Chapitre 11 : Mais Quand Cela Va T Il Enfin Finir

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Tous les deux étaient en nage et livide. Ils restèrent silencieux et songeurs. Je regardais l'état de ma chambre, tous les meubles ainsi que le moindre objet présent dans cette pièce avaient été brisés ou cassés. Je m'étais levé pour voir l'ampleur des dégâts en passant devant le miroir brisé de ma coiffeuse, je vis mon reflet.

J'étais horrifiée quand je me vis. Mon visage était creusé et j'avais des plaies sur mes joues. Mes yeux étaient très cernés dû au manque de sommeil. J'avais l'impression d'avoir la peau sur les os et d'avoir perdu plusieurs kilos, je levais légèrement mon tee-shirt, mes côtes étaient apparentes. Je soupirai et murmurai :

"Soyons positive, nous avons enfin perdu les kilos en trop."

Une odeur de nourriture me tira de mes pensées j'étais comme ces personnages de cartoons hypnotisés par l'odeur.

Les prêtres avaient quitté ma chambre aussi, je sortais alors timidement et empruntais le couloir puis l'escalier, j'avais cette crainte de voir tout le monde et qu'on m'explique les dégâts que j'avais encore causé.

J'essayais d'être la plus discrète possible. Mon père et mon frère étaient en train de jouer avec mes amis à un jeu de société ils étaient très pris dans leur partie. Les prêtres étaient installés dans le canapé toujours dans le même état et ma mère mettait les petits plats dans les grands dans la cuisine.

Tous semblaient bien se porter, ils n'avaient pas l'air d'avoir trop de séquelles, je me faxais vers la cuisine pour rejoindre ma mère et me sustenter au passage.

J'entrais dans la cuisine et je la regardais cuisiner. Elle avait ce petit sourire sur les lèvres qui trahissait toujours son plaisir de cuisiner pour ceux qu'elle aime.

Quand elle me vit elle sursauta et me dit en posant sa main sur sa poitrine :

"Tu m'as fait peur je ne t'ai pas entendu rentrer dans la pièce. Comment te sens tu après tous ces événements ?"

J'avoue que mon comportement devait faire genre serial killer ou autres, je campais à la perfection mon rôle de la fille possédée, dans un film d'horreur j'aurais eu le même comportement avec un couteau de boucher dans la main, je comprends aisément qu'elle est eu peur. Je ricana un peu avec elle et lui répondis :

"J'ai été attiré par l'odeur de tes bons petits plats, je crois que je pourrais manger un bœuf."

Elle me souria et enchaîna :

"J'avais tellement hâte que tu ailles mieux que j'ai préparé à l'avance tes plats préférés et je les ai congelés. J'ai juste à les réchauffer et à les servir à mon bébé affamé."

Quand j'entendis le mot "bébé" j'eu se réflexe d'ado de lever les yeux au ciel et de soupirer en murmurant :

"Maman."

J'enchainais par la question que je redoutais le plus :

"Où sinon côté blessures, cannibalisme et choc psychologique nous nous en sortons comment cette fois-ci ?

Elle vint vers moi et déposa un baiser sur mon front et me glissa:

"Tu seras toujours mon bébé, allez va t'installer à table j'arrive, nous allons tout t'expliquer mais dans l'ensemble nous nous en sortons bien."

Je lui fis un signe de la tête et me hâtais vers la salle à manger, abandonnant toute discrétion, j'étais guidée par la faim et la curiosité.

Je m'installais et je regardais en direction du salon, le père Vincenzo croisa mon regard, il se leva et se dirigea vers moi son visage était toujours fermé et sérieux.

Métérise En Réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant