Chapitre 11 : Nouvelle vie

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Cela fait à présent deux semaines qu'Izuku était chez Katsuki avec Yuki. Le cendré avait décidé de transférer des dossiers les moins importants à Eijiro pour travailler plus dur sur celui de son amie. Le procès allait commencer dans un mois. Dieu seul sait comment mais les médias étaient au courant de ce procès. Il n'y avait pas de photo d'Izuku mais il était tout de même nommé. Les commentaires détracteurs y allaient bons trains pour le vert qui était vu comme la cause principale du divorce entre le couple de d'entrepreneurs. Mais cela ne dérangeait pas plus Izuku. Entre les deux hommes, bien qu'il y avait encore de la timidité de la part du vert, il se laissait faire et aimait l'attention toute particulière que lui donnait Katsuki. D'ailleurs celui-ci lui avait trouvé un surnom « Deku » plus affectif qu'insultant car Izuku était en réalité assez maladroit sauf quand il s'agissait de Yuki et c'était amusant de voir le décalage.

-Deku, j'ai les résultats du test ADN des autres omega qu'il a engrossé. Momo à suffisamment d'élément en sa faveur pour qu'elle puisse garder ses enfants. Pour l'entreprise, selon leur contrat de mariage, il lui devait fidélité pour le bien-être de l'entreprise et de leurs futurs enfants. Si sa fidélité était remise en cause, l'entreprise reviendrait à Momo. En résumé, il va perdre son entreprise et ses enfants. Pour ce qui est de ce dossier, il va perdre. Mais j'ai peur maintenant pour toi et les autres omega. J'ai peur pour eux par rapport à ce qu'il t'ait arrivé.

-Les enquêteurs n'ont pas retrouvés les hommes malgré mes portais robot ? Demanda Izuku qui préparait à manger pour eux et Yuki.

-Non pas encore... Répondit Katsuki qui semblait abattu.

Izuku le regarda et lâcha ses ustensiles et alla rejoindre Katsuki qui était dans la salle à manger sur son ordinateur. Le vert se baissa pour mettre ses bras autour du cou du cendré et poser sa tête sur la sienne.

-Ne t'en fais pas pour ça. Un dossier à la fois. Ton amie à de la chance que tu sois là pour elle. Le principale c'est que ses enfants seront en sécurité avec leur maman. Et moi je suis près de toi avec Yuki.

Katsuki se tourna sur sa chaise pour serrer dans ses bras le corps d'Izuku.

-Je t'aime Izuku. Je veux te protéger. Et Yuki aussi.

Le vert rougissait et laissa des phéromones de joie se disperser au plus grand bonheur de Katsuki.

-Ne t'en fais pas Kacchan. Tout va bien se passer. Il ne peut plus nous atteindre.

Les deux hommes restèrent comme ça un moment jusqu'à ce qu'Izuku ne mette fin à cette étreinte pour reprendre sa tâche. Katsuki ferma son ordinateur et rangea ses affaires pour aller voir Yuki.

-Mon bébé c'est l'heure de ton bain. Dit-il en prenant Yuki dans ses bras.

Izuku regardait la scène du coin de l'œil et sentait encore l'émotion monter à ses yeux. Depuis deux semaines, Katsuki prenait grand soin de Yuki, jouant avec lui tous les jours et prenant en main le bain ou bien le changement des couches. Izuku avait beaucoup plus de temps pour lui et s'était tellement étrange de ne plus être sur le qui-vive. Sans compter que Katsuki aidait énormément Yuki pour apprendre à manger seul et à son éveil en générale. Izuku était vraiment heureux d'avoir rencontré Katsuki et même s'il n'était pas prêt pour lui dire qu'il l'aime, à cause d'une peur encore trop présente, il lui faisait confiance. Izuku termina le repas pour tout le monde et s'occupa de mixer une portion pour Yuki. Le cendré revient un quart d'heure plus tard avec un Yuki tout propre.

-Papa ! S'écrit le bébé en bougeant les mains vers Izuku avec un grand sourire.

-Viens-là mon cœur. Dit Izuku en prenant son fils avec douceur.

Katsuki sourit et alla mettre la table. Ils se mirent à manger, Izuku veillant bien à ce que Yuki prennent sa petite cuillère mais ce soir, il n'avait pas envie et le vert se retrouva à donner la becqué et son fils. Le repas se déroula dans le silence avec juste une petite musique douce en fond sonore. Une fois terminé, Izuku et Katsuki allèrent mettre Yuki au lit.

-Dors bien mon bébé. Dit tendrement le vert.

-Bonne nuit Yuki. Murmura Katsuki en caressant la joue du bébé.

Il ne fallut pas trop attendre pour qu'il ne s'endorme et les deux hommes s'en allèrent pour retourner en bas. Katsuki débarrassa la table tandis qu'Izuku commença à faire la vaisselle. Mais le vert ne se sentait pas bien.

-Tu sais Kacchan, Yuki ne m'a jamais réclamé avant. Dit Izuku.

-Comment ça ? Demanda Katsuki.

-Je l'ai tellement rejeté durant ma grossesse. Et quand j'ai accouché, je l'ai rejeté aussi. Je m'occupais de lui par obligation plus que par amour. J'ai commencé à l'aimé quand il m'a pris un doigt et qu'il ne l'a plus lâché. Je ne suis pas un bon père. Tellement de fois j'ai voulu qu'il ne soit jamais là...

Izuku lâcha ce qu'il avait dans les mains tout en pleurant. Katsuki prit le vert par les épaule et le força à se tourner vers lui.

-Ne dis pas ça. Tu l'aimes plus que tout. Tu fais de ton mieux et ce n'est pas tes actions passées qui doivent définir ton futur. Tu es un bon père. Tu prends soin de lui. Tu as été trompé et humilié par un homme que tu aimais, qui a abusé de toi. Tu as voulu te suicider. Tu as fait tellement de progrès. Quand on s'est rencontré, tu étais l'ombre de toi-même et là, tu es un rayon de soleil ! Denki et Eijiro t'aiment, Yuki t'aime et moi aussi je t'aime. Tu as été tellement courageux ! Je veux que tu sois heureux et que tu comprennes que tu as ta place.

-Kacchan... Soupira Izuku en se jetant dans les bras de Katsuki. J'ai tellement peur maintenant ! Peur que tu changes d'avis, que tu m'abandonnes, que tu ne tiennes pas ta parole... Je sais que c'est ridicule, je sais que tu ne le feras pas et j'ai envie de m'ouvrir à toi et de t'offrir une famille mais...

-Hey... J'ai pas besoin de ça pour le moment. Prends le temps qu'il te faut. Tu as le droit d'avoir peur, tu as le droit de prendre ton temps, tu as le droit d'avoir des faiblesses. Je serai patient. Je n'attends pas que tu t'ouvres à moi tout de suite. Déjà, une fois que le procès sera passé, tu seras libéré d'un poids.

-Oui. Tu as raison.


Dansons joue contre joueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant