elle secoue la tête négativement.

— Suite au décès de ma grand-mère, on ne supportait plus de vivre là-bas. J'y ai trop de souvenirs.

— Tu veux partir avec moi ?

Non mais je devins fou ! Je connais cette fille depuis 24h et je lui propose de m'accompagner à travers le monde ! N'importe quoi ! Je lâche sa main comme si elle était en feu. Elle me sourit mais son visage reflète la tristesse.

— Tu ne sais même pas où tu vas et j'ai Didi ! De toute façon, on n'est pas sûrs de pouvoir se supporter pendant une journée. Mais c'est gentil à toi d'avoir proposé, même si je soupçonne plus de la pitié qu'une poussée de gentillesse. En plus, j'ai peur de l'avion.

Je suis soulagé qu'elle ai réagi comme ça.

— Tu sais ce qu'on devrait faire ? On devrait aller au Chrysler Building. Mon grand père m'emmenait là-bas quand je n'avais pas le moral.

— Il m'en a parlé. Il disait que c'était son monument préféré.

— C'est juste extraordinaire !

— Et ton avion ?

— Je n'ai pas de réservation, donc je prendrai le suivant.

— Merci !